Quand on pense artichaut, on pense surtout à la Bretagne. Dans mon imaginaire commun, l’artichaut vient de là-bas. Il a besoin d’un climat chaud mais pas trop, humide mais pas trop, ensoleillé mais pas trop ! Bref, un climat breton.
Or ceux-ci ne sont pas du tout du phare ouest mais éclairent cependant parfaitement notre jardin. Le nord Grésivaudan serait-il un petit pays breton ? Nul ne le sait vraiment tellement d’année se sont écoulées depuis que nos ancêtres celtiques de ces contrées ont quitté ces vallées verdoyantes l’été.
Et puis…
… il y a artichaut et artichaut. Nous avions déjà croisé la route de son grand cousin le cardon il y a quelques-temps. Comme cela n’est point suffisant à sa seigneurie, il y a près de 50 cultivars d’artichaut au catalogue.
- Les blancs avec le camus de Bretagne, le vert de Laon, le castel, le blanc Hyérois, le Macau, le blanc d’Espagne, le sakis de Turquie…
- Et les violets avec le violet de Provence, le violet de Venise, le violet de Toscane, le violet Romanesco, le violet Romagna di Chiogga, le violet Catanais, l’épineux…
Au vu des situations géographiques de chacun, je dirais que nous avons soit des violets de Provence, soir l’épineux. En effet, nos artichauts ont une tendance violette avec la pointe des feuilles ciselé d’une dent qui s’enfonce particulièrement bien dans la main qui s’approche trop ostensiblement.
Profitons-en, car l’an passé, la production était assez minable pour une première année. À dire vrai, avec une production bisannuelle ou trisannuelle, il est tout à fait normal que la première année penche plus vers l’adolescence de la plante que vers son âge mûr ! Que cela ne nous empêche une fois le fruit enfin déployé sur son bout de tige de bien en profiter.
À consommer sans modération, surtout si votre estomac en supporte l’indigestion !