La plupart des trajets boulot dodo se font en mode zombis. Cependant, il peut se passer des choses intéressantes (cf hérisson). Cela a été de nouveau le cas durant une quinzaine lors de la démolition d’un immeuble type année soixante (voir 70). En voici en exclusivité la première partie : l’enlèvement des panneaux latéraux !
Une pelleteuse de taille respectable à chenilles, avec une grosse pince au bout de son bras, prends les panneaux en béton et les déposent au sols comme s’il s’agissait d’un simple bout de bois. C’est loin d’être léger, je suis sur que, même à trois, on ne soulève pas un plaque de plus de quelques centimètres… En estimant la hauteur d’un étage à 2,60m (dalle comprise) et l’épaisseur d’un panneau à 10cm, une masse volumique d’environ 2400kg/m3 pour le béton ferraillé, on obtient une masse de 800kg pour les petits panneaux et 1200kg pour les plus gros !
2,6 * 1,3 * 0,1 * 2400 = 811
Quand on voit la facilité avec laquelle tout cela est enlevée, on se dis que les habitants de ce genre d’immeuble vivent avec des massues au dessus de leur tête dès qu’il mettent le pied dehors ! Quelle idée d’aller mettre des machins aussi lourds et aussi peu isolants sur les flancs ?
Le temps à changé car ce genre de construction ne se voit plus trop de nos jours (dans les immeubles neufs). Par contre, il doit bien y en avoir des milliers actuellement occupées dans les villes…
PS : en bonus, la première photographie est un GIF animé visualisant trois étapes de la dépose. Les panneaux sont posés relativement délicatement au sol malgré la grosse pince, certainement afin d’éviter de faire trop de bruits, de poussières et d’ondes de choc (800kg quand même) car il y a des nombreux immeubles occupés tout autour. On remarque aussi que l’opérateur est confortablement installé dans sa cabine qui bascule en arrière afin de mieux voir son champs d’intervention. Il travaille d’ailleurs porte ouverte…
Il se passe une minute vingt entre la première et la seconde photographie ci-dessus. 4 panneaux ont été retiré ce qui fait à peu près 20s par panneau. À cette vitesse là, l’immeuble s’est retrouvé vite à poils !