Il y a quand même des paysans motivés ! Lorsqu’on passe devant un champs, on arrive parfois à se rendre compte que certains semblent de moins bonnes qualités. Ce n’est pas toujours facile à voir car pour un non spécialiste, il peut-être compliqué de juger à l’œil nu de la qualité d’une terre. Cependant, lorsque il y a des cailloux, ce n’est souvent pas difficile de les voir, surtout lorsqu’ils sont apparents.
Éliminons de suite les champs à rochers, on ne parle ici que de cailloux. En effet, nous sommes dans la Bièvre, aux portes de Faramans et la zone est clairement formée des moraines des anciens glaciers des Alpes, prises en sandwich entre celui de l’Isère et celui du Rhône. Bref, la plaine de la Bièvre est remplie de galets, de centaines, de milliers, de millions et de milliards de galets !
Les champs classiques sont remplis de petit galet. Dans le cas présent, le champs pris en photographie comporte un très grand nombre de gros galet, de la taille d’un avant bras, chacun entouré de dizaines de petits cailloux. Dans certaines zones, la densité de ces gros galets augmente et semble dépasser la notion même de champs ! On imagine bien les tracteurs modernes avec leurs multiples socs capable de retourner ces blocs dans un bruit de métal épouvantable mais pour quoi faire ? Que peut-on bien planter la dedans ? Les machines à semer ne doivent pas sortir indemnes de ces zones… Quelles céréales poussent lorsque la terre semble quasi-invisible ?
Dans ces sols post-glaciaires, la variabilité est terrible et à 100m, il est tout à fait possible de trouver un champs normal, marron après labour comme ailleurs en France. Un petit conseil pour conclure. Surtout ne pas acheter dans cette région un hectare de terre arable sans venir analyser sa composition de ses propres yeux…