Un mur de terre

Il ne faut par avoir skié ici régulièrement pour se rendre compte qu’il se passe quelque chose de pas courant. En arrivant du bas, du village, on se demande bien ce que vient faire ce mur de terre en travers de la piste ? Sur le haut, ou plutôt à mi-pente de ce tronçon de piste, on remarque qu’un chemin bien plat bien droit est réalisé.

C’était comment avant ?

Bonne question ! Cette section de piste étant sur le bas de la station de Plan Peisey, elle n’est ni incroyable, ni super photogénique. Je ne cherche donc même pas dans mes archives si j’ai quelque chose en stock. Les personnes la connaissant le mieux sont peut-être les chasseurs de champignon, car il parait que les zones boisées environnantes en hébergeaient des bons. Je n’ai donc que mes souvenirs de mes multiples passages sur deux planches, et parfois sur le ventre, pour essayer de reconstruire une image 3D cervicale de cette zone.

Première impression, elle n’était pas plate !

Non pas plane horizontalement, c’est évident, mais le long d’une courbe de niveau. Les courbes de niveau étaient donc arquées, relativement bien arquées ce qui faisait que la plupart des skieurs, notamment les moins à l’aise, se retrouvaient au fond du trou, au milieu de la piste. La barre horizontale vu du bas et la route quasi rectiligne sur le haut semble dire que la courbe naturelle de la montagne a été rectifié. Pour une fois, le roc n’a pas été taillé, gratté, miné… Un simple amas de terre a tout simplement été ajouté.

La provenance de cette terre est une question métaphysique qui nous travaille tous, heureusement la solution apparaîtra d’elle-même un jour !

Techniquement, j’aurais bien aimé être là quand la terre et quelques blocs de cailloux ont été déversés dans la pente. Pas question qu’un bloc se décide à rouler dans la pente au-dessous du chantier. En effet, le village n’est pas loin et l’entrée dans une cuisine ou une chambre à coucher d’un beau pavé rond serait du plus bel effet dans la presse quotidienne qui n’a rien à se mettre sous la dent que des chiffres longuement ressassés.

Bref, cela me semble oser de déverser des tonnes de terre au-dessus de la station. Comment s’assurer que lors de forte pluie, l’ensemble ne se liquéfie pas pour glisser jusqu’en bas ? Impossible de planter des acacias pour retenir la terre, pas de pieu régulièrement enfoncé pour stabiliser. Pour quelle raison cela tiendrait-il ? Très certainement que la pente n’est pas du tout assez forte. Bien que cela soit une piste rouge, nous ne sommes pas sur les pourcentages d’un talus raide de route.

Les WE amènent quotidiennement des questions !

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