Assurément, le courant ne passe pas entre l’écureuil et la tourterelle domestique. L’écureuil après un petit séjour dans la propriété de gauche, souhaite rentrer chez lui par l’itinéaire aller, le plus court et le moins dangereux pour lui, le câble électrique. La tourterelle, pas domestiqué pour un sou, profites du jour levant à quelques mètres de son nid pour s’émerveiller et voir la vallée du Grésivaudan s’éveiller !
Alors ce qui ne se produit jamais arrive ce jour là… La voie étant unique, c’est normalement à chacun son tour, mais si l’un des deux décide d’arrêter sa promenade et de poser sa ventouse au milieu de la voie, cela coince. C’est le bouchon alpin !
Qui de l’écureuil ou de la tourterelle va céder en premier ?
En effet, cette question métaphysique qui vous turlupine depuis l’enfance resurgi d’un coup. Mais qui des deux est le plus téméraire, qui est le plus peureux, qui est le plus agressif… À vrai dire, dans le cas présent, qui ne saurait cependant être généralisé sans plus d’études statistiques, la tourterelle ignore royalement l’écureuil et se laisse bercer par sa vision dantesque sur les lacets de l’Isère. L’écureuil se rapproche, tente un bout de museau à quelques trente centimètres ce qui pour lui doit déjà être un énorme défit avant de faire demi tour devant tant de mépris ! Une fois, deux fois, trois fois, rien, que nenni ! L’écureuil repars la queue entre les jambes…
Catastrophe, lors de sa énième tentative, le voila qu’il tombe au retournement, opération pas facile que ce soit pour les grands ou pour les petits ! Patatras, le voila à terre derrière le muret. Vite courir en espérant ne pas le voir étourdi ou KO au milieu de la chaussée, et avant qu’un véhicule ne l’achève…
Heureusement, plus de trace de lui au sol après les quelques secondes nécessaires à la télé-déportation de votre serviteur. Comme les chats, il a eu le temps de se retourner puis de filer à l’anglaise sans demander son reste. C’est pas aujourd’hui que je sauverais mon écureuil préféré et c’est tant mieux ! Qu’il reste bien autonome et bien sauvage, c’est ainsi que tous nous l’aimons.