Généralement, lorsqu’on taille une pièce mécanique dans un bloc d’acier on dis qu’on a taillé celle-ci dans la masse. Je ne sais pas ce qu’il en est dans le milieu artistique mais il me semble que les tailleurs de pierre emploient le même vocabulaire.
Nous aurions donc pu employer le même verbe ici car cette sculpture est taillée d’un seul morceau dans un tronc d’arbre. La particularité est qu’en général, le bloc de pierre est extrait de la carrière puis amené à l’atelier du maître afin de se faire réduire petit à petit en poussière. Dans le cas présent, l’œuvre a été réalisé sur place, à même le tronc d’arbre posé sur ses racines. Elle a pris racine avec sa base, sa structure interne… Elle n’est donc point taillé dans la masse mais taillé dans sa fibre même.
Ainsi nous pouvons dire sans détour que l’art et la matière se rejoignent ici pour une nouvelle vie, une seconde vie. Après la croissance, la contemplation ! En attendant un jour futur, pas si lointain que cela, la régénération…