Il y a trois routes pour monter en haut mais par tous les chemins, tous les efforts transitent par la chaîne. Certes, il y a désormais quelques vélos à courroies…
En haut de quoi ? En haut du mont Ventoux bien entendus !
Comme c’est une tradition dans la famille Daudon de monter la haut en bicyclette, nous avons donc fait honneur à celle-ci en prenant pour notre première le chemin le plus facile mais le plus long, par Sault. L’itinéraire ne comporte que 26km de côte qui commence par une petite descente, ce sera le bonus au retour ! Par ailleurs, ayant perdus toutes traces concernant les traditions vestimentaires, c’est en survêtement et en scandales que cela s’est passé, avec un gilet jaune de chantier sur le dos du plus bel effet !
A Sault, il est préférable de bien regarder le panneau marqué Ventoux car on se retrouve rapidement sur une petite route qui monte doucement en serpentant parmi les exploitations agricoles et on se pose alors la question de savoir si on est sur le bon chemin ! Au bout d’un moment, on quitte la campagne et les lacets se suivent et se poursuivent. Après le passage de la ferme et un raidillon, il y a enfin une zone avec un faux plat montant jusqu’au chalet Reynard (1 417 m) ou l’on rejoint la route venant de Bédoin ainsi qu’une station de skis avec quelques téléskis. C’est aussi la fin des arbres. Je vient de faire 20km en 2h, il m’en reste encore 6 ! Une petite suite d’exercice devant le chalet pendant 7min permet au dos de se remettre d’aplomb… avant de repartir.
Les derniers kilomètres sont bien plus raides, surtout les deux derniers, sur une route bien large comportant une piste cyclable à la montée et dans un paysage un peu lunaire pour la région : que des cailloux bruns clairs. Quelques voitures nous encouragent par des gestes des passagers (heureusement aucun klaxon à signaler), c’est sympathique car personnellement, je suis à la peine depuis la mi-parcours mais j’arrive finalement en haut sans poser le pied au sol. 3h du bas en haut, je suis très loin du record mais à chacun ses petits plaisirs.
Au sommet, il y a un monde fou et c’est sans problème que je trouve une personne pour me prendre la photographie. Il y aussi cette grosse bicoque bien moche ainsi qu’un gros pylône central rouge et blanc mais ce dernier ne me gêne pas trop, il faut bien vivre avec son temps ! Je reste un petit quart d’heure avant de redescendre tranquille. La pente est assez souvent un peu faible car il faut pédaler à plusieurs reprises… La côte finale se mange finalement assez bien, je l’avais bien sur-estimée !
Toutes les photographies ont été réalisées lors de la descente sauf la première qui a été prise lors de la petite pause. On y voit d’ailleurs, mais très mal, mon vélo sur la gauche du bar.