Après la démolition d’un petit immeuble, finalement assez facile comme nous l’avions vu, voici le temps de sa destruction totale.
Il ne doit rien rester !
Plutôt que d’emmener les gravats par camion et d’aller vider tout cela dans d’anciennes carrières par exemple, on les réduit sur place en un énorme tas de petits gravats qu’on emmène toujours par camion… Normalement, la différence est que l’acier des ferraillages est trié (et recyclé) et il me semble qu’une partie des cailloux sont eux-aussi recyclés. Bref, une partie, je ne sais pas combien en proportion de masse, est réinjecté dans notre cycle industriel.
Heureusement !
Cette opération de réduction des gravats ne se fait ni à la masse ni à la sueur de ses avants bras… Une grosse pince, genre une énorme pince multiprise, est accroché au bout du bras de la pelleteuse. Celle-ci attrape tous les gros morceaux de bétons et serre , serre encore et encore jusqu’à ce que le bloc se réduise en morceaux plus petit. Cela peut sembler bien au premier abord mais j’ai quand même des gros doutes sur le coté écologique de la chose.
Il existe des concasseurs de cailloux. Ce sont des grosses machines industriels optimisées qui fonctionnent très bien depuis des années. Peut-on raisonnablement croire qu’une pelleteuse, machine relativement généraliste, va pouvoir faire la même chose en consommant moins ? Le bilan en terme de litre de pétrole par mètre cube de béton concassé ne doit pas être bien brillant.
Pourquoi ?
Pourquoi en effet cette opération de concassage et de trie se fait sur site et non dans un site spécialisé. Sauf les très gros blocs, 99% des gravats sont immédiatement transportables par camion, qu’ils soient réduit ou non… Avoir une pelleteuse qui casse des blocs durant 15 jours de 8h du matin à 17h le soir n’est pas pour le voisinage un acte bien sympathique. Certes, la poussière est limitée via l’envoi d’un brouillard d’eau mais que penser du bruit et des gaz d’échappement (diesel) de ces engins restant sur le chantier ?