Kóblic

Encore un film Argentin me direz-vous. Oui, la saison est bonne alors autant en profiter ! Pour cette fois, pas de capitaux français parmi les promoteurs et pas un mot de français à l’écran. Rien que de l’espagnol. D’ailleurs en Espagne, il est sorti avec un nom légèrement différent mais heureusement, le titre français est identique au titre argentin à l’accent près…

Kóblic actuellement sur plusieurs grands écrans, mais sorti officiellement il y a un peu plus d’un an, évoque la triste période de 1977, tout juste 40 ans en arrière. La dictature de la junte militaire assassine alors ses opposants par tous les moyens dont les horribles vols de la mort consistant à jeter deux-ci dans le vide au dessus du Río de la Plata depuis un avion…

Le film, plutôt que de prendre la voie de la facilité des gros bras des blockbusters américains, évoque ce sujet hyper sensible de manière légèrement décalée, par petite touche pastel en forme de flash-back. Ainsi, ces morts survolent l’intégralité de ce film sans se mettre au premier plan. Génialissime idée.

Que viens faire notre héros Tomas Kóblic (Ricardo Darín, excellent, un des acteurs du fameux Les Nouveaux Sauvages) avec ses spectres dans ce petit village perdu d’Argentine ? C’est évidement la question que va se poser le commissaire Velarde (Oscar Martínez, Citoyen d’Honneur il y a peu, lui aussi Sauvages et tout simplement méconnaissable dans ce rôle de vieux méchant moche), petit dictateur local que la boue n’effraie pas. À cela s’ajoute au moins deux petites histoires parallèles, l’un avec un jeune assez crédible, l’autre avec une jeune, moins crédible sous sa forme d’affiche mais certainement très réaliste dans de nombreux quotidiens…

Non, je ne ferais aucun révélation donc vous n’avez plus qu’une seule chose à faire, sortir de votre passionnant roman ou de votre internet trop entreprenant pour aller voir cette tranche de vie terrible qui pourrait très bien se passer chez nous un jour…

Contrairement à l’impression donné dans le film, San Antonio de Areco n’est pas un si petit village que cela. Situé à 115km de la capitale, cette petite ville de la pampa de plus de 22000 âmes est un centre touristique assez prisé avec balades en chevaux. Le monde a bien changé en 40 ans.

 

 

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