Citroën s’est bien amusé en nommant sa création. C’est vrai qu’elle n’a aucune bosse mais qu’on a bien envie de se faire une petite méharée à travers le désert avec elle.
La Méhari a commencé sa vie publique en mai 1968 à Deauville par un gros plouf car totalement ignoré par les étudiants, et les journalistes ! Son concept est relativement unique et n’eut jamais de concurrences sérieuses (Renault a bien essayé de faire un truc moche…). C’est un peu de la bidouille en prenant des pièces à gauche et à droite dans la Dyane, l’Ami 6, la 2 CV bien sur mais aussi dans le légendaire fourgon Type H (dont il y a un exemplaire roulant sur la commune de Biviers en Isère). Ce principe, parfois utilisé dans l’automobile à son extrême comme ici, permet de faire des voitures sortant des sentiers battus pour un prix public plus que raisonnable. La bête a d’ailleurs bien marché puisque fabriqué jusqu’en 1987, ce qui fait 144 953 exemplaires en tout dans la nature (largement plus que deux fois la Rancho).
Ce modèle jaune Atacama était un jour sur mon chemin menant au collège. Dans une ruelle non loin de chez nous, j’en avais déjà croisé une autre auparavant mais, telle des bêtes du désert, cela ne court pas les rues !