Pourquoi ne pas sortir du chapeau une photographie d’été en plein hiver ?
A cette question hautement philosophique, et après de nombreuses heures de réflexion intenses, j’ai finalement répondu par banco ! Mais une photographie de plage et de sables fins, à 30° sous les cocotiers, ce n’est pas si original que cela…
Je suis donc remonté en 1998, époque où nous déboulions avec un ami (Fred) assis dans le plateau arrière d’un truck (4×4) à travers les landes d’Alaska, au pays où la nature finit à l’infini du regard, où les traces de civilisation disparaissent quelques mètres au delà de la piste. Confortablement installé dos à la route, appuyé contre la cabine, à l’abri du vent, nous voyons la piste disparaître dans ce paysage assez fantastique aux éclairages souvent sublimes.
Cette piste, cette route menant au grand nord partant de Fairbanks est un des rares chemin d’Amérique permettant de monter là où le soleil ne se couche pas l’été. A cet endroit, nous sommes encore loin du cercle polaire, nous traversons les vastes champs de collines menant au Yukon, fleuve mythique que nous verrons certainement un jour prochain ici même !