Dolore e gloria

Amusant ces deux affiches, quasiment la même, avec la même ombre en arrière plan et un Antonio à gauche en français et à droite en espagnol. Clairement, les deux affiches ont été réalisés par la même équipe de communication.

Le dernier film de Pedro Almodóvar est de nouveau une merveille. Comment fait ce réalisateur pour ne pas faire plus de navet. Il y a toujours plein de couleur, plein de vie, des dialogues réellement intéressant avec de l’émotion gravée sur la pellicule. Mais son cinéma ne tourne pas en rond comme on a parfois l’impression avec les films de Woody Allen qui donnent de temps en temps un air de déjà-vu. Je ne me souviens pas avoir vu chez Pedro un bout de Pedro à l’écran aussi présent.

Dans Douleur et Gloire, nos deux acteurs fétiches sont présents. Penélope Cruz et le jeune Antonio Banderas qui n’est tout jeune. Sacré bonhomme, déjà 60 au compteur, Pénélope en a 15 de moins. Incroyable, je le croyais plus jeune qu’elle. Les années tournent pour moi aussi !

De quoi parle ce film ? D’un réalisateur de cinéma dont la vieillesse, les douleurs, l’empêche d’avoir la moindre inspiration. Pas n’importe quel cinéaste, un cinéaste très connu qui jeune habitait la campagne et monte à la capitale, Madrid, vers 20 ans. On voit d’ailleurs que la campagne il y a 50 ans, belle, est tout de même bien plus pauvre que de nos jours. Mais comme souvent avec Almodóvar, la pauvreté peut être très belle. Parfois il en rajoute un peu comme le coup du tableau, vous n’avez pas vu le film, tant pis pour vous. Enfin, ce coup de toile n’était pas nécessaire et me semble le seul point noir du film.

En voyant cette pellicule, impossible de ne pas penser que Pedro prépare sa sortie, sa retraite. Il y a un semblant d’autobiographie avant l’heure. Je suis persuadé que dès le début du projet, dans sa tête, seul Antonio pouvait incarner son personnage. C’était écrit.

À voir absolument, forcément…

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