Un peu comme la barrière du Vercors orienté Nord-Sud, la barrière de la Chartreuse, moins imposante, offre cependant un nombre limité de passage. Certains sont carrément fermés et interdits comme le Pas Guiguet à Meylan permettant de monter au Saint-Eynard qui a été déséquipé, d’autres l’ont été mais sont a priori juste très fortement déconseillé. C’est normalement le cas du Pas de la branche à Saint-Ismier / Biviers-le-Haut permettant de monter à l’Émeindras.
Pourquoi deux communes pour le départ ?
C’est tout simplement qu’il y aurait au moins 5 départ possibles… Lequel est le bon, le plus facile ? Aucun. Tous les chemins mènent au pas ou dans une impasse. À ce niveau là, un GPS est pratique pour éviter les aller-retour et finalement passer 2h à trouver la bonne voie (car rien n’est indiqué).
Lorsqu’on tombe sur le vieux banc, la piste est plus que bonne. Un peu plus haut, on arrive sur la dalle panoramique, on brûle alors carrément. Le départ officiel n’est plus qu’à quelques mètres et est enfin indiqué par un bon panneau DANGER signifiant en pratique : vous êtes sur le bon chemin !
Les choses sérieuses se mettent en place petit à petit.
- En premier, les arbres morts encombrent le chemin. Il faut donc soit passer dessus, soit passer dessous. C’est un bon exercice pour les genoux et la souplesse des corps.
- Ensuite, on effectue quelques traversées de pentes raides en terre. Les premières sont simples même si humides puis de plus en plus difficile. La dernière traversée ne donnant pas très envie, nous nous sommes alors encordés, mis le baudrier et le casque. Ainsi, c’était fait !
- Bonne opération car après un passage facile sous un gros bloc faisant suite à la fameuse traversée terreuse, on monte tout droit en semi escalade avec une corde élastique posée à poste fixe. Même si elle est pratique, ne pas lui faire trop confiance.
- On enchaîne alors une montée raide avec des câbles vieux ou neufs selon les endroits, quasi continu, dans lesquels il suffit de mettre son mousqueton. Bien que cela soit raide et glissant par endroit, une seule longe suffit par personne, surtout si vous êtes encordé. Vu l’état des câbles, il est de toute manière préférable d’être encordé et de laisser un peu de distance entre les personnes. Ainsi vous n’êtes pas reliés sur la même portion de câble et la plupart du temps, il y a un arbre en dessous au cas où !
- Après un bref ressaut marquant la quasi fin des câbles, une remontée en forêt permet d’atteindre le pas final n’offrant plus de grosse difficulté. Le casque permet juste d’éviter l’attaque du cuir chevelu par les arbres et les branches mortes de passage.
Au final, le pas de la branche passe pas si mal que cela avec les équipements : casque, corde, baudrier, longe. On est rassuré et le sol piégeux est alors sous contrôle total. Le plus compliqué est de trouver le début du chemin sur le bas car en haut, on débouche sur le chemin de crête et le pas est impossible à rater. Cependant, il est bien indiquer de prendre le chemin à la montée et non à la descente. Au vu des pluies de ces dernières semaines, il est en effet préférable d’éviter la descente directe sans avoir fait au préalable une reconnaissance à la montée !