On le voit partout, enfin, on le voyait partout. Cela dit, on le voit quand même partout et on va le voir partout dans un futur proche…
De qui, de qui ?
Evo, le président actuel de la Bolivie ! Il remporte l’élection en décembre 2005 et devient président en janvier 2006. Il y a maintenant plus de 13 ans.
- Premier mandat : 2006 – 2010. Réforme constitutionnelle de 2009.
- Second mandat : 2010-2015 (le mandat est passé à 5 ans). L’affaire Edward Snowden attire son avion au sol…
- Troisième mandat : 2015-2020. Après l’échec du référendum de 2016 lui permettant un éventuel 4e mandat, une petite bidouille juridique du tribunal constitutionnel bolivien décide fin 2016 qu’il pourra rejouer. Le début des ennuis ? Dans la foulée, il change de palais présidentiel en 2018, le début de la tour infernale : Casa Grande del Pueblo ?
- Quatrième mandat : 2020-2025 ? Après des résultats où il ne gagnerait pas dès le premier tour (il faut avoir soit plus de 50%, soit plus de 40% et 10% d’avance sur le second), les annonces des résultats sont mises en suspends 24h avant d’annoncer plus de 10 points d’avance pour Evo !
Jusqu’où tout cela va-t-il aller ? Il est clair que le cumul des mandats instaure à chaque fois des suspicions de plus en plus forte. Il est clair qu’il semble de plus en plus mégalo et de plus en plus loin des petites gens. Cependant, on ne peut nier que durant ces trois mandats, la Bolivie a aussi énormément changé. Mais faut-il tout changer pour suivre le développement technologique frénétique de l’occident lorsqu’on voit où cela est en train de nous mener, vers un réchauffement généralisé ? Les Boliviens n’étaient-ils au final pas mieux armé pour affronter la société de demain avant le boom Morales que maintenant ? EVo n’est-il pas arrivé au final 30 ans trop tard ?
Ce qui semble clair est que le résultat de l’élection donne l’impression d’avoir été bidouillé. Une bonne partie de la population ne lui fait plus confiance. À force de vouloir rester sur le trône coûte que coûte, il pourrait finir par voir sa tête tranchée. Dommage, il aurait pu partir avec les honneurs nationaux et internationaux et finir sa vie comme une sorte de semi-dieu vivant, au-dessus de la mêlée…