Pieux

Après le temps de la destruction, voila celui de la reconstruction. Cependant, le message d’aujourd’hui n’est pas biblique pour autant. Pas la peine de faire de vœux pieux pour faire passer les ravages que vous avez commis cette année ! Pas la peine non plus d’essayer d’être pieux en 2018, on va voir où cela mène dans les lignes suivantes…

En effet, la première opération dans une construction est non pas de faire les fondations mais de faire des essais au pénétromètre, des essais pressiométrique… L’objectif qui me semble d’ailleurs réglementaire et obligatoire de nos jours est de connaître et/ou d’estimer la nature des sols avant de couler le moindre kilogramme de béton. Un des buts est aussi de partager à terme au niveau national cette base de donnée.

Dans la plaine Grenobloise, c’est d’autant plus important que le sol alluvionnaire est miteux et peut être profondément différent entre deux points distants d’une dizaine de mètre. Ainsi le budget des fondations explose souvent en cas de mauvaise estimation (voulue ou non afin de pouvoir faire passer plus facilement un projet comme le stage des Alpes à Grenoble). Si votre bâtisse est trop imposante, il faudra renforcer le sol en la posant sur des pieux enfoui sous terre. Historiquement les pieux étaient en bois et ne pourrissaient pas car ils étaient plongés dans la nappe phréatique toute l’année donc toujours sous l’eau (tous les bâtiments anciens de Grenoble sont ainsi construits). Actuellement, on fait le plus souvent des trous profonds (par exemple 30m sur le campus) avec une foreuse que l’on vient remplir de béton… Pas sur que sur le long terme, le pieu de béton ait une durée plus longue que celui en bois.

Ainsi, dans certaines villes ou sites archéologiques, on retrouve des pieux vieux de plusieurs millénaires. À ce niveau là, cela en devient presque une vocation !

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