Nous verrons plus tard comment tout cela fonctionne mais pour le moment, attardons nous sur cet ouvrage et son emplacement.
La rivière qui passe en contrebas est le rio Malargüe en Argentine (province de Mendoza). Elle prends sa source dans les montagnes enneigées des Andes et finit quelques kilomètres plus loin dans l’immense (au regard des débits) laguna Llancanelo (bassin endoréique salé d’au plus 650km²). Entre les deux, la petite ville de Malargüe d’environ 18000 âmes est des plus sympathique mais nous l’avons déjà évoqué plusieurs fois ici.
Qui dit ville ou village dit eau à boire et eau pour les cultures et tout et tout… La zone ne se prête pas du tout à un barrage et puis, avec la neige (plus pour longtemps si la terre se réchauffe trop), il y a des réserves d’eau naturelle en grande quantité en amont.
Le principe est donc souvent le même sur ces villes des Andes. Un digue située en amont est dressée barrant la rivière, un canal relie la ville à cette digue et quelques vannes permettent de maintenir une hauteur d’eau ainsi qu’un débit contrôlé dans le canal, tout le surplus allant dans le lit naturel de la rivière.
C’est exactement ce que nous avons ici. Une digue (pont routier) impose une hauteur d’eau minimale et une rehausse d’un ou deux mètres du cours historique. Un jeu de vannes pilote le débit du fleuve et l’autre celui du canal. Afin de ne pas remplir le canal de tout ce qui flotte dans une rivière (bois, plastique…), les vannes de celles-ci s’ouvrent par le bas. Ainsi le bois flotté et tous les détritus ne franchissent pas la barrière et ne vont pas boucher et bloquer les canaux et les canalisations plus loin !
Comme avec la plupart de ce genre de machine, nul besoin d’électronique et d’outil perfectionné piloté via internet. Cela marchait il y a 100 ans à la force des bras, cela marchera encore (si entretien du béton) dans 100 ans avec notre seule énergie.
Pour jouer à surfer dans la zone géographique, voici le petit lien maplink mais attention à ne pas y passer toutes vos heures de bureau…