Pas facile de donner de la tête tant les paysages sont parfois si beau. Devant nous, c’est beau, derrière nous, c’est beau. Mais où donner de la tête ?
Si on attends la descente pour regarder derrière, souvent il sera trop tard. L’éclairage aura changé, la météo aura changé, le tempo aura changé… Bref, il y a de forte chance que la magie de l’instant ait disparu et qu’il faille tracer afin d’avoir une chance de pouvoir planter la tente avant la nuit !
Mais si on s’arrête tous les kilomètres, il est alors impossible d’aller loin dans ce pays. Le moindre truc sympathique que l’on voit au loin et hop, 70 bornes minimum au compteur. Il faut donc faire des choix et accepter nos yeux limités ne faisant pas 360°.
En tant que chauffeur, la priorité est de regarder devant, que ce soit de la piste ou du bitume, mais en tant que passager, je n’ai jamais aussi bien vu le paysage que dos à la route, dans la benne d’un pick-up 4×4 en Alaska. Il n’y a qu’ainsi que nos yeux ne sont pas bêtement obnubilés par la ligne noire du bitume qui se déroule sans intérêt devant nous.
PS : les deux photographies ont été prises à quelques kilomètres de distance, dans la vallée de Las Leñas, à quelques encablures de l’incident concernant les bas cotés.