Oui, je sais, c’est peu crédible mais c’est encore moins facile d’y échapper ici qu’en France. On a même parfois l’impression que l’Argentine est le pays organisateur, c’est tout dire.
Le jeudi 26 juin, nous avons regardé à la télévision (oui, il y a la télévision dans notre logement mais nous ne la regardons que très peu) le match Algérie – Russie. L’avantage de le regarder ici est qu’on n’est pas submergé par les commentaires nuls puisqu’on ne comprends pas grand chose sauf Goooooooooooooaaaallll où manifestement, les commentateurs font un concours du plus long. Je vous rassure, ils sont deux fois plus long lorsque c’est un but Argentin que pour toutes les autres nations mais bien trop long dans tous les cas (limite du supportable et au delà du ridicule).
Bref, j’aime bien (15min) le jeu Russe comme le jeu Anglais car historiquement, cela cours et joue de la tête, mais en coupe du monde, ça ne marche jamais trop ! Ce sont donc les Algériens qui se sont qualifiés pour le plus grand bonheur d’une de mes sœurs (et peut être moins pour une autre).
Un truc m’a toujours gêné avec les pays d’Afrique car j’ai toujours cru que nous allions leur pomper leurs meilleurs éléments dès l’adolescence pour les nationaliser ensuite. Et bien j’avais tout faux (voir cet excellent article du monde) ! Il n’y a que deux joueurs non né sur le territoire français dans l’équipe de France alors qu’il y a 47 joueurs « Français » à cette coupe du monde. Normalement, chaque équipe a 23 joueurs en tout et pour tout, trouvez l’erreur ! On est largement devant l’Allemagne (33), le Brésil (28) et l’Argentine (24)… Ouvrons une parenthèse (merci la politique familiale, fermons la). A par un Français qui joue pour l’Argentine, tous les autres jouent pour des pays Africains.
Revenons à l’Algérie, sur leurs 23 joueurs, 7 sont nés sur place et 16 en France ! L’Algérie n’a jamais été aussi métropolitaine… ou la métropole aussi proche de l’Afrique du nord ! Les Hommes devancent décidément la tectonique des plaques.