Morte platane

Sur un air de morte plaine, voici les seigneurs des routes pris à partie par le bitume noir et encore propre de nos villes pseudo aseptisées. Comment croire qu’en mettant tout d’équerre, en positionnant les blocs au millimètre, nos racines puissent se faire plaisir. Ce sont les interstices dans lesquelles elles aiment bien se faufiler. Que dire dans le cas présent ? Comment imaginer qu’un arbre à l’altitude 320 m puis se faire plaisir à 319,5 ! Important ce paramètre. Capital même si l’on pars de l’hypothèse que l’arbre en lui même ne bouge pas.

Comment donc descendre un arbre sans qu’il ne bouge ?

Ce sont effectivement nos paysagistes Toulousains qui sont les spécialistes de cette question. En candide, c’est hyper simple, il suffit de creuser autour ! On enlève 50 cm à la base et basta. Genre, on te met une paire d’échasse au pied et basta, tu finit ta vie avec ça, même si ce n’est pas super plaisant. Idem pour les arbres, les racines à 20 cm sont maintenant hors d’eau, les racines qui était dans la nappe phréatique à 2 m sont au sec… L’arbre doit en quelques mois, années, se rallonger de 50 cm. J’irais bien coincer une vertèbre supplémentaire à ces hurluberlus de paysagistes.

Tout ça pour quoi ?

On se le demande vraiment. Je suis évidement pour l’extension, la généralisation des pistes cyclables ainsi que des zones piétonnières mais n »était-il pas possible de surélever un peu la piste, ou de faire un pot rond de 3m de diamètre autour des arbres, ou de… Je pense que ce ne sont pas les solutions coûteuses ou non coûteuses qui manquent. Ici, pas de solution chère pour le contribuable puisque pas de solution du tout. On taille dans le gras, dans la zone bien charnue du pied d’arbre, la zone de transition sol air. On lui envoie un missile, à charge pour lui de s’en remettre tout seul.

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