Voila un mur original formé de latte horizontale et verticale. Peut-être auraient-elles dues être entrelacées comme les tisserands savaient si bien faire. Avec ces bouches d’aération grises rondes légèrement orientés vers le haut, cela fait un assez bel effet.
Où sommes nous ? Dans le terminal 2E de Roissy ouvert en 2008. Ré-ouvert car malheureusement, ce terminal, un des plus récent et des plus moderne du monde lors de sa conception par l’architecte Paul Andreu avait été construit en 2003 puis s’était effondré de lui même moins d’un an plus tard en 2004 (voir le journal télévisé du soir sur le site de l’INA). Quatre morts tout de même, cela fait un peu bizarre d’y penser lorsqu’on y pénètre…
On se croirait presque sous terre dans cet espèce de tube. La forme fait rapidement penser à celle du métro parisien, principalement des stations de celui-ci. Pourtant, posé sur un pilotis de béton, rien que de l’air nous entoure. L’image que l’architecte voulait nous faire penser est peut-être plus celle d’un vaisseau spatial ? Un vaisseau, de nuit, est finalement assez proche de l’ambiance d’un métro !
Toute la voûte fine en béton de 2003 a été détruite et remplacé par une ossature en poutre d’acier. A priori, faire un voile fin de béton sur une forme complexe comme celle-ci était hors de portée des ingénieurs, tant coté conception que fabrication. À l’époque, on a certainement voulu en mettre, encore une fois, plein la vue avec notre béton aux étranger en visite chez nous. Affaire réglée, retour à Eiffel et aux fondamentaux. Les treillis métalliques sont esthétiques, maîtrisables, et résistants ! Pour le pavage extérieur, les mêmes plaques de verres ont été reposées, comme quoi la re-conception est compatible avec économie. Il faut dire qu’il aurait été ballot de mettre plus de 600m linéaire de toiture à la poubelle.
Ainsi, le Terminal 2E d’aujourd’hui a une belle structure acier-verre-bois, tout aussi chouette que le verre-béton originel.