Ker Groix-Noble

On en voit un, on en voit deux.. A chaque fois, arrêt de la voiture, tout le monde sors et mitraille. Puis on repars et hop, même topo 500m plus loin ! La route n’est pas très longue mais à cette allure, elle nous a pris une bonne partie de la journée. De quelle route parle t-on ? De la piste reliant Mendoza à Uspallata via Villavicencio, la RP52. C’est la route historique pour aller au Chili, c’est sur ce chemin qu’est passé à l’époque le général San Martin.

La route passe dans des coins désert sans aucune habitation, sauf les anciens thermes de Villavicencio. Elle est bien escarpée et lorsqu’il y a du vent, les pierres volent. Heureusement, sauf de la grosse poussière, les pierres nous ont évité !

Avant d’arriver au col qui offre normalement une magnifique vue sur l’Aconcagua, au détour d’un virage, c’est un troupeau d’une trentaine de bête que nous croisons. Mais enfin, de quoi s’agit-il, de lamas ?

En fait non et oui. Ce sont des guanacos, un cousin proche du lama mais sauvage et plus petit. Ils sont cependant tous de la famille des camélidés, comme le chameau et le dromadaire… En Argentine, selon le lieu, on peut trouver :

• le lama : l’animal le plus grand avec un long cou, domestiqué, qui était surtout utilisé pour le portage du matériel (il n’y avait ni de chevaux, ni d’âne en Amérique avant l’arrivée des européens) ;
• l’alpaga : c’est le mouton des Amériques. Il est plus petit et bien plus velu que le lama. C’est un animal domestique beaucoup plus répandu que le lama car les indigènes ont besoin de sa laine ;
• le guanaco : l’animal est sauvage et habite surtout en Argentine le long de la cordillère où il reste le plus souvent sous la barre des 4 000 mètres ;
• la vigogne : l’animal est sauvage aussi. C’est la plus petite des quatre. Elle aime les hauteurs entre 3 500 et 5 800 mètres. On la trouve donc surtout au nord de l’Argentine et du Chili ainsi qu’en Bolivie évidemment.

Je ne sais pas vous mais moi je les aime beaucoup, ces quatre petites bestioles. J’en ramènerais bien quelques unes pour nous tenir compagnie l’hiver prochain !

Certains grands lacs sont appelés des mers, comme la mer Caspienne. Et puis, parfois les lacs sont très ventés, ce qui est parfait pour la pratique de la voile, comme le lac du Monteynard au sud de Grenoble.

Ici le temple de la planche est le lac de Rodéo. C’est un lac artificiel du à la retenue du barrage de Cuesta del Viento (il porte bien son nom). Le matin, il n’y a pas de vent mais tous les après midi, en 13 et 15h, un fort vent d’est se lève et se maintien jusqu’à la tombée de la nuit. Le lac alors calme moutonne. C’est idéal pour la pratique de la planche à voile et les bars du coin en ont des quantités à louer. Par un heureux concours de circonstance, nous n’avons pas une seule photo avec une planche en action !

Je suis donc allé piocher une photographie du lac de Potrerillos, à 1h de Mendoza sur la route menant à Uspallata, où il y a aussi quelques planches mais surtout des kitesurfs.

Tout cela donne très envie de se mettre à l’eau et de piquer un plongeon mais il est interdit de se baigner dans tous les lacs où nous sommes aller. Et tout le monde respecte cette interdiction ! Dommage, nous allons essayer de trouver une mer sans eau…

La campagne, cela existe ? Il est vrai qu’on peut se poser la question vu que Mendoza est dans une zone semi-aride. Cependant, les oasis sont suffisamment grands pour que l’on puisse avoir l’impression, parfois, d’être à la campagne.

Au delà des arbres qui bordent presque toutes les routes (et donc les canaux) et qui sont là pour faire de l’ombre mais surtout pour couper le vent, il n’est pas rare de croiser un Gaucho à cheval, comme ici sur un petit chemin à Tunuyán. C’est le cow-boy de l’Amérique du sud. Ne dites pas un gaucho mais un ga-ou-cho, sinon, vous aurez l’air gauche et ce n’est pas bon pour votre colonne vertébral !

On y croise aussi quelques fermes, il n’y a donc heureusement pas que de la vigne. On y trouve des chevaux, des vaches, des moutons, des chèvres, des cochons, des poules… Dans cette ferme au bord du lac d’El Carrizal, ce sont surtout les cochons qui nous ont plu. Il y en avait des quantités, surtout des petits et dont les parents n’étaient pas ces énormes saucissons sur pattes comme on aime nous les montrer au salon de l’Agriculture…

Enfin bon, la campagne, c’est sympathique un après midi mais nous allons peut être rechercher une couleur plus locale…

En Europe, c’est l’été mais, Mendoza étant dans l’hémisphère sud, au 35ième parallèle, nous sommes en hiver. Juillet est donc l’équivalent de Janvier. C’est normalement la bonne période pour aller faire du skis !

Il y a plusieurs stations de skis dans le pays mais la plus importante est Las Leñas. Elle a été construite en 1983 et s’est agrandie petit à petit, mais pas trop (un peu plus de 3000 lits en tout). En effet, avec le réchauffement climatique, pour le moment, il y a de moins en moins de neige. Et comme il pleut très peu, il n’y a pas de canons à neige en grandes quantités comme dans les stations des Alpes. A ce jour, il y a 50cm en haut et 30 en bas… (les photographies ont été prises début mai juste après une chute).

Du coté technique, il est facile de reconnaître le matériel Poma des années 80. Il y a tout de même 6 télésièges mais surtout des 2 places et tous non débrayable. Il faut dire que l’entretien de chaque pince débrayable coûte une fortune (le transport par câble est un des moyens de transports les plus sur au monde). A cela s’ajoute quelques téléskis…

Coté prix, via le site de la station, il faut compter environ 80$ US (pas Pesos) par adulte et 64$ pour les enfants de moins de 11 ans, pour une seule journée. C’est plus cher que Les Trois Vallées ! A cela, il faut rajouter la location des skis et des chaussures car nous sommes venus sans (trop encombrant et trop lourd). Je crois donc que nous allons passer notre tour et prendre des vacances ailleurs !

Vous allez me dire, mais c’est toujours la même tente, et vous aurez raison. Nous n’en avons amené qu’une seule. Elle doit avoir pas loin de 14 ans, c’était avant la mode des tentes rondes Quechua (qui sont sympathiques mais prennent beaucoup de place).

C’est un modèle 4 places et lorsque nous avions fait en Europe quelques randonnées en vélo, il était possible de loger dans l’avancée nos deux remorques à vélo. Et le tout tiens dans un sac pas trop gros (sans les remorques, je vous rassure). Elle est donc formidable mais nous allons nous en séparer pour plusieurs raisons :

• elle commence à vieillir et n’est donc plus parfaitement étanche. C’est pas gênant ici mais peux se révéler plus pénible en Europe. De plus un arceau a cassé dès la première année mais on arrive à l’utiliser tout de même ;
• elle n’a que 4 places or nous sommes 5. Les enfants grandissent et les parents sont encore sur le plateau pour pas mal d’année. On n’arrive donc plus à se retourner, une nuit cela passe mais plusieurs, le dos (le mien) morfle !
• nous avons besoin de laisser des objets ici afin de pouvoir ramener des cailloux ! C’est donc un peu une tente contre un beau cailloux…

Si vous avez connaissance d’un modèle un peu équivalent et pas trop lourd ni trop encombrant mais 5 places, nous sommes preneur.

Nous voyons notre installation dans trois camping différent. En haut à droite, nous sommes en camping sauvage, vers Malargüe, à 2000m en plein vent (très fort) d’où des petits murets en pierre fait maison et une voiture qui fait ce qu’elle peux ! Sa voisine à gauche est dans un camping d’Uspallata, c’était sa première sortie en Amérique du Sud. En bas à gauche, nous sommes dans le parc national Sierra de las Quijadas et la tente ne tient que par des pierres, impossible d’enfoncer le moindre piquet plus que 1 cm. Nous avons pris deux sacs de duvets rouges pour mettre des cailloux dedans car nous manquions de ficelle… Il faut savoir s’adapter et surtout résister au vent qui venait principalement de la gauche en rafales soutenues ! La dernière est dans le camping municipale de Malargüe, à 300m du centre ville.

Nous avons déjà évoqué ici la 2CV de Citroën. Je vais donc éviter de me répéter, même si avec l’âge, c’est de plus en plus dur (inutile de ricaner au fond) !

Nous voyons sur Mendoza des vrais 2CV, mais aussi des 3CV, des 2CV avec des phares de Dyane et ainsi de suite… Ce sera l’objet d’une autre article.

Mais la 2CV camping-car, j’avoue que je n’en avais jamais vu. Il y en a un exemplaire sur l’agglomération et à mon avis, il n’y en pas d’autre sur toute la province. Si vous voulez la voir ou la photographier, il faut soit aller sur Godoy Cruz, soit à l’université nationale de Cuyo. Elle est normalement garée sous un arbre près de la faculté de médecine tous les mardis. Elle est toute mimi avec ses rideaux à l’arrière et attention, elle n’a pas un point de rouille !

Malheureusement, les loueurs de voiture n’en proposent pas car nous aurions sauté dedans pour nos vacances (enfin par tous en même temps, cela reste quand même une  deudeuche). Cette 2CV est clairement le chouchou de toute la famille… et nous serions bien partis dedans pour un grand voyage à travers le continent !

Le Cordón del Plata est la chaîne de montagne qui se trouve juste devant Mendoza (enfin, il y a la pré-cordillère entre). Elle est complètement en Argentine, la fontière avec le Chili ayant lieu a son extrémité ouest.

Au pied se trouve le rio Mendoza ainsi que le lac de Potrerillos. Le sommet principal est tout simplement El Plata, wikipedia le donne à 5968 m, openstreepmap à 5930, parfois je l’ai vu un peu au dessus de 6000… Je pense qu’il doit être légèrement sous 6000m mais dans un blog, cela fait bien mieux de dire qu’on a fait l’ascension d’un 6000.

Il n’empêche que le cordon a tout plein de sommets intéressants, et qui sont facilement accessible. Ils sont donc réalisable avec des techniques Alpines sans avoir besoin de faire appels à des expéditions avec des ânes et des guides… On fait cela en autonomie comme nous aimons le faire chez nous. C’est donc une zone particumièrement prisé par l’équivalent du CAF local : le Club Andinista Mendoza.

Au premier plan, il y a un ensemble formidable qui rappelle le Colorado avec de la terre rouge mangé par le vent et la pluie. Le tout est gorgé de petit canyon que nous avons bien envie d’explorer. Il faut cependant se méfier des distances, c’est souvent bien plus loin qu’on ne le pense…

Flash-back sur ce fameux défilé de la fiesta de la Vendimia…

Les Celtes ont envahi le monde et bientôt, le monde entier parlera Breton. Qui en doute encore !

Mais que viennent faire ces Celtes ici, à Mendoza ? Ils auraient pas pu rester dans leurs climats brumeux et humides propices aux légendes arthuriennes. En plus, on parle Espagnol ici ! C’est oublier un peu vite qu’il y a des Celtes en Espagne, le long de la côte Nord-Ouest, sur le territoire de la Galice et des Asturies.

Un peu de cornemuse avait fait le plus grand bien à nos oreilles par ailleurs explosées par les sonos désastreuses des camions précédents… Le seul problème des tenues Celtes, c’est qu’elles sont un peu chaudes par ici, sauf les trois mois d’hiver, et encore… La communauté Celte semble donc réduite dans cette partie du pays !

Je n’avais jamais entendus parlé de cet animal avant d’en voir un. On ne le trouve pas dans la région de Mendoza. Nous l’avons découvert lors de notre périple dans les Misiones, la province frontière avec le Brésil accueillant les chutes d’Iguaçu.

Le Coati semble vachement sympathique, celui dans les forêts autour des chutes est le coati commun, ou coati roux, ou coati à queue annelés, ou encore coati Nasua. Quatre noms pour désigner le même petit animal, c’est bien d’ici. Il a carrément un nez impressionnant, long, avec lequel il gratte la terre comme les cochons ou creuse dans les arbres (dans les zones abîmées, ce qui enlève le pourri). On a mal pour lui mais cela ne lui semble pas du tout douloureux. Du coup, il est très agile et a un sens de l’équilibre impressionnant, grâce à sa queue, n’hésitant pas à traverser les passerelles sur des dizaines de mètres en marchant tranquillement sur les rambardes. Nous n’avons pas cherché à leur faire peur, de peur d’en voir un tomber à l’eau !

Au niveau du parc, ils sont encore sauvage même s’ils semblent semi-apprivoisés… Il faut dire que trop de personne leur donnent à manger alors que c’est interdit. A vrai dire, ils savent prendre d’eux-même si votre nourriture est dans un sac plastique, donc à éviter comme cela est d’ailleurs indiqué un peu partout. Ils m’ont même semblé un peu gras, mais c’est peut être la saison qui veut cela ?

Contrairement à d’autres fromages, le nom Camenbert n’est pas protégé par une AOC. D’ailleurs, il y a 30 ans, très peu de fromage était protégé. Quand est venu la mode de l’AOC, c’était déjà trop tard pour lui et pourtant, c’est un des premiers à avoir bénéficier d’un AOC dès 1983 sur l’appellation « Camenbert de Normandie« , au lait cru et moulé à la louche…

Alors qu’il ne manque pas de vache et de chèvre en Argentine, ils ont hérités du savoir faire nord américain pour le fromage. Ils sont nuls… La grande majorité des fromages sont des gros blocs de pâtes semi caoutchouteuses dans lequel on se fait couper des tranches comme dans du jambon. Ça se mange mais c’est pas terrible.

Il est possible de trouver du fromage en importation mais comme pour toutes les importations, c’est hors de prix.

Nous avons donc testé, plus par amusement que par conviction, ce petit Camenbert et ce petit chèvre. Déjà un Camenbert qui n’a pas le bon diamètre, c’est louche (enfin, demi-louche…). Le résultat, vous vous en doutez, n’est pas bon, tant pour le lait de vache, que pour le lait de chèvre… Nous sommes donc repartis sur des rondelles faites à la trancheuse !

Depuis 2005, Mendoza a une ligne de bus semi-touristique qui fait le tour du centre ville dans le sens horaire uniquement. Elle passe dans quatre grandes avenues à double sens mais le choix a été fait de ne la mettre que dans l’anneau intérieur. Et comme nous roulons à droite…

La ville a été entièrement reconstruite en 1863 par le Français Jules Balloffet après le tremblement de terre dévastateur de 1861. Au cœur, une grande place de l’indépendance et dans chacun des coins, à une rue de là, quatre petites places puis, à quelques rues de là, quatre grosses avenues. C’est simple, esthétique et très pratique. C’est ce grand tour que réalise a peu près tous les quarts d’heure la ligne Tranvía Urbano de Compras. Chaque bus, roulant sur pneus, a une allure rétro afin de rappeler les anciens tramway des années 50 qui passait encore là. L’intérieur est en bois et il y a même une cloche. Nous avons eu un conducteur très chaleureux avec les enfants qui n’a pas hésité à leur prêter un instant sa casquette officielle (surtout lorsqu’on prends le bus au terminal qui est dans le coin nord-ouest).

En pratique, il y a plus de locaux que de touristes dedans car il est assez pratique et surtout, on est sur de ne pas sortir de l’hypercentre et de se retrouver dans une lointaine banlieue !

Presque toutes les routes mène à la petite ville d’Uspallata…

• Une première part vers le Chili et passe au pied de l’Aconcagua, le plus haut sommet des Amériques. Cependant, elle passe presque trop près et on ne le voit, au final, pas si bien que cela.
• Une seconde part en direction de Villavicencio puis Mendoza. C’est une piste des plus sympathique, faisable en petite voiture. Villavicencio est surtout connu dans toute l’Argentine pour ses eaux à boire (comme Evian en Europe sauf qu’ici, en dehors de l’usine d’embouteillage, il n’y a rien). Cette piste franchi un col à 3000m duquel on devrait avoir un superbe vue sur l’Aconcagua… C’était raté ce jour là. Nous avions un peu de soleil et surtout du vent sur la pré-cordillère mais rien que du très gentils comparé à ce qui semble se passer de l’autre coté !
• Une troisième mène directement à Mendoza en passant par l’extraordinaire montagne C.7 Colores. C’est la route en moins bon état, à éviter sans 4×4 sauf les 8 premiers kilomètres. Depuis C.7 Colores, la vue sur l’Aconcagua est imprenable et en plus, il n’y a personne !

Il n’y a donc plus aucune excuse pour ne pas faire de pause dans la petite ville d’Uspallata…

Il y avait un jeu, il y a déjà un moment de cela, sur la radio RTL, ayant ce nom. Je ne me souviens pas l’avoir jamais écouté, d’abord parce que c’était le stressant Jean-Pierre au commande et puis RTL, c’est surtout de la publicité entrecoupée de courte séquence… Notre cerveau a mieux à faire.

Justement, si on l’utilisait sur un autre jeu à quitte ou double, une coupe de football par exemple ! Voila un sport passionnant ayant de nombreux rebondissement, des scores pharaoniques et une conclusion jamais tirée à la courte paille…

Les Argentins passent actuellement les tours mais au plus juste à chaque fois. Je le vois autour de moi, les collègues et les étudiants sont plus que limites cotés stress. A chaque match de l’équipe nationale, les écoles sont vides, l’université est vide. Au moins, ces jours là, il est possible de travailler sans un brouhaha en bruit de fond.

Du coté des affaires, ça semble aller de mieux en mieux, il y a toujours autant de stand bleu pâle ici ou là. Même notre motocyclette Cabj a changé de robe ! Peut-être qu’il suit l’actualité du moment ?

Les deux bandes bleus du drapeau semble représenter l’eau et le ciel, avec le soleil à l’horizon. De notre coté, nous profitons des 15 jours de vacances scolaires ici pour aller suivre d’autres horizons !

La Caporales est souvent dansée lors des défilés. C’est une danse d’origine Bolivienne où les filles passent devant. Il faut dire que l’objectif des filles est d’aguicher les garçons. Si elles sont derrières, l’effet n’est pas près de fonctionner !

La tenue des filles est donc assorties à celle des garçons, mais beaucoup plus légères et aérés. Elles ont normalement toutes un petit chapeau melon sur la tête comme toute femme qui se respecte (en Bolivie, le chapeau melon, petit et noir, est une tradition toujours bien ancrée chez les femmes).  Les jupes sont souvent mini car ils faut bien que les hommes aperçoivent, subrepticement, le dessous lorsqu’elles s’agitent des hanches… Tout est bien sur dans le style afin de mettre en valeur la sensualité et la féminité à travers leur robe et les mouvements gracieux.

Entre Malargüe et Mendoza, il y a l’ancienne nationale RN40 qui longe les Andes. La première partie sud n’est pas bien passionnante, ni roulante non plus, avant qu’elle ne débouche sur un plateau ou là, cela commence à être top top !

Au pied d’un petit volcan traîne un rhinocéros manifestement complètement perdu. Que suis-je venu faire ici, ou est ma savane, ou sont mes potes, ça caille dans cette pampa… Il y a matière à réflexion, nous n’en doutons pas !

Alors que le lieu semble perdu, a des lieux du moindre village et de toute autre habitation, un paysan vit ici avec quelques chèvres pour toute compagnie. Le sol semble bien sec, la pampa n’est pas loin mais tout de même à quelques centaines de mètres de dénivelé (et quelques kilomètres de distance). On se demande toujours comment ils arrivent à vivre ainsi isolé de tout ?

La caravane est un véhicule en perte de vitesse, elle est remplacée par des camping-car de plus en plus gros et de plus en plus puissant. Il faut dire que bien que les voitures aient de plus en plus de chevaux sous le capot et que les limitations de vitesse soient de plus en plus basse, il faut pouvoir doubler de plus en plus vite… Si nos députés ne votent rien, nous n’avons pas, de manière globale et naturelle, de gestes très collectifs et écologiques !

Ceci dis, nous ne voyons pas beaucoup de camping-car Argentin non plus. Il y restait cependant en Mars des voyageurs étrangers en mal de tour du monde remontant du Sud… Les campings sont désormais relativement désert, la charnière ayant été les vacances de Pâques, dernier rush des Argentins avant l’hiver.

Cette caravane, première vue dans un camping (nous en avons vu transformé en cabane de chantier), et une des dernières, était au camping de Barreal, justement le WE de Pâques. Son propriétaire a un pick-up 4×4 mais j’ai profiter de son absence pour lui soutirer une image ! De notre coté, nous avions notre vielle tente Quechua 4 places en fin de vie. Avec les années, soit je me fais vieux, soit les enfants grandissent car j’ai de moins en moins de place dedans…

Cependant, la plupart des campings sont équipés de table en dur, il est donc inutile de transporter toute sa maison !

Pas facile de donner de la tête tant les paysages sont parfois si beau. Devant nous, c’est beau, derrière nous, c’est beau. Mais où donner de la tête ?

Si on attends la descente pour regarder derrière, souvent il sera trop tard. L’éclairage aura changé, la météo aura changé, le tempo aura changé… Bref, il y a de forte chance que la magie de l’instant ait disparu et qu’il faille tracer afin d’avoir une chance de pouvoir planter la tente avant la nuit !

Mais si on s’arrête tous les kilomètres, il est alors impossible d’aller loin dans ce pays. Le moindre truc sympathique que l’on voit au loin et hop, 70 bornes minimum au compteur. Il faut donc faire des choix et accepter nos yeux limités ne faisant pas 360°.

En tant que chauffeur, la priorité est de regarder devant, que ce soit de la piste ou du bitume, mais en tant que passager, je n’ai jamais aussi bien vu le paysage que dos à la route, dans la benne d’un pick-up 4×4 en Alaska. Il n’y a qu’ainsi que nos yeux ne sont pas bêtement obnubilés par la ligne noire du bitume qui se déroule sans intérêt devant nous.

PS : les deux photographies ont été prises à quelques kilomètres de distance, dans la vallée de Las Leñas, à quelques encablures de l’incident concernant les bas cotés.

… sur le foot !

Oui, je sais, c’est peu crédible mais c’est encore moins facile d’y échapper ici qu’en France. On a même parfois l’impression que l’Argentine est le pays organisateur, c’est tout dire.

Le jeudi 26 juin, nous avons regardé à la télévision (oui, il y a la télévision dans notre logement mais nous ne la regardons que très peu) le match Algérie – Russie. L’avantage de le regarder ici est qu’on n’est pas submergé par les commentaires nuls puisqu’on ne comprends pas grand chose sauf Goooooooooooooaaaallll où manifestement, les commentateurs font un concours du plus long. Je vous rassure, ils sont deux fois plus long lorsque c’est un but Argentin que pour toutes les autres nations mais bien trop long dans tous les cas (limite du supportable et au delà du ridicule).

Bref, j’aime bien (15min) le jeu Russe comme le jeu Anglais car historiquement, cela cours et joue de la tête, mais en coupe du monde, ça ne marche jamais trop ! Ce sont donc les Algériens qui se sont qualifiés pour le plus grand bonheur d’une de mes sœurs (et peut être moins pour une autre).

Un truc m’a toujours gêné avec les pays d’Afrique car j’ai toujours cru que nous allions leur pomper leurs meilleurs éléments dès l’adolescence pour les nationaliser ensuite. Et bien j’avais tout faux (voir cet excellent article du monde) ! Il n’y a que deux joueurs non né sur le territoire français dans l’équipe de France alors qu’il y a 47 joueurs « Français » à cette coupe du monde. Normalement, chaque équipe a 23 joueurs en tout et pour tout, trouvez l’erreur ! On est largement devant l’Allemagne (33), le Brésil (28) et l’Argentine (24)… Ouvrons une parenthèse (merci la politique familiale, fermons la). A par un Français qui joue pour l’Argentine, tous les autres jouent pour des pays Africains.

Revenons à l’Algérie, sur leurs 23 joueurs, 7 sont nés sur place et 16 en France ! L’Algérie n’a jamais été aussi métropolitaine… ou la métropole aussi proche de l’Afrique du nord ! Les Hommes devancent décidément la tectonique des plaques.

C’est une danse mixte ou les hommes et les femmes dansent mais pas au même endroit, tout du moins dans les défilés. Les femmes défilent en premier puis les hommes. On va donc commencer par ces derniers !

Pour tout dire, je ne suis pas sur à 100%  du nom Caporales, on verra plus tard pourquoi, mais d’après le site GuideBolivia, c’est celle qui semble se rapprocher le plus de ce que nous avons vu (on va dire qu’il y a 99%).

Les hommes sont habillés d’un chapeau à large bord qu’ils tiennent le plus souvent à la main, d’une combinaison de couleurs flashs et à paillettes, avec une tendance légèrement plastique, et des bottes à grelots (très important lorsqu’ils frappent du pieds).

Les hommes avancent dans les rues en rangés quasi militaire et en effectuant tous les mêmes figures (danse synchronisée). Il y a des périodes calmes et d’autres où ça s’agite, le chapeau vers le bas puis très haut, des sauts athlétiques… Il est clair que l’objectif des hommes est alors de se vanter ! Par ailleurs, vu leurs tenues, ils transpirent très rapidement, ce qui leurs donnent très rapidement des airs de footballeurs déguisés. Il faut savoir être dans l’air du temps !

Pas grand chose de plus à rajouter… C’est tout simplement beau.

Il s’agit deux zooms pris au même endroit, à quelques minutes d’intervalle tout au plus. Nous sommes sur la route nationale RN7 entre Mendoza et le Chili, plus exactement, dans les goulets entre le lac de Potrerillos et la petite ville d’Uspallata. De chez nous, il faut environ 1H15 pour être sur ce site.

Au détour d’un virage, la vallée s’élargit un peu et hop, couleur magnifique à droite et à gauche sur juste une petite zone. Pourquoi, comment… ce n’est pas très clair !

Citroën s’est bien amusé en nommant sa création. C’est vrai qu’elle n’a aucune bosse mais qu’on a bien envie de se faire une petite méharée à travers le désert avec elle.

La Méhari a commencé sa vie publique en mai 1968 à Deauville par un gros plouf car totalement ignoré par les étudiants, et les journalistes ! Son concept est relativement unique et n’eut jamais de concurrences sérieuses (Renault a bien essayé de faire un truc moche…). C’est un peu de la bidouille en prenant des pièces à gauche et à droite dans la Dyane,  l’Ami 6, la 2 CV bien sur mais aussi dans le légendaire fourgon Type H (dont il y a un exemplaire roulant sur la commune de Biviers en Isère). Ce principe, parfois utilisé dans l’automobile à son extrême comme ici, permet de faire des voitures sortant des sentiers battus pour un prix public plus que raisonnable. La bête a d’ailleurs bien marché puisque fabriqué jusqu’en 1987, ce qui fait 144 953 exemplaires en tout dans la nature (largement plus que deux fois la Rancho).

Ce modèle jaune Atacama était un jour sur mon chemin menant au collège. Dans une ruelle non loin de chez nous, j’en avais déjà croisé une autre auparavant mais, telle des bêtes du désert, cela ne court pas les rues !

Ou comment donner un titre qui n’a rien à voir avec le sujet…

Vous l’avez compris depuis longtemps, des bons blogs décrivant des voyages en Argentine ou au Brésil linéaires en fonction du temps, il y en a des centaines que l’on trouve très facilement avec un bon moteur de recherche. Nous, nous picorons à droite et à gauche dans nos archives, parfois d’hier, parfois du mois dernier !

Retour aux chutes d’Iguazú, ou plutôt dans les arbres qui les bordent. Coté Argentin, plus sauvage, il y a des quantités de Geai acahé (Cyanocorax chrysops). Ne les cherchez pas près de chez vous, on ne les trouve que dans cette zone, enfin, au moins dans un rayon de 500km autour des chutes…

Il sont vraiment mignons mais sacrément coquins. Nous avions décidé de manger sur un îlot menant aux cascades, à l’ombre afin de pouvoir les admirer. Au premier geste d’inattention, ils plongent sur ton sandwich et en prennent un morceaux ! Satisfait d’eux, ils reviennent à deux puis à trois et sont de moins en moins timides…  Le coté positif est que le pic-nique a été expédié en deux coup de cuillère à pot ce jour là, surtout que certains touristes ne se gênent pas pour te marcher dessus pour mieux les prendre en photos… Ah la civilisation, ce n’est plus ce que c’était !

Le río Diamante, en provenance du splendide volcan Maipo (que nous ne verrons pas de près car la route est déjà sous la neige, hiver oblige) au cœur des Andes toutes proches, plonge dans les les gorges d’Agua del Toro avant d’être stoppé net depuis 1974, 40 ans, par le barrage du même nom. La plupart des barrages que nous avons vu sont des barrages poids. La digue d’Agua del Toro est une magnifique voûte à double courbure, tout comme le barrage de Tignes (officiellement Chevril) dans les Alpes.

Au nord, la pampa menant à Mendoza, au sud, le début de l’aire des Volcans de Malarguë. Une zone de millier de petits et grands cracheurs de feu ! La piste, rectiligne et quasi plate depuis des kilomètres de chaque coté plonge soudainement dans le canyon aujourd’hui partiellement inondé.

L’usine hydroélectrique est capable de produire 150 MW via deux turbines de type Francis. En effet, on n’utilise les turbines Pelton que lorsqu’il y a une grosse chute d’eau, donc en haute montagne, ce qui n’est déjà plus le cas ici, au milieu de la pampa !

Alors qu’en Europe, ces jours-ci sont les plus long, ici l’hiver est là avec son jour le plus court le 20 juin. Lever 8h37, coucher 18h36, c’est tout à fait raisonnable car cela nous fait quand même une journée avec 9h 59min de soleil. Vous pensez bien que j’ai trouvé ces nombres sur internet et non dans ma poche, via le site dateandtime. Cependant, cela corrobore à 100% mon ressenti (je traverse tous les jours ouvrables le parc San Martin vers ces heures là) car il faut parfois se méfier des informations trouvées sur le web et ne pas toujours les prendre comme vraies !

Notre premier jour complet en Argentine était le jeudi 5 mars, il avait duré 12h 35min, soit un peu plus de 2h et demi de plus. D’un autre coté, nous n’avons perdus en gros qu’une heure et quart le matin et le soir, bien moins qu’à Grenoble ! Le jour le plus long était le 20 décembre avec 14h 19min 29s. L’écart entre été et hiver est donc de 4h de demi.

A Grenoble, d’après le même site, le jour le plus long fait 15h 38min 29s et le plus court 8h 44min 52s  soit un écart de 6h 53min et 37s entre l’hiver et l’été. On voit bien la différence de latitude qui génère un hiver plus doux ici. Ce n’est pas plus mal lorsqu’on sais que nous sommes déjà à 850m d’altitude et que plusieurs 6000 nous entourent au loin…

Ça vous dirais de faire une petite Zamba ? Mais d’abord de quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’un ensemble de danse traditionnelle, n’ayant rien à voir avec la Samba brésilienne, provenant de la Zamacueca au Pérou puis s’étend répandu en Colombie, Bolivie, Argentine et Chili. On la trouve en général sous le nom plus générique de Cueca (je n’ai pas bien compris la différence entre les deux). Mais pour mon titre, cela fait un effet nettement moins bien !

Il semble que chaque terroir l’est enrichie ce qui fait qu’on trouve maintenant 36 versions ! Pas facile de s’y retrouver. Un peu comme avec les Bourrées chez nous…. Un des points communs entre toutes les versions semblent le mouchoir qui parait être un accessoire obligatoire des deux danseurs dans certains passages. Bref, la Cueca est quand même la danse nationale de la Bolivie, de l’Argentine et du Chili. Ça vous en bouche un coin !

Et oui, je vous avais vu venir avec vos gros sabots. Si je vous avais posé directement la question, vous m’auriez répondu, sans hésiter, le Tango ! Le Tango se danse à l’est du pays et il est pratiqué notamment à Buenos Aires, zone où la Cueca ne se danse pas spécialement… Comme quoi la capitale n’est pas le pays !

En France, difficile en ce 18 juin de ne pas avoir une référence au général de Gaulle. A chaque pays, à chaque époque son généralissime. Parfois celui-ci devient président, dictateur (Franco), simple citoyen ou persona non grata…

Qui connaît en métropole José de San Martín, certainement pas moi qui passait pourtant dans son avenue au parc des Buttes-Chaumont tous les jours à une époque déjà lointaine ! Les habitants de Boulogne sur Mer ? J’en doute et pourtant il est mort la haut après y avoir vécu deux ans dans un certain anonymat. D’ailleurs, à ce jour, la page web de la ville sur Wikipedia n’en parle pas.

Mais qui est ce général ? Vous connaissez Simón Bolívar mais non Bernardo O’Higgins.  Pourtant c’est le trio qui a très grandement participé à l’indépendance de l’Amérique du sud, Bolivar dans les pays du Nord et San-Martin pour toute la partie Sud. Après avoir organisé son armée dans la région de Cuyo, autour de Mendoza, il franchit les Andes et libéra le Chili mais refusa le titre de gouverneur qu’il laissa à O’Higgins. Puis, il monta libérer le Pérou en prenant la ville de Lima et gouverner le pays pendant un an avant de tout abandonner à Bolívar pour retourner en Argentine.

Interdit à Buenos Aires où pourtant sa femme se mourrait, les 27 dernières années de sa vie sont un exil à droite et à gauche, la plupart du temps en Europe. Ses restes ne sont rentrés au pays que 30 ans après sa mort… ou il est désormais un héros ! Dans la région de Mendoza, pas un village sans son nom quelque part. A Mendoza même, il est omniprésent.

Deux monuments : Le Cerro de la Gloria au dessus du parc San Martin et el Manzano Histórico, à 50 km plus au sud…

Il y a cinq génération de Volkswagen Transporter que l’on peux classer en deux périodes. Les trois premières appelées Volkswagen Combi et les deux dernières qui ne sont que des monospaces plus classique à traction avant.
Le modèle ici présenté est de seconde génération, type T2, fabriqué entre 1967 et 1979 en Europe. Au brésil, la dernière chaîne s’est arrêté le 31 décembre 2013, quasiment hier. Il n’était plus possible de le modifier afin de lui mettre les équipements obligatoires de nos jours comme l’ABS et l’airbag. La version du transporter T3 avait déjà cessé puisque le dernier était sorti en Afrique du Sud en 2003. Il faut dire que le T2 est largement plus classe que le T3 et ce n’est pas qu’un avis personnel !
Alors notre Combi, classique de chez classique ? Je ne trouve pas car il a une fenêtre latérale verticale pour le passager arrière qui ne me semble pas être la norme…

Comme vous le savez, la coupe du monde est partie. Je ne vais pas en parler ici car un, je ne suis pas fanatique du foot (trop de choses à changer, les règles, l’arbitrage dramatique, le dopage généralisé…) et deux, pleins de gens en parlent avec bien plus de passion mieux que moi !

Mais on peut parler du tatou. Le tatou est en effet l’animal qui a servis pour faire la mascotte du mondial 2014 : Fuleco. Celui-ci est un tatou à trois bandes du Brésil, une espèce en voie de disparition notamment parce qu’on lui pique tout son territoire… Il est formé de deux coquilles séparé par trois bandes et se met en boule en cas de danger. Il ressemble alors comme deux gouttes d’eau à un ballon de foot. Fuleco va rapporter des millions à la FIFA et au Brésil. Que fait la FIFA pour les tatous, rien… Que fait le brésil, pas grand chose si ce n’est remboursé son mondial !

Il existe aussi un tatou à neuf bandes qui, attrapant facilement la lèpre, est utilisé pour la recherche d’un vaccin. Celui que nous avons vu était dans le centre de sauvegarde pour animaux blessés de Puertoi Iguazú. Étant aveugle, il ne le relâche pas et il est clair, en plus, qu’il est devenu fou en restant dans sa cage.

inutile !

Évidement, ceux qui ne suivent pas ne peuvent comprendre le titre… Nous sommes à 1840m d’altitude dans la vallée menant à la station de skis de Las Leñas. Cette vallée accueille aussi trois effrondrements spectaculaire, les deux trous jumeaux de Pozo de Las Animas, dû à la dissolution des gypses, que nous verrons plus tard et celui de la Niña Encantada. Celui ci se trouve de l’autre coté du rio Salado qu’il faut donc traverser si on souhaite visiter le site.

Situé dans une coulée de lave, sur le bord, une petite lagune est cachée et invisible de la route. Elle est aussi due à un effondrement du sous sol naturel entraînant, il y a cela déjà bien longtemps, une chute du plafond, formé par la coulée de lave, dans le lac !

La végétation ne semble pas souffrir outre mesure du froid autour du lac. En effet, celui-ci est bien abrité par la coulée de lave qui l’entoure comme un gant, et donc du vent assez fort et plus que frisquet que nous avions ce jour là . Il doit par ailleurs y avoir des remontés d’eau souterraine plus chaude que l’air en hiver.

Miroir, dis moi que je suis la plus belle !

Tout le monde connais l’histoire de Blanche Neige. Je ne vais donc pas la raconter ici ! Mais si vous arrivez par avion à Mendoza (la plus belle ville du monde, c’est évident), vous avez une chance sur deux de croiser le miroir magique. En effet, soit vous arrivez par le sud et vous allez survoler le lac d’El Carrizal, soit l’avion passe par le nord et le miroir vous tends les bras en bout de piste. Mais attention, vous n’aurez que quelques secondes pour en profiter !

Au vu de sa situation géographique, en bas de la ville, en bout de piste… il ne peut s’agir de réservoirs d’eau douce. Comme il n’y a quand même pas assez d’eau, ni de sel pour s’amuser à faire un marais salant, j’en ai tirer la seule conclusion qui s’impose… ce sont les eaux usées.

Même sale, c’est très beau !

J’ai cherché pendant longtemps, enfin il serait plus juste de dire que j’ai tranquillement attendus que cela arrive tout seul, un modèle de 504 break de chez Peugeot. En effet, c’est le modèle que nous avions lorsque nous étions petit. Elle était de couleur bordeaux (comme le vin rouge)  et nous rentions à neuf dedans (évidement sans ceinture à l’arrière, c’était une autre époque). Mais, il semble que le modèle, qui pourtant pullule en Afrique, n’a jamais été commercialisé ici car il a été impossible d’en apercevoir une seule, même pas une épave quelque part…

Voici donc des photographies de la berline prises dans les rues de Mendoza. Aucun problème pour la trouver, il y en a partout. C’est clairement la reine des anciennes voitures. Même si elle n’est peut être pas la plus courante (ça grouille de Renault R12), il vaut avouer que la Peugeot 504, version berline, est vraiment la voiture la plus classe avec sa carlingue avant aux feux penchés vers le centre et le coffre arrière à double pente. C’est clair que cela réduit le volume de celui-ci et que de nos jours, les constructeurs nous font des ballons gonflables, mais quand même, ce coffre est top !

Peugeot a une usine en Argentine et la 504 y a été produite jusqu’en 1998 (2005 en Afrique). En Métropole, la génération suivante, la 505, est arrivée dès 1979… On trouve ici un peu tous les modèles de la berline et un peu toutes les générations. J’avoue cependant que j’ai un faible pour le modèle initial avec les feux arrières séparés. La version plus moderne avec une plaque noire prenant toute la largeur ne colle pas bien avec le style globale…