Un coq bien blanc

Je me suis dis que c’était une bonne météo pour faire le col du Coq, 1434 m d’altitude, par la face sud et en vélo. En effet, avec les grosses chaleurs de cette dernière semaine, la pente de la dent de Crolles a beaucoup verdi et n’est presque plus blanche sauf sur le haut. Et puis, il y a deux jours, j’avais fait le col de Porte, un peu moins haut de à 1326 m mais que je pensais tout aussi difficile. Il faut dire que je connais la terrible montée au col du Coq par la face nord, en venant de Saint-Hugues-de-Chartreuse (un passage à 16%) et la descente coté Saint-Nazaire-les-Eymes ne m’a jamais plus impressionné que cela, sauf la ligne droite du bas !

Bref, c’était un belle journée que d’attaquer ce col là ce vendredi ci.

Et puis hop, dès le bas, on annonce que le col est fermé, chose assez facile à comprendre mais bing, à la première épingle après le village de Le Baure, des plots en béton barre la route. Heureusement, cela n’arrête pas un vélo.

Quelques centaines de mètres plus loin, la neige est déjà là sur la route. Heureusement, on passe encore sur le coté. Ce n’est déjà plus vrai pour la longueur suivante sur laquelle la neige prends toute la largeur de la route sur plusieurs dizaines de mètres obligeant alors à poser le pied à terre à chaque plaque.

Puis vers 1300m, peu après la seconde épingle, plus de goudron du tout… Impossible de rouler la dessus, je dois marcher et pousser mon vélo. J’ai l’air malin avec mon vélo qui tient tout seul. L’humidité commence d’ailleurs a gagné le fond de la chaussure !

On enchaîne alors les derniers lacets bien moins vite sous la selle que sur la selle… Au passage, je rencontre un garde du parc naturel qui a eu peur que je fasse la descente coté Nord, pas fou la guêpe ! Lui reviens des câbles sur la dent de Crolles ou il a dénombré 43 chamois ! Le nez dans le guidon, je n’en ai vu aucun…

Le col débouche enfin. Ouf. Monter un vélo ici n’a aucun intérêt, j’ai une soif d’enfer… J’ai vaincu la face sud du col, parfois sur le vélo, parfois sous le vélo. À mon sens, même si les derniers lacets sont raides, c’est sûrement bien moins fatiguant que de marcher dans cette soupe blanche avec deux roues pour seul compagnon.

Heureusement, la vue est superbe et comme tout le monde tourne à droite pour aller sur Pravouta, je suis tranquille. Idéal pour prendre quelques mauvais clichés avec mon téléphone à trois francs six sous, la dent de Crolles à droite et le Charmant Som à gauche. Entre les deux, un long tapis blanc (près de 1,5 km à marcher dessus) et deux pylônes électriques d’un autre âge, d’une époque où la station de skis du col fonctionnait encore…

La descente était bien plus facile comme souvent, bien plus rapide aussi. Heureusement car les doigts de pieds marinaient dans un jus de chaussette sympathique. Quelques randonneurs, bien plus nombreux désormais devaient se demander quel était ce fou qui descendait à pied son vélo… J’ai fait le grand méchant loup et toutes les brebis se sont égarés !

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