Déception

Une grande majorité de français sont déçus mais en parallèle, une grosse majorité de français sont soulagés. Déçus car leur candidat ou plutôt le candidat qu’ils avaient réussi à s’approprier lors du premier tour n’était plus là. Soulagés car quel que soit le vote effectué dans l’isoloir, si le résultat avait été inversé, je n’imagine pas la gueule de bois de l’ensemble des personnes habitant sur le territoire national en ce premier jour de boulot d’après élection.

En premier lieu et comme cela commence a être plus souvent cité, le président préside, c’est le gouvernement avec les deux assemblées qui gouvernent. Le choix d’un représentant pour nous représenter n’implique pas le choix exclusif de sa politique. Ce choix sera entériné au mois de juin lors des législatives. D’ici là, tout est possible, le mieux comme le pire !

De nombreuses personnes autour de moi pensent que le président change de premier ministre quand il le souhaite. C’est complètement faux. Si le président nomme le premier ministre comme il nomme aussi de très nombreuses autres personnes, il n’a aucun pouvoir de révocation sur celui-ci. Il n’y a d’ailleurs aucune obligation que l’entente soit cordiale entre les deux. La cinquième république l’a montré de nombreuses fois par le passé.

Ainsi le président a principalement un rôle de garant des institutions. Il est temps s’en rendre compte même si les médias, dans leur rôle d’adoration monarchique, essaye constamment de le poser sur un trône. Ne nous laissons pas piéger…

AnnéePrésidentVoix 1er tourInscritsPourcentage
2017Macron86563464758218318.2%
2012Hollande102727054606630722.3%
2007Sarkozy114486634447273325.7%
2002Chirac56658554119116913.8%
1995Chirac63486963997694415.9%
1988Mitterrand103813223817911827.2%
1981Mitterrand75059603639885920.7%
1974Giscard d'Estaing83267743060295327.2%
1969Pompidou100518162951336134.1%
1965de Gaulle108285212891058137.5%

Le tableau ci-dessus représente le pourcentage de personne ayant voté pour le président lors du premier tour des élections présidentielles sur le nombre d’inscrit. C’est un nombre qui est rarement utilisé dans les médias. En effet, plutôt que de surcotés le score final comme on le voit habituellement, cette formule a tendance a sous-coté car seules les personnes ayant explicitement votées pour le président sont considérées comme des soutiens, tous les autres étant classés contres.

Ainsi, sauf les deux premières élections un peu particulière, un président n’a jamais réussi depuis à avoir plus d’un français sur trois pour lui. C’est faible pour un personnage sensé représenter l’ensemble des citoyens. Cela dit, comme en Argentine avec le vote Macri fin 2015, il faut arrêter de croire en l’Homme et en l’élection providentiels. Les retours de bâton risquent d’être sévères.

Peut-être une organisation plus fédérale avec un pouvoir plus réparti éviterait ces messes quinquennales qui donnent parfois l’impression de jouer la nation au poker !

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