Planche à foil

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Lors d’un détour au lac de Laffrey courant juin histoire de s’allonger les avant-bras sur une planche à voile, voila que je croise un ovni allant 10 fois ma pauvre vitesse avec une facilité déconcertante. Cet engin qui vole au dessus de l’eau est-il encore une planche à voile ?

Les petites planches à voile peuvent parfois sauter mais sur quelques mètres uniquement. Dans le cas présent, la planche traverse le lac 20 à 30 cm au dessus de l’eau avec une rectitude étonnante. L’aileron a beau avoir l’air balèze, ce n’est pas lui qui tiens l’ensemble en suspension, ni un quelconque effet de sol !

Pas de miracle cependant, pour voler, il faut bien prendre appui sur quelque chose : l’eau ou l’air. Ce sera donc l’eau et un appendice est caché sous l’eau : le foil. En pratique, on en aperçoit un petit bout. Ce n’est pas un aileron à l’arrière de cette planche mais bien le mat du foil !

C’est en 1976 que j’ai découvert les foils via l’hydroptère d’Éric Tabarly qui a servi de prototype au trimaran Paul Ricard (malheureusement, il n’était pas possible avec les matériaux de l’époque de faire un vrai hydroptère océanique). Petit à petit, les foils ont envahis toute la voile de compétition, même les monocoques IMOCA du Vendée Globe pour l’édition 2016. Il était donc naturel et de saison de les retrouver sur une planche à voile… Ainsi pour environ 4000€, vous pouvez vous acheter un planche à foil auprès de la société AHD basé à Brest.

Mais ne pensez pas que c’est facile ! A la moindre erreur de position, la planche décolle, puis retombe… pars dans des oscillations qui finissent le plus souvent le bec dans l’eau (cf seconde photographie). Maintenir l’horizontal sur 800m avec un vent instable comme ce jour là semble un challenge tout à fait passionnant.

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