L’ancien port de marchandise a perdu sa vocation première. Plus de vraquier, plus de cargo dans l’arrière port. Quelques voiliers et bateaux privés se partagent l’énorme bassin intérieur délaissé par le trafic maritime d’aujourd’hui, dont les navires de plus en plus gros ont pris d’assaut d’autres quais, plus loin du cœur de la ville.
Que faire des anciennes grues ?
C’est un peu la question que se posent tous les ports de commerce. Les grues, quelles qu’elles, finissent toujours par vieillir, par rouiller, par être périmer ou tout à la fois !
C’est aussi ce que se sont posés les élus de la capitale Buenos Aires. Que faire des anciens quais du port ? Comment leur garder une vocation maritime en n’ayant plus d’activité de docker ? Comment redynamiser le quartier sans en perdre toute son âme ?
Ce n’est pas suite à une visite de deux heures que nous allons pouvoir trancher sur ce vieux débat récurrent. Que garder de l’époque précédente, faut-il se transformer en musée vivant, comment intégrer les époques ? Le choix ici a été de miser en partie sur le luxe, faire un quartier un peu classe où les habitants auraient envie de déambuler les WE sur les quais, avec des bars, des résidences avec vues sur le bassin, avec des bateaux privés à quais, prêt à partir à tout moment pour une après midi dans la brise côtière…
Si cela ne vous rappelle rien, moi cela me fait penser à Barcelone !
Le choix a aussi été fait de garder toutes les anciennes grues, de les viser au sol afin qu’elles ne bougent plus, de les transformer en pièces de sculptures monumentales, telle une œuvre gigantesque qui s’étendrait sur tout le bassin.
Il y avait les colonnes de Buren dans la cour du Palais-Royal à Paris, il y a désormais les grues de vraquier dans le port de Buenos Aires.