Ker Groix-Noble

Ces quinze derniers jours, les arbres ont complètement changé dans la vallée de Grenoble. Partis de rien, ils ont désormais leur plumage d’été. Mais ce qui est toujours extraordinaire en ce temps des feuilles nouvelles, c’est la diversité des verts.

Alors que l’été écrase tous les verts dans un même pot de couleur, le mélange n’a, au début du printemps, pas encore eu lieu. Chaque espèce a sa propre couleur, parfois ses propres couleurs lors d’arbres ou d’arbustes à feuillages persistants.

De par son environnement montagneux, la saison des verts dure un certain temps sur Grenoble. D’abord dans la plaine, puis sur les premiers contreforts et enfin sur les différents massifs : Chartreuse, Belledonne, Vercors. Sur les photographies, nous sommes sur les premières pentes raides de la Chartreuse, quasiment dans la plaine, entouré par la ville. Seule la pente a permit de préserver ce lieu du béton environnant…

Sur l’autoroute en provenance de France vers Barcelone, peu après Figueres en Espagne, on longe une ligne à haute tension qui semble neuve. Elle est neuve ! Peut-être l’avez vous longé sans y prêter attention, mais ce ne fut pas mon cas pour plusieurs raisons !

• Les aciers des poteaux brillent, on sens l’équipement qui a été mis en route il y a peu de temps ;
• Les dimensions sont plus imposantes que la normale, on est clairement sur une ligne de très haute puissance ;
• Sur chaque bras, il y a deux lignes de deux câbles chacune, ce qui fait en tout 24 câbles très hautes tensions, sans compter les deux terres en tête. C’est beaucoup plus que la normale…

En revenant en France, la ligne s’arrête net d’un coup à Figueres sur une aire de transformation. Pas de centrale à l’horizon, bizarre bizarre, l’électricité ne sors pas du ciel ! Et puis je me rappelle qu’une ligne a été inaugurée il y a peu entre la France et l’Espagne par le président Hollande…

Hop de retour à la maison, un p’tit coup de net pour confirmer tout cela. Il s’agit bien de la nouvelle ligne qui viens d’être ouverte, les électrons défilent dedans à vitesse grand V (c’est une image car en vrai, les électrons vont à une vitesse d’escargot). La ligne ne s’arrête pas à Figueres mais franchit bien les Pyrénées, mais sous le col du Perthus, dans la troisième galerie du tunnel TGV. Cette liaison souterraine ne pouvant être en courant alternative vu la puissance en jeu, elle est en courant continu ce qui nécessite des stations de conversion aux deux extrémités, une à Santa Llogaia (Figueres) et une à Baixas (Perpignan).

D’ailleurs depuis un vingtaine d’année, nous assistons au grand retour du courant continu qui a un intérêt économique pour les très grandes puissances (mais au delà de 600km), technique pour les très grandes distances (plus de 2000km, exemple Xiangjiaba-Shanghaï) ou les liaisons maritimes et souterraines (liaison sous la Manche) et qui permet de désynchroniser les réseaux en fréquence (par exemple entre le Canada et les USA). Il fallait juste mettre au point la transformation alternatif continu à 320kV et deux fois 1000MW en utilisant la technologie VCS.

Et Zorro est arrivé…

Et non, rien à voir, c’est le nom commun en Argentine pour désigner un Renard. Je ne sais pas pourquoi Wikipedia n’a pas de page zorro mais renvoie sur Vulpini en espagnol qui semble représenter une famille. Un mot commun entre les deux langues est Vulpes qui est un genre… J’avoue que je suis un peu perdus par le classement officiel : Règne, Embranchement, Sous-embranchement, Classe, Sous-classe, Infra-classe, Ordre, Sous-ordre, Famille, Sous-famille, Tribu, Genre… Cela manque de vis et d’écrous tout cela !

Donc on va dire que Zorro = Renard !

Ce beau renard a été pris en photographie juste sous le col Abra del Acay dans la province de Salta en Argentine. Le col étant à 4972m, le renard devait donc être à environ 4950 et son terrier est peut être situé à coté du bloc rocheux. Je ne savais pas que les renards vivaient aussi haut et je me demande bien ce qu’il mange chaque jour ? Il y a cependant des chances qu’il soit monté du fond de la vallée ce matin là, afin de voir le paysage ainsi que le font les bouquetins et les chamois dans les Alpes.

Dans tous les cas, pendant le quart d’heure que nous avons passé la haut, il n’a pas bougé de plus d’un mètre de son rocher… Afin de ne pas l’embêter et aussi parce que nous ne connaissons pas son coté sauvage, nous ne nous sommes pas approché de lui. Il a bien dû monter au col après notre passage afin de voir s’il n’y avait pas quelques restes pour lui. Manque de bol, avec le vent qu’il y avait ce jour là, pas question de faire une pause pique-nique en plein air à 5000…

Ce n’est pas tous les jours qu’on croise un hérisson en ville ! Même si l’animal était commun par chez nous dans le temps, avec la densification urbaine, il est presque surprenant d’en croiser encore. Nous en avions vu un il y a trois ou quatre ans environ puis plus rien, nous pensions alors ne plus en voir surtout qu’en faisant du rangement dans le cabanon situé au fond du jardin, j’en ai trouvé un sec de chez sec au milieu d’un tas de noisette. J’avais enfin trouvé mon voleur de noisette d’il y a trois ans ! En effet, en moins quinze jours, toute notre récolte de noisette venant juste d’être ramassée avait alors disparu, deux gros sceaux quand même !

Et puis, mardi dernier à la tombée de la nuit, en voila un dans le jardin en train de manger de l’herbe ! Du coup, nous l’avons mitraillé et comme nous avons fait bien attention à ne pas nous approcher à moins de 2m, il se fichait de nous complètement… Depuis combien de temps se promenait-il chez nous ? Impossible à savoir surtout qu’une fois, j’en avais découvert un faisant la sieste sous nos lauriers. D’ailleurs, je crains que ce ne soit celui-là qui ait fait une indigestion de noisette…

Alors rare l’animal ? A priori non car il s’agit manifestement un hérisson commun. Commun ou non, je lui ai fait son portrait et son image est unique dans notre collection de photographies !

Depuis 15 jours, c’est clairement le printemps. Dans la plaine Grenobloise, tout est en fleur. On est passé assez rapidement de l’hiver au printemps. Cependant, dès que l’on remonte le bout du nez, la neige n’est pas loin. Tous les sommets aux alentours sont encore bien blanc.

Enfin, cela fait bien plaisir toutes ces couleurs et ces formes tarabiscotés. Je ne sais pas où la mère nature a trouvé tout cela !

Évidement, ces quelques photographies ne sont qu’un pâle échantillon de ce qui peut se voir actuellement dans les prairies. Comme le beau temps ne peut pas rester éternellement, je vous invite à sortir et à vous promener, alors que nous avons gagné une heure de jour le soir après le travail…

Petit flash-back sur le WE de pâques 2014. Nous étions partis au Paso de Agua Negra sur la nationale 150, un petit col à 4780 m entre l’Argentine et le Chili ! Nous y avions d’ailleurs caché des œufs mais j’ai déjà raconté partiellement cette histoire l’an passé.

La route qui pars du petit village de Las FLores, non loin de Rodeo, remonte doucement la vallée jusqu’à 4000m avant de s’engager sur des pentes nettement moins roulante. Attention aux freins à la descente… Nous aurons l’occasion de revenir sur la route en elle-même car il y a un an, c’était un sacré chantier qui s’y passait.

Je ne sais pas si les couleurs vous tentent mais cette vallée, quasi déserte tant d’habitation que de trafic automobile est une merveille. Avez-vous déjà vu des montagnes violettes, des stries à la patte dentifrice, des ruisseaux noir et jaune ?

On retrouve dans le nord de l’Argentine des Quebrada très colorés mais elles sont au final très différentes de ce paso. On est vraiment ici dans un paysages de hautes montagnes avec des 5000m un peu partout autour !

Afin de préparer le printemps, quoi de mieux qu’un petit festival de cinéma du film latino espagnol… C’est la chance qu’on eu les Grenoblois via le festival OjoLoco du mardi 10 mars au dimanche 22 mars grâce à l’association étudiante Fa Sol Latino, en partenariat avec le Cinéma le Méliès et la Cinémathèque de Grenoble. Si vous n’êtes pas sur Grenoble à  ce moment là, ben c’est triste !

Comme notre agenda est assez chargé, impossible de tout voir malheureusement. Nous avons donc visionné dans une salle comble Les Nouveaux Sauvages de Damian Szifon, un film argentin de 2014. Fantastique. Le film est une suite de six tableau de personnages partant en sucette suite à l’exaspération face à l’argentine moderne (ceci dis, le sujet est assez universel pour pouvoir se produire aussi chez nous). Les instincts primitifs resurgissent et sont livrés brut de brut à l’écran. Parfois, c’est si gros que l’intégralité de la salle a explosé de rire face à la tension accumulé ! Le film démarre très fort sur une scène aérienne inattendue (mais malheureusement d’actualité). Il quittera un temps la capitale Buenos Aires pour aller s’aérer sur la superbe route RN68 reliant Cafayate à Salta avant d’y revenir rapidement dans une succession explosive. Avec un tel déchaînement, seul un bouquet final pouvait clôturer cette magistrale œuvre.

Plus calme, La Paz de Santiago Loza, un film argentin lui aussi de 2014 peint le portrait d’un jeune homme, Liso, venant de sortir d’un hôpital psychiatrique. Issus d’une famille de la classe moyenne, il va tenter de se reconstruire avec l’aide de sa mère mais surtout de sa grand mère et de la domestique bolivienne. Malgré le titre, quasiment toute l’intrigue se passe à Buenos Aires mais cela ne lui retire rien de sa qualité. La Paz, c’est un mot, c’est un peu l’appel de la forêt qui permettra peut être à Liso de reprendre pied. Pas d’effet spéciaux, pas de gros budget, c’est un peu un drame à la française, minimaliste, comme on les aime bien !

Il y a eu par le passé plusieurs polémiques concernant les machines à voter. Puis le temps passant et les règles changeant, il y a de moins en moins de polémiques car quasiment plus personne en France ne votent avec ces engins.

Voila à quoi ressemble un de ces monstres !

C’est un bête ordinateur de type portable avec batterie afin de résister aux coupures de courant et des caches latéraux pour protéger des regards indiscrets. L’écran est tactile, on choisit son candidat, ou dans le cas présent, son couple de candidat, puis on valide en deux étapes, une pour confirmer et une autre via un bouton au dessus de l’écran qui émet alors un bip marquant le fait de réellement voter.

Normalement, la machine a alors pris en compte votre vote. Voila le point de départ de la polémique : normalement. Comment être sur que la machine enregistre bien votre choix. Il y a tout un tas de petit film sur internet amusant sur le sujet. En effet, le programme informatique dans la machine est incontrôlable par le citoyen, non seulement les spécifications de la machine ne sont pas libres (impossible de consulter le cahier des charges, merci à nos gouvernants) mais le programme lui même n’est pas un logiciel libre. Et même si c’était le cas, il serait tout simplement impossible d’assurer qu’à l’instant t, la machine a bien fait tourner cette version du programme.

Pour toutes ces raisons, seules les communes étant déjà équipées de machine à voter peuvent encore les utiliser, tant qu’elles fonctionnent… Aucune nouvelle commune ne peut jouer. Il y a donc chaque année de moins en moins de communes, surtout que l’an passé, lors de la valse des mairies, de nombreux nouveaux maires n’ont pas suivis les traces de la mandature précédente !

Une machine à voter est-elle écologique ?

J’ai personnellement de fort doute. La machine a un écran plat rétro éclairé, de l’électronique, une batterie et ne sers guère plus de deux jours par an ! Jamais le coût d’achat et de recyclage ne compensera quelques centaines de milliers de bouts de papiers qui eux, finissent dans le chauffage urbain !

Mais alors, quel intérêt ?

Une fois le bureau de vote fermé, la machine donne instantanément le résultat, pas de phrase de dépouillement. Pas de procédure de comptage et de re-comptage des bulletins, pas moyen d’être contre, la machine donne le résultat et celui-ci est forcément bon.

On pourrait alors espérer que notre commune équipée de ces machines en profitent pour faire régulièrement des référendums populaires afin de valider des grands choix d’orientation. En 10 ans, cela n’a été fait qu’une fois et Mme la maire de Meylan s’est alors assise sur le résultat des urnes. Elle ne voulait pas de la piscine des Aiguinards, nous avons voté pour malgré la propagande… Ça été le début et la fin de la démocratie locale de droite (la gauche a été tout aussi lamentable avec la consultation du tunnel sous Bastille)…

On aurait aussi pu espérer tester à l’échelle d’une commune d’autres systèmes de vote que le scrutin majoritaire à deux tours (qui est très mauvais au regard des critères d’Arrow) ou les rares scrutins proportionnels. C’est malheureusement raté, pourtant le vote par valeur ou le jugement majoritaire (pdf) auraient mérité quelques mises en pratique. Il est à noter que ces deux derniers systèmes de vote ne rentrent pas directement dans le cadre de la démonstration d’Arrow car les candidats ne sont pas classés de manière ordonnées. Il est en effet possible de donner la même note à plusieurs d’entre eux !

La niveleuse est un engin de chantier que l’on ne croise pas tous les jours sur nos routes. Pas étonnant, elle a une efficacité nulle sur le goudron ! Par contre, sur les pistes, c’est une toute autre histoire… En effet, la niveleuse est un élément indispensable sur une bonne piste afin de casser la tôle ondulée qui se forme suite au passage répété des véhicules aux mêmes vitesses. Lorsque les services techniques la passent régulièrement, il est possible de rouler à plus de 100km/h sans problème sur une piste ! Dans le cas contraire, c’est parfois terrible… Un film de 1953  parle bien mieux que moi de l’effet tôle : Le salaire de la peur, avec Yves Montand. C’est d’ailleurs assez incroyable de voir que ce film en noir et blanc à super bien vieilli !

Nous avons donc ici deux générations de niveleuses ayant servis dans la province de Mendoza en Argentine. La première, non motorisée, devait être tracté par un tracteur. On la trouve sur la commune d’Uspallata, elle est là au milieu du désert telle une pièce de musée (elle marque en effet l’entrée d’un site de pétroglyphe mais cela est une autre histoire). La seconde était au terminal du tramway de Mendoza, vers Maipú, mais elle doit être à ce jour sur un autre chantier bien éloigné de ce terminus.

En argentine, en plus de leur rôle initial, elles servent aussi de chasse-neige en hiver. Il faut dire que c’est une bonne lame qui évacue sur le coté toute la neige. C’est moins efficace qu’un de nos chasses-neiges en métropole mais au vu du faible nombre de chute de neige annuelle dans les Andes autour de Mendoza et de la présence de niveleuse un peu partout (la majorité des routes sont encore des pistes), ce serait dommage de s’en passer. D’ailleurs, il est aussi courant de voir des niveleuses dans le rôle de chasse-neige au Canada.

Du fait que la trajectoire de la Lune autour de la Terre est penchée de 5° par rapport à celle de la Terre autour du Soleil, les éclipses de Soleil n’ont pas lieu tous les mois, loin de là (voir cet article au format PDF de la FCPE Orsay). Du coup, c’est un peu l’engouement médiatique lorsqu’il y en a une… Pour une fois, soyons moutons et bêlons ensemble.

Vu la météo, nous avons failli passer à coté et ne rien voir. C’est donc le bon moment pour faire une petite diversion. Les moutons bêlent mais le bélier blatère. Ainsi chez les moutons, c’est la brebis qui a imposé son verbe alors qu’en français, par défaut, on applique en général le mot masculin pour les ensembles de sexe indifférencié… Fin de diversion.

Alors que deux couches de nuages sur Grenoble masquent le soleil en ce vendredi 20 mars, l’éclipse a du mal à se voir en pratique. La lumière du jour est certes peu intense mais le jour blanc diffuse l’assombrissement. Nous sommes au bord de l’éclipse et il fait moins noir que lors d’un bel orage estival. Peu avant 11h, après être passé à son apogée, le soleil fait quelques apparitions et l’éclipse est alors visible à l’œil nu ! Enfin, pas tout à fait à l’œil nu… Jusque là, on voyait bien l’éclipse sur internet ce qui n’a rien de bien passionnant alors que la voir sans équipement électronique change absolument la donne. Il faut cependant une protection devant les yeux et une simple feuille de Mylar fait très bien l’affaire (merci Mickaël).

Il est alors possible de faire quelques photographies. Vouloir mettre la feuille de Mylar devant l’objectif ne marche pas. Mon appareil photo est incapable de faire la netteté… J’ai donc utilisé la technique de Karel pour photographier la Lune en me plaçant à 1m de l’écran protecteur et en faisant la netteté sur cet écran et non sur l’infini. Cela ne donne pas un résultat professionnel mais permet de capter soi-même l’instant ! En plus, selon la distance entre l’image de l’éclipse sur la feuille et les doigts de la personne la tenant, il est possible d’avoir quelques effets roses de types nébuleuses…

Marie-Anne Erize Tisseau est née de parents français le 28 mars 1952 à Espartillar, une petite ville de la pampa dans la province de Buenos Aires. Elle grandira ensuite pas loin des chutes d’Iguazú avant revenir sur la capitale.

Dans les années 70, attiré à la fois par la mode et l’aide aux plus pauvres, elle intégrera petit à petit le mouvement antigouvernemental Montoneros (sans jamais prendre elle même les armes cependant). Avec son compagnon Daniel Rabanal, elle doit quitter la capitale pour des questions de sécurité et pars vivre quelques mois à Mendoza avant que celui-ci ne se fasse arrêter le 6 février 1976, peu de temps avant la mise en place de la dictature militaire pure et dure le 24 mars. Il passera toutes les années de celle-ci en prison, ce qui le sauvera de l’arbitraire de la dictature…

Marie-Anne se réfugie alors dans la petite ville de San Juan, à 150km au nord, refuse de quitter le pays pour revenir en France et souhaite rester aider les personnes dans le besoin sur le terrain. Enlevée le 15 octobre 1976 devant un magasin de cycles à San Juan, un de ses amis se fait alors froidement abattre. Elle n’a alors que 24 ans. On ne la retrouvera jamais comme malheureusement 30000 personnes environs dont 20 français ! Elle serait décédée peu de temps après dans un complexe sportif transformé en centre de torture : La Marquesita.

Serait, conditionnel, car du jour de son arrestation, il n’y a plus de trace claire. Le militaire local, un certain Jorge Olivera depuis transformé en avocat, a réussi à passer entre les mailles du filets. Une première fois en Italie en 2000, une seconde grâce à une décision de justice incroyable (arrêté le 3 novembre 2008, il est remis en liberté provisoire en 2010), une dernière après son procès où il a finalement été condamné le 4 juillet 2013 à perpétuité et 25 ans de prison. Vingt jours plus tard, il va pour un traitement dermatologique à l’hôpital militaire Cosme Argerich de Buenos Aires, et s’échappe au bout de quelques heures ! Les militaires en Argentine n’ont pas encore tous fait acte de repentance… Jorge Olivera est désormais un homme recherché par toutes les polices du monde.

Un livre retraçant l’itinéaire étonnant de Marie-Anne a été écrit en 2010 par Philippe Broussard (ISBN 2234062519 paru chez Stock). C’est un témoignage poignant, parfois un peu longuet, sur une période sombre d’un grand pays mais aussi sur cette jeune femme franco-argentine et sa famille qui doivent vivre depuis des années avec cette disparition. Le livre devrait être disponible dans toute bonne bibliothèque !

Pour approfondir le sujet, voici quelques liens : El Correo (2012), RTL (2011), Le Monde (2011), L’Express (2013).

Un peu de technique pour changer. D’abord elle nous entoure et puis certain, moi en particulier, y trouve une certaine beauté !

Un téléphérique est un transport par câble dans lequel une ou deux bennes font des allés et retours entre deux gares. Comme il n’y a pas beaucoup de cabines (deux historiquement mais il y a de plus en plus de téléphériques débrayables  2S ou 3S qui pour un non spécialiste ressemblent aux télécabine), celles-ci sont souvent de grandes capacités, plusieurs dizaines de personnes… La benne (cabine) est alors portée par un câble porteur et tractée par un autre câble, plus petit, dis tracteur. Dans le cas des grosses installations, le câble porteur est souvent doublé.  C’est un gros câble fixe qui ne tourne pas et sur lequel la cabine roule comme s’il s’agissait d’un rail. Il n’a donc pas du tout la même âme que le câble tracteur qui est lui torsadé. Sur les télécabines et télésièges, il n’y a qu’un câble porteur tracteur, sauf pour les DMC où il y a deux câbles porteurs tracteurs… J’espère que vous suivez !

L’intérêt du téléphérique est de pouvoir franchir de longue distance, l’idéal étant de pouvoir aller d’une gare à l’autre sans poteau intermédiaire (en effet, les poteaux sont en général assez complexe sur ce genre d’installation du fait des deux câbles ayant des rôles très différents). Cependant, le câble tracteur, de faible diamètre puisqu’il ne sers qu’à tirer et non à porter, ne peux franchir ces longues distances. En plus, en cas de fort vent, il y aurait un risque que les câbles porteurs et tracteurs fassent un gros nœud en tournant l’un autour de l’autre !

La solution est de disposer régulièrement, le long de la ligne, des cavaliers solidaires des câbles porteurs et soutenant le câble tracteur via un petite poulie centrale sur laquelle il roule. La photographie est justement un des cavaliers du Vanoise Express de la station Paradiski.

Que se passe t-il début septembre en métrople, c’est la rentrée des classes !

C’est exactement ce qui se passe ce lundi 9 mars dans la province de Mendoza. L’argentine étant dans l’hémisphère sud, tout est décalé de six mois. Selon les niveaux et les écoles, la rentrée scolaire a lieu le 2 ou le 9 mars pour 2015 mais plusieurs raisons font que souvent, l’école ne commence réellement qu’à partir de la seconde semaine de Mars :

• la grève annuelle des enseignants lors de la rentrée. En effet, les salaires sont renégociés lors de celle-ci or avec l’inflation parfois galopante, il faut généralement ajuster les salaires après les longues vacances d’été ;
• la Fiesta National de la Vendimia. C’est la grande fête des vendanges en Argentine et le cœur de la fiesta est centré sur Mendoza. Des touristes viennent de tout le pays, voire du monde entier afin d’y assister (250000 personnes estimé cette année lors de la parade du vendredi soir). Dans ces conditions, au niveau de Mendoza, plusieurs jours ne sont pas travaillés !

Mais du 9 mars à la mi novembre, finit les rigolades, ça bosse dans les écoles du lundi au vendredi ! Les écoliers n’ont que 15 jours de vacances en juillet, les congés d’hiver… Et pas question d’y aller en tee-shirt survêt, l’uniforme est de rigueur dans quasiment toutes les écoles. Celui-ci est en général assez simple et cela évite la course à la mode qui coûte une fortune aux familles !

PS : la photographie a été prise un matin de mars 2014, il y a tout juste un an, à Godoy Cruz sur le chemin de l’école…

Fin de l’hiver chez nous, fin de l’été en Argentine, équivalent de septembre chez nous. Autour de Mendoza, ce sont les vendanges et surtout la méga fiesta national de la vendimia. En pratique, il s’agit d’événements culturels sur une semaine avec en cloture l’élection de miss Vendimia. Il y a aussi des défilés semi-folkloriques avec un mélange de chevaux avec la culture des gauchos, de tradition andines, de char (camion) rempli de grains de raisins distribués (lancés) à droite et à gauche, de miss de toutes ages ayant participé une année au concours annuel. Il y a un grand défilé le vendredi soir (voir l’article d’hier soir sur le Diario Uno pour s’en faire une idée plus précise) et un autre le samedi matin, aujourd’hui samedi 7 mars 2015.

L’an passé, nous avions eu la chance de pouvoir y assister, nous venions d’arriver et c’était assez surprenant de voir ces avenues archi-pleines de monde pendants plus de 3h… On se dis régulièrement que cela va être la fin du défilé mais non, à l’horizon un camion s’engage à chaque fois dans l’avenue reportant encore un peu plus la fin de la fête. Il faut dire aussi qu’à part la grande parage de Lorient lors du festival celtique, nous participons très rarement aux défilés… surtout qu’en France, on a une légère tradition du défilé militaire !

PS : évidement, toutes les photographies ont été prises lors du défilé 2014 ! Nous en avions prises tous réunis plus de 600… Elles ne sont pas toutes bonnes mais nous devons pouvoir tenir quelques années avec cette rubrique Vendimia !

C’était un mercredi, nous étions partis le mardi 4 mars de l’aéroport Saint-Exupéry de Lyon à destination de Mendoza, via Madrid et Santiago du Chili. Objectif, échanger et travailler 5 mois et demi avec l’université nationale de Cuyo.

Au lever du jour en ce 5 mars, la forêt du Paraguay puis le désert Argentin se dévoilent avant le franchissement des Andes. Au hasard du hublot, un paysage magnifique se dévoile à nous. Où sommes nous exactement ? Mystère…

La photographie (de gauche) a été prise au point géographique -27.2962515,-63.9537367, évidement avec le soleil levant de face, celle de droite provient du service Google Map. Ces magnifiques lacs sont à 60km au nord de Santiago del Estero et à environ 130km à l’est de Saint Miguel Tucumán (les distances sont toujours plus grandes qu’on ne le croit en Argentine). Le lieu serait appelé Bañado de Figueroa, je dis serait car n’ayant jamais été sur place, pas facile d’affirmer cela avec internet pour seule source d’information !

Et puis les Andes…

L’avion ne s’arrête pas, il poursuit son parcours, les montagnes arrivent puis voila la neige, tout va assez vite en pratique, on vole tout de même à 900km/h ! Clic clic, quelques clichés pour plus tard et c’est au final un an après que nous saurons exactement où nous avons franchi la frontière Argentine Chili. Tous les sommets ne sont pas aussi facile à identifier que l’Aconcagua (ci-dessous) que nous avions vu finalement peu après. En effet, tout s’enchaîne vite avec la descente sur Santiago (l’Aconcagua est légèrement au nord de la ligne droite Santiago Mendoza).

Alors la photographie ci-dessus, c’est où ? Je sens le suspens monter dans l’assistance… Nous en avons déjà montré une variante lors de l’article Cruzando los Andes sans en préciser à l’époque la position.

Au premier plan, nous avons la cordillère d’Ansilta avec le pico 6 (5130m) à gauche puis sur la droite, le pico 7 (5690m). Au fond à gauche, on aperçoit le Barreal Blanco, une grande étendue plate à 1900m d’altitude de 10km de long et de 3 de large sur laquelle les habitants de Barreal font du char à voile. Nous y sommes passé lors du WE de Pâques 2014. C’est ce petit bout de Barreal Blanco à l’horizon qui m’a donné la clef de cette photographie ! L’ensemble du site fait parti du parc national El Leoncito, mais nous aurons l’occasion d’en reparler… Impossible de la voire sur la photographie vu sa qualité, mais la nationale 149 passe au bord de la lagune et descend au sud directement vers Upslllata. Mais nous avons déjà montrer sur ce blog pas mal de photographies prises le long de cette route… Dernière clef qui vous aidera à positionner cette photographie sur une carte, la neige que nous voyons à l’extrême droite marque les contreforts du Mercedario, un des plus haut somment des Andes avec un peu plus de 67000m… A cet instant, nous sommes encore à plus de 100km à vol d’oiseau de l’Aconcagua, moins de 10min pour un long courrier !

Le groupe bolivien Awatiñas est actuellement en tournée en Europe et nous avons eu la chance de les voir lors de leur passage sur Grenoble ce mercredi 25 février. Il ne fallait pas les chercher au Summum ou dans l’une des grandes salles de l’agglomération, la musique andine (et traditionnelle) n’est pas à son apogée actuellement. C’est donc dans la petite salle, archi bondée, de 200 places de Poisat que le concert a eu lieu, en présence de monsieur le maire, lui même musicien, cela va de soit !

Si vous avez l’occasion de les voir, il ne faut pas hésiter, ce n’est plus tous les jours qu’un groupe de La Paz de ce niveau joue par chez nous. C’était moins vrai dans les années 70 / 80 où, pour des raisons de dictatures militaires, les Peñas fleurissaient en métropole. Mélange de restaurant et de musique traditionnelle, celle de Grenoble a survécu en se transformant petit à petit dans sa forme actuelle : Le café des Arts.

Membres depuis l’origine dans les années 70, Mario Conde et Miguel Conde sont actuellement secondés par Eddy Beltrán, Vidal Beltrán, Juan Beltrán et Roberto Yujra. On voit que c’est une affaire de famille, chose assez courante dans les groupes boliviens. Si vous passez un jour par La Paz, Mario et Miguel y ont chacun leur propre peña. Ça vaut le coup de s’y arrêter un soir…

En règle générale, je n’aime pas trop mettre de lien Facebook car celui-ci souhaite réduire le web a lui même mais à ce jour, la page bolivienne du groupe est cassée…

• sur facebook (page officielle du groupe)
• site officiel (cassé à ce jour)
• sur musicaandina (un blog bien détaillé)

Le drapeau est arrière plan est un Wiphala. C ‘est un magnifique drapeau rectangulaire aux sept couleurs. Il en existe de nombreuses variantes utilisées par les différentes ethnies des Andes. Celui utilisé par les Awatiñas est actuellement considéré comme le symbole ethnique du peuple Aymara ainsi que le drapeau du Collasuyo, une province de l’ancien empire Inca qui s’étendait du  sud de Cuzco jusqu’à Mendoza en Argentine (voir aussi le site de l’agence Bolivia Excepcion concernant le Wiphala).

Voila bien une situation inconfortable, être au dessus de rien ! Je ne sais pas pour vous, mais s’il n’y a rien en dessous, je tombe… A moins d’être dans l’espace où l’on est en permanence au dessus de rien car comme il n’y a là haut ni dessus ni dessous, tout est sans dessus dessous.

Comment reprendre le dessus, quand on est en dessous de tout ?

Une bonne solution est souvent de refaire un peu d’activité, de sport. Ça change les idées et le corps respire de nouveau. Quoi de mieux pour s’oxygéner que d’aller faire cela en altitude, là ou les globules rouges rencontre le blanc des montagnes. Plutôt que d’aller faire du skis comme la majorité des personnes en cette saison, pourquoi ne pas jouer les funambules entre deux pics ?

Jouer au funambule, c’est has been mon pote !

Tu as bien raison de me le préciser, je me suis juste trompé de mot. Il suffit de remplacer le câble par une sangle plus ou moins élastique, de virer le balancier qui pèse et hop, nous voici dans l’ère de la slackline. Si vous voulez en mettre plein la vue demain à la pause café, il faut savoir que la slackline se conjugue : Shortline, Trickline, Jumpline, Longline, Highline, Waterline, Rodéoline, Blindline… Ça vous en bouche un coin !

Le bon spot, le bon spot, le bon spot !!!

Là, il fallait imaginer 350 jeunes tapant sur les tables du resto U… Un spot sympathique se trouve aux deux têtes dans la station Les Arcs 1600. Les deux têtes sont un de mes coins préférées de cette station, il y a quelques hors pistes très enchanteur au milieu des gros blocs rocheux avec quelques passages bien raides pour bon skieur. Il y a aussi des zones à sapins où petits et grands peuvent s’amuser, parfois manger une branche ou tâter de la neige ! Ce 12 février 2015, vers 15h, on avait en plus la chance de pouvoir skier avec un ange au dessus de notre tête. Pied nus à 2300m entre terre et ciel, ça avait l’air si facile de se promener la haut…

La ville de Mendoza est sur les contreforts de pré-Andes. Vers l’est, la ville s’arrête net, il faut dire que plus on monte et plus c’est compliqué d’avoir de l’eau potable. Par ailleurs, entre la ville et les premiers sommets se trouve la réserve naturelle Divisadero Largo, le long de la rivière (ruisseau) Divisadero. Officiellement, elle est sur le département de Las Heras, qui est aussi une des communes du grand Mendoza.

En aval, on voit bien sur la première photographie le Cerro de la Gloria au loin, puis il est possible d’imaginer la ville de Mendoza dans la brume ! Tout cela n’est qu’à quelques kilomètres (3 ou 4).

En amont, vers l’Est, on aperçoit au loin les sommets de pré-Andes qui culminent entre 2400 et 3000m pour les plus haut. Comme nous sommes dans l’hémisphère sud, il reste un peu de neige, mais principalement en versant sud.

Au sein de la réserve, il y a quelques filons de terres rouges, de la glace blanche au fond du vallon, un peu de jaune, du vert… Bref des couleurs assez fantastiques. Celles de la réserve ne sont pas exceptionnelles comparées à d’autres du pays mais pouvoir y aller depuis le centre ville avec un simple bus, afin par exemple d’y faire un footing, est un plaisir incomparable. Heureusement, ce jour là, j’avais pris ma paire de baskets et j’ai fait un brin de conversation en anglais et en très mauvais espagnol avec nos amis le long du parcours cabossé. J’en suis sorti complètement lessivé !

Un peu de neige sur les toits puis du froid mais pas trop froid, voila un temps idéal pour avoir des stalactites aux gouttières des maisons et des immeubles… Attention lorsque vous marchez à la verticale de celles-ci, elles peuvent tomber à tout moment.

S’il fait vraiment trop froid, la neige ne fond pas et l’eau ne s’écoule pas pour rallonger les stalactites en formation. Mais il faut surtout éviter le redoux, ou le soleil qui casse tout assez rapidement. Cependant, ne contrôlant pas la météorologie, il est à mon sens important d’en profiter lorsqu’il y en a !

Les deux photographies sont prises à un jour d’intervalle mais sur le même spot ! Bien que la prise de vue ne soit pas exactement la même, il est clair que ça pousse en 24h !

D’après le dictionnaire, une pénitence peut être le regret d’avoir commis une péché envers Dieu et de promettre de ne pas recommencer. Cela peut aussi être une punition… Des hommes et des femmes s’organisent en confréries ! Serait-on sur les lieux d’un ancien pénitencier ?

Absolument aucun rapport et pourtant…

Los Penitentes est une station de skis située sur la route RN7 reliant Mendoza à Santiago. La nationale grimpe au plus haut à 3100 au niveau du tunnel transfrontalier. Coté Argentin, la route monte doucement et à 25 km de de celui-ci se trouve cette petite station, petite selon les critères en vigueur en métropole car pour l’Argentine, c’est une station importante ayant plusieurs remontées mécaniques. En cet hiver 2014, il y a alors peu de neige mais le 9 juin, elle est déclarée ouverte.

A vrai dire, nous n’avons vu personne sur les pistes, surtout des cailloux. Personne serait mentir, il y avait bien un skieur, sur un télésiège, en train de descendre !

Alors vient on faire du skis ici par acte de pénitence ?

Au vu des tarifs Argentins, la question mérite d’être posée. On trouve cependant la bonne solution dans le CNRTL (et ainsi on découvre l’existence du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, un portail commun d’une unité mixte CNRS / Université de Nancy) à la case pénitent : « Lames de neige sèche, à la surface du névé, qui se développent jusqu’à dépasser la taille d’un homme et sont propres aux névés et aux glaciers des montagnes tropicales ou subtropicales sèches … Les pénitents font songer aux confréries de pénitents blancs qui défilent encore en Espagne pour les processions de la Semaine Sainte, d’où leur nom ».

Ainsi la boucle est bouclée, les montagnards sont de sacrés … moines !

Cette semaine est arrivé un colis d’Argentine comportant trois boites de 400g de Dulce de leche, un vrai bonheur ! Le Dulce de leche est l’appellation en Amérique du sud de la confiture de lait sous nos contrés.

On a beau essayer de ramener cette confiture à l’histoire d’un cuistot français durant les guerres napoléoniennes,  il y a des traces d’importation du Chili vers l’Argentine daté de 1620 dans les archives à Mendoza, notamment de l’université ! L’origine serait donc Chilienne et aurait environ 400 ans.

Ceci dis, en Argentine, le Dulce de leche est une affaire d’état !

Au programme, deux saveurs de la marque La Serenisima (attention, à ce jour, le site web de l’entreprise n’offre pas une navigation facile et claire, on trouve presque plus d’information directement sur wikipedia) se partagent le carton :

• Dulce de Leche – Clásico
• Dulce de Leche – Estilo Colonial

Normalement, le Colonial est le top du top des produits que l’on trouve partout, c’est aussi souvent le plus cher. Par contre, il y a certainement du Dulce de Leche paysan encore meilleur… Alors un grand merci à Marina pour cette douceur qui ne tiendra pas l’année dans nos palets mais certainement dans nos cœurs.

Alors que l’hiver était plutôt doux jusqu’à présent avec très peu de neige et de froid, l’humidité est enfin arrivé avec un beau manteau blanc jusqu’en plaine ! Plusieurs couches entre 5 et 20 cm certains jours…

Au final, nous n’avons pas 1m de neige dans la vallée car la neige fond et se tasse entre deux chutes mais c’est assez sympathique comme ambiance.

Ce qui est vraiment intéressant après une belle chute, c’est de faire un tour en vélo. Si la pente n’est pas trop raide, c’est bien plus facile qu’on pourrait le  croire au premier abord. L’ambiance est par ailleurs bien plus silencieuse que d’habitude, la neige amortie tous les bruits. Bizarrement, s’il y a moins de 20 cm de fraîche car au delà, il peut y avoir des soucis avec le dérailleur arrière, le vélo dans la neige est facile, surtout en ligne droite. Lors des virages, il faut bien sur ne pas aller trop vite !

En général, les problème surgissent les lendemains lorsque la neige est fortement tassée mais surtout verglacée. Là, ça commence a être plus sportif et surtout casse-gueule ! Cette année, les services techniques de la ville ont fait du super boulot car les pistes cyclables ont rapidement été dégagées permettant un passage relativement aisé tous les jours.

Avec plus de 800 000 personnes, l’agglomération de Mendoza serrait une des grandes villes française, devant par exemple celle de Bordeaux classée 6ème ! Pourtant, vu du Cerro de la Gloria, la petite colline qui domine la ville située près du parc de San Martin, la ville ne semble pas bien grosse.

Évidement, on ne la voit pas dans son intégralité depuis  ce spot là et l’horizon, souvent brumeux, cache en partie l’horizon, mais le cœur même de la ville semble petit. C’est une impression. Pas de grosses tours, pas de quartiers de type Haussmann avec des immeubles de 7 à 8 étages autour d’un bloc de rues…

Il y a bien quelques tours au centre ville comme on le voit sur les photos ci-contre. Mais très rapidement, on retrouve une architecture à 1, 2 voire 3 étages maximum formée de petites maison ou de petits immeubles. Il faut dire que la ville a été entièrement rasé par un tremblement de terre en 1861 faisant pus de 10 000 victimes. A Mendoza, le risque sismique est dans toutes les têtes…

En cherchant à conforter mon impression que l’agglomération de Mendoza n’est pas très grosse au vu de son nombre d’habitant, je suis allé sur OpenStreetMap comparer les deux agglomérations : Mendoza et Bordeaux (Grenoble est une ville particulière non représentative du fait des montagnes qui l’encercle). Au final, c’est bien pareil !

Je reste persuadé que les Argentins, moins riches, vivent globalement avec moins de mètres carrés par personne que nous. Cela devrait donc donner une ville plus dense (moins de surface au sol). Mais le centre ville ayant au final peu d’immeuble, la densité du centre des villes française doit être bien supérieure… Au final, les deux effets ont l’air de globalement s’annuler… On laissera le soin aux géographes de faire une étude bien plus affinée !

C’est la seconde année que nous allons passer un WE à Barjols début octobre. On y retrouve la bas des étudiants de génie civil de Grenoble et d’autres d’architecture de Marseille qui travaillent ensemble sur l’utilisation de matériaux à des fins de réemploi dans les constructions.

Cette année, cela a donné, entres autres, cette tour inachevée dressée vers le ciel. Elle est bien sympathique avec ses couleurs et sa future pointe qu’on devine à travers l’éther ambiant.

Alors que le site, pas si grand que cela, grouille de monde à ce moment là, les étudiants doivent en effet tout finir et ranger avant les discours de clôture, Dominique arrive à faire une photographie avec une unique personne, qui dans l’anachronisme du moment, laisse quelques notes de musique bretonne se répandre dans l’atmosphère…

Je ne vais pas revenir sur les événements de Paris qui nous ont tous très touchés. Actuellement, en Argentine se passe aussi quelque chose de très grave. Un juge, Alberto Nisman, a été assassiné le 18 janvier, très probablement par le pouvoir en place dirigé par Cristina Kirchner.

Pourquoi ?

Ce juge était en charge d’une enquête sur un attentat antisémite ayant eu lieu en 1994 à Buenos Aires (85 morts et 300 blessés) qui aurait été commandité à l’époque par l’Iran. Or le gouvernement de Cristina Kirchner, afin d’essayer de sortir de la crise, souhaite renouer avec l’Iran avec un accord « Pétrole / Céréales » gagnant gagnant pour les deux états.

Stupide

Bien entendus, le gouvernement clame son innocence et prône la thèse du suicide…  absolument pas crédible vu que Nisman dis deux jours avant : « Ça pourrait me tuer cette histoire » ! Il devait présenter le 20 janvier devant le Congrès les preuves trouvées. Bien entendus, on ne retrouvera jamais son dossier sur l’enquête !

HS : la photographie est prise à Mendoza pas loin de notre maison. L’objectif était de prendre l’assemblage de brique autour de la fenêtre, c’est le grillage qui a été net le premier coup. Du coup, je la trouve bien adaptée à ce qui se passe en ce moment.

Traditionnellement, dans une remontée mécanique, il y a une gare du bas et une gare du haut. Il est très rare que les deux gares soient à la même altitude sauf exceptionnellement pour une machine en ville.

A Grenoble, pas de soucis à se faire, avec ses 266 m de dénivelé, le téléphérique monte (ou descend) à la Bastille. Pas le fort de la bastille de Paris que les étrangers cherchent désespérément sur la place du même nom, mais un fort éponyme, quoique bien plus récent et n’ayant pas servi à grand chose il me semble. Ceci dis, de nos jours, il offre une vue superbe sur le bassin grenoblois et lors des beaux jours, comme ce dernier 29 décembre, les contreforts du Rachais grouillent de monde.

La gare inférieure date de 1976, mais chose pas classique sur ce genre de matériel, les câbles porteurs de 1967 ont été gardés et la gare supérieure juste adaptée. On a donc aujourd’hui deux gares aux architectures très différentes.

La gare du bas est donc à la fois moderne, en verre plus acier, et à la fois ancienne car il faut avouer que le style extérieur a plutôt vieilli, tout comme la maison du tourisme… Cependant, j’aime bien les rouges des aciers, ça pète bien ! Je kiffe toujours sur les grosses poulies retours, surtout lorsque, comme ici, on a laissé l’axe moteur apparent ainsi que le bon vieux cardan qui permet de relâcher les contraintes d’alignement entre l’axe du moteur et l’axe de la grande roue.

En bonus, une petite photographie prise lors de la montée. A moins de venir juste après la pluie, c’est toujours un peu brumeux…

Le 24 mars 1976, les militaires prennent le pouvoir en Argentine après avoir renversé et emprisonné la présidente Isabel Peron. Cependant, la répression d’État commence bien plus tôt, dès les années 60 en Argentine puis continuera jusqu’à la chute de la dictature en 1983. C’est la sale guerre… qui touchera aussi le Brésil, l’ensemble des pays du Cône Sud ainsi que ceux de l’Amérique centrale.

Plus de 10 000 personnes ont disparus après 1976. Des Mères ont alors cherché à en savoir plus, à retrouver leurs enfants, à se regrouper en association secrète. Le 30 avril 1977, elles commencent leur première ronde hebdomadaire sur la Plaza de Mayo (place de Mai), en face de la Casa Rosada du gouvernement à Buenos Aires. Évidement, tout cela est alors totalement interdit… mais elles poursuivront années après années. Encore aujourd’hui, beaucoup sont à la recherche de leurs enfants (voire petits enfants). On les appelle les mères de la place de mai.

En hommage à ces mères, le 24 mars est désormais une fête nationale en Argentine depuis 2006. C’est le Día de la Memoria por la Verdad y la Justicia, Journée du souvenir pour la Vérité et la Justice.

Comme de nombreux français et de démocrates du monde entier (il faut voir les soutiens spontanés ici ou là assez incroyable), je suis bien sur en état de choc après les événements dramatique de Paris.

Plutôt que d’écrire 36 mots mal formulés (et pleins de fautes d’orthographes), un petit dessin de Charb, un des derniers, tagué sur le mur de la rue de la Liberté à Grenoble.

Je ne sais pas combien de temps les services municipaux vont le laisser. A vrai dire, il pourrait rester ici à demeure !

Pour finir cette chronique en dessin, celui de Berth ci-contre tiré du journal Mon Quotidien. Ce journal, destiné principalement aux enfants, est très bien conçu (j’apprends régulièrement des trucs en le lisant moi aussi). Ses mascottes sont Quotillon et Rognons, toutes deux initialement créées par Charb…

Suites aux attentas, deux numéros spéciaux sont sortis et librement téléchargeable sur leur site, celui du vendredi 9 et celui du samedi 10 janvier. A lire intensément.

La route nationale 149 relie Uspallata à Las Flores, deux petits villages de deux provinces d’Argentine. Entre les deux, on trouve sur la verticale Barreal,  Calingasta et Iglesia…

La première section de 114km entre Uspallata et Barreal est une piste au delà du kilomètre 20 sur la province de Mendoza avant d’être en superbe asphalte sur celle de San-Juan. La piste n’est pas en super état tout du long mais elle est cependant correcte pour du 80km/h. Pour tracer à 110, il faudrait qu’elle soit un peu plus large mais à vrai dire, il n’y a pas grand monde sur cette route, tout du moins lors du WE prolongé de pâques où nous n’avons pas du croiser plus de 3 voitures par heure. Alors cela ne pose pas de problème de rouler au centre…

Attention toutefois, lors de certains passages de guet, la route se rétrécie à seulement 7m de large. Mais à vrai dire, avec notre Renault Kangoo faisant environ 2m de large, nous ne nous sommes jamais sentis à l’étroit !

En ce temps relativement froid et hivernal, le rangement est parfois le bienvenu. C’est justement ce que nous avons un peu fait pendant ces vacances de Noël (il ne faut pas rêver, le grand rangement de printemps est pour dans longtemps). En voulant ranger les données sur un vieux PC, je suis finalement tomber par hasard sur des photographies de la fin l’été 2006 sur les bords du lac Léman. Du coup, je me suis dis que c’était une bonne idée de partir la dessus en 2015 !

Nous sommes ici sur les très jolis quais du port d’Évian, officiellement Évian-les-Bains, mais je ne sais pas qui utilise en pratique le nom complet !

Au premier plan, nous voyons une magnifique barque du Léman. Ce sont de splendides bateaux du XIX^e siècle à voiles latines. Comme rien n’est simple sur le Léman (aussi nommé lac de Genève et/ou lac d’Évian), on appelle aussi ces embarcations les barques de Meillerie. Pour ceux qui ne savent pas, Meillerie est un petit village français sur le Léman situé à 10km d’Évian vers l’est La barque sur la photographie est : La Savoie. C’est une réplique fidèle (mais motorisé pour des questions de sécurité) mise à flot en l’an 2000.

Nous avons déjà évoqué ici la 2CV de Citroën, il y en a encore de très grande quantité dans la ville de Mendoza. La plupart sont assez classiques même si ce sont souvent des modèles hybrides qui n’ont pas été commercialisés tels quels en France, 2CV avec des phares de Diane…

A mes souvenirs, je n’avais jamais vu de pick-up Citroën ayant ce look ! Nous avons clairement ici affaire à un bricoleur qui nous a fait le 4×4 de la campagne. Il faut dire que tant que l’on reste en plaine, pour aller soit aux champs, soit aux vignes, la deudeuche est parfaite.

Cet exemplaire a été trouvé sur la RP58, à la sortie nord de Mendoza. On est encore dans l’oasis au vu de la taille des arbres. Le désert semi aride n’est pas loin !