Voila un film qui redonne du punch. Le cinéma Argentin sors de temps en temps des pépites telles Les Nouveaux Sauvages il y a trois ans. En voila une nouvelle, certes un peu plus classique, mais qui fait du bien partout. A noter que l’acteur principal, Oscar Martínez, était aussi un des sauvages… A noter que Dady Brieva (Antonio, l’ami d’antan) est lui aussi excellent ! En voila deux que nous allons revoir rapidement au cinéma.
Voici un bout de la trame telle qu’elle est mise en place dès les 5 premières minutes du film. Daniel Mantovani, un écrivain ayant grandi à Salas, un petit village de la pampa Argentine, vit à Barcelone depuis 40 ans. Il obtient le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre centrée sur des personnages vivant autour de Salas. Qu’y a-t-il de vrai, qu’y a-t-il de romancé, qu’y a-t-il d’inventé ? Cela n’aurait pas forcément d’importance sauf que Daniel décide, contre l’avis de son entourage et pour la première fois depuis l’enfance, de retourner la bas présider un petit festival local… L’engrenage est mis en place pour raconter une belle histoire !
Le cadre des romans virtuels (ils n’existent pas pour de vrai) de Daniel m’a rappelé immédiatement certains romans d’un autre Daniel, Daniel Pennac, avec sa série Malaussène tournant autour de la rue Ramponeau (bas Belleville).
Avec cela en tête, on découvre un bout d’Argentine, la Pampa, non pas par le biais de la capitale mais via les campagnes formant une vision plus réaliste du quotidien des argentins. Ainsi l’ambiance, les prises de vues, les rues, les maisons, les voitures, les rencontres… sont typiquement à l’image de ce que nous avons rencontré lors de nos séjours le long des Andes. Il y a un vrai âme Argentine et ce film la montre de manière impressionnante.
Tout n’est pas beau dans ce mode de vie, il y a une certaine violence latente. Mais notre mode à nous est-il plus nickel ? Personnellement, je trouve passionnant cette diversité et cette créativité. La culture Coca-Cola est loin d’avoir gagné !