Élections

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Savez-vous à quoi ressemble une élection à l’université ?

On pourrait répondre par une autre question tout aussi simple : parce qu’il y a des élections dans les universités ? En effet, il est raisonnable de se poser cette question. Un regard extérieur ne voit rien des processus électoraux ayant régulièrement lieu sur nos campus. 20140612_083902_0002_pfz200Aucune affiche, très peu d’article dans les journaux si ce n’est pour annoncer le résultat (et encore), quelques assemblées des candidats sur les divers sites et une flopée de courriel interne des divers corps. En effet, en France, on vote par liste, par corps (castre) et par conseil, ajouté à cela une pincée non négligeable de membres extérieurs nommés, réunissez les tous (les trois conseils) pour leur faire choisir un président(e) et le tour est joué. En général, il y a une liste qui se détache avant le scrutin, l’élection est au final assez consensuelle. Lorsque ce n’est pas le cas, c’est souvent signe de tension importante en interne !

En Argentine, de ce que nous avons compris, il y a le vote d’un ticket rector et vice-rector au scrutin majoritaire direct à deux tours. Au final, un scrutin assez proche du scrutin présidentiel français. L’université publique a, semble t-il, bien plus d’importance dans la vie de la cité. 20140612_083942_0005_pfz200A Mendoza, l’Université nationale de Cuyo gère par exemple un cinéma au centre ville, douze collèges/lycées… Le rector nous a semblé avoir un poids bien plus conséquent qu’un président d’université en France mais tout de même moindre qu’un recteur d’académie. Il faut dire que le recteur ici bas est loin d’être élu… Avec la fusion en cours sur Grenoble des trois universités qui sera effective au 1 janvier 2016, nous allons peut être suivre à terme cette même tendance. Je doute cependant que les universités françaises retrouvent la moindre influence sur le baccalauréat, pourtant première diplôme universitaire… et barrière de sélection pour y être admis (oui, l’université a toujours été sélective, vous ne le saviez pas).

20140612_084427_0007_pfz200Revenons à nos moutons. En pratique, alors que l’université argentine a bien moins d’argent que l’université française (même si on se plaint toujours que nous n’avons jamais assez), la campagne électorale s’affiche sur le campus et au abord de celui-ci a un point jamais vu ici. Des dizaines d’affiches en couleur, des panneaux, des banderoles jusque sur les poteaux du trolleybus… Je ne sais pas comment font les candidats pour financer une telle campagne mais la campagne électorale est beaucoup plus politisé qu’en France. En Argentine, une bonne partie des candidats semblaient encartés dans un parti politique alors qu’en France, ils sont en général assez flou sur leur affinité droite/gauche mais s’avèrent une fois dans leur fauteuil presque toujours d’accord avec le(a) ministre en place !

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