Le 24 mars 1976, les militaires prennent le pouvoir en Argentine après avoir renversé et emprisonné la présidente Isabel Peron. Cependant, la répression d’État commence bien plus tôt, dès les années 60 en Argentine puis continuera jusqu’à la chute de la dictature en 1983. C’est la sale guerre… qui touchera aussi le Brésil, l’ensemble des pays du Cône Sud ainsi que ceux de l’Amérique centrale.
Plus de 10 000 personnes ont disparus après 1976. Des Mères ont alors cherché à en savoir plus, à retrouver leurs enfants, à se regrouper en association secrète. Le 30 avril 1977, elles commencent leur première ronde hebdomadaire sur la Plaza de Mayo (place de Mai), en face de la Casa Rosada du gouvernement à Buenos Aires. Évidement, tout cela est alors totalement interdit… mais elles poursuivront années après années. Encore aujourd’hui, beaucoup sont à la recherche de leurs enfants (voire petits enfants). On les appelle les mères de la place de mai.
En hommage à ces mères, le 24 mars est désormais une fête nationale en Argentine depuis 2006. C’est le Día de la Memoria por la Verdad y la Justicia, Journée du souvenir pour la Vérité et la Justice.