Et s’il faisait 30° un 2 août (équivalent d’un 2 février dans l’hémisphère nord) au centre ville de Mendoza ?
C’est ce qui s’est passé samedi dernier au centre ville. C’est un des effets secondaire du Zonda. Rien de magique derrière ce mot, pas de réchauffement climatique, il s’agit d’un vent humide d’ouest en provenance du Pacifique. Sur les hauts sommets de la barrière des Andes, il peut dépasser la vitesse des 200km/h, et déposer de la neige sur les hauteurs par simple effet de condensation. Puis il redescend, assécher, coté Argentin. C’est l’effet de foehn. Il est d’autant plus important que les sommets sont hauts.
C’est donc un jour d’été ici, un jour blanc sur Mendoza, avec un vent chargé de feuilles et de poussières. Le principal risque pour l’oasis est que les arbres fruitiers des alentours se mettent en fleur, c’est encore un peu tôt, l’hiver n’est pas finit !
Le centre ville, propre et nickel quelques instants plus tôt, s’est couvert de feuilles et de pollens en 30min. Le plus drôle a été de voir une machine aspirateur tenter désespérément de nettoyer une rue, avec une efficacité proche de zéro…
A noter que le Zonda est encore plus important, en général, dans les provinces de San Juan et de La Rioja un peu plus au nord. Au delà, la Puna, d’une grande largeur, élimine petit à petit l’effet de foehn.