La fin du bleu

Qu’ai-je remarqué peu de temps après le début du confinement ? Voici une bonne question métaphysique à se poser deux mois après, enfin presque deux mois, un tout petit peu moins que 8 semaines.

Je pense que la plupart des personnes ne l’ont pas remarqué de suite, car le temps était excessivement beau, toujours beau d’un jour sur l’autre après la mi-mars. Nous avons donc profité du beau temps chez nous sans nous préoccuper de l’atmosphère environnante. Et il s’en passait des choses.

  • Beaucoup moins de bruit, incroyablement mois de bruit. Beaucoup moins de voiture sur les routes, quasiment plus de voiture sur l’ancienne nationale, l’autoroute du Grésivaudan quasi vide. Ainsi plus ce bruit de fond pénible des moteurs et du roulement des pneumatiques sur la chaussée, principalement celui résiduel de l’autoroute qui inonde les pentes et monte jusqu’aux cimes.
  • Toujours moins de bruit. Plus de bruit d’hélicoptère dans le ciel. Plus de planeurs et de parapentes dans les courants ascendants des falaises du Saint-Eynard, Plus de petits coucous à hélice tournant autour de la piste en béton de l’aérodrome du Versoud. Mais surtout, plus d’avion à réaction dans le ciel de Grenoble. Normalement, les cieux sont zébrés de ligne blanche et là, depuis deux mois, plus de bataille de cape et d’épée au-dessus de nos têtes, comme si le monde s’était peut-être apaisé !
  • Avec les bonnes températures revenus mi-mars, plus besoin non plus de chauffage. Donc sans chauffage, sans transport (ou bien moins) et avec la plupart des usines à l’arrêt, plus de pollution atmosphérique. C’est peut être la trace bleue la moins visible mais la plus importante. On respire ! Les yeux ne piquent pas, c’est vraiment sympathique…

Certes, tout n’est pas rose, le bal des hélicoptères vers l’hôpital a repris après les premiers quelques jours d’interruption, les voitures reviennent chaque jour plus nombreuses sur notre route, et dans la plaine. Hier, un avion de ligne a carrément survolé la ville, c’est tout simplement scandaleux ! Pour la peine, le ciel s’est fait plus gris…

À Madagascar, nous avions vécu presque un mois sans un bruit d’avion (ni d’hélicoptère, il n’y en a pas, ou si peu…) dans le ciel. Cela avait été une révélation et un grand bonheur. Je ne pensais pas que nous pourrions profiter d’un moment difficile sous toutes les latitudes pour revivre une expérience similaire chez nous.

Réduisons la pollution sonore pour remettre du bleu dans nos vies !

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