Ker Groix-Noble

Nous remercions ma sœur Agnès et son mari Daniel de nous avoir envoyé des nouvelles de leur trip en 4×4 au Maroc. A priori, tout va bien la bas.

De notre coté, nous avons eu un peu de mal à lire le texte et à voir l’image car la poste française, dans sa grande bonté, avait posé ses étiquettes autocollantes des deux cotés ! Je croyais qu’ils étaient sensés regrouper les lettres dans une grande enveloppe…

Après quelques gestes maîtrisées de Tomin, l’étiquette est partie et nous avons pu découvrir des chèvres perchées dans un arbre. Très impressionnant. Au début, j’ai même cru que les tâches blanches étaient des bouts déchirés de la carte postale !

Notre bonne vielle terre nous apporte chaque jour son lot de découverte. C’est vraiment un émerveillement.

Si vous passez un jour par le parc de San Martin et que vous ratez le lever de lune du matin, cela ne pose aucun problème, il suffit de repasser un mois après !

Dans la vraie vie, les couleurs étaient bien plus contrastées avec un rouge marqué par le soleil levant (dans notre dos).

Si vous cherchez la Lune, elle est toute petite en plein centre… J’ai une autre version prise au zoom mais au final bien plus fade et n’ayant pas non plus les reflets magiques sur le lac !

Le vol entre Puerto Iguazú et Mendoza passe par la grande ville du nord : Salta. Le deuxième tronçon aérien suit alors les Andes du nord au sud et c’est assez magnifique. Nous l’avons pris en milieu d’après midi mais l’idéal serait un vol du matin afin de profiter au mieux de la cordillère lors du soleil levant.

Dès le survol de San Juan, ville de 400_000 âmes situé à environ 170 km au nord de Mendoza, on nous annonce la descente sur l’aéroport de Mendoza ! Le tout ira effectivement très vite alors que nous avions mis facilement plus de 2h en voiture, sur une route il est vrai un peu pénible (grosses ornières dues aux camions, anciennes voitures n’allant pas du tout à la même vitesse que les modernes…).

Au delà de la bonne surprise de voir San Juan et surtout de reconnaître l’itinéraire que nous avions emprunté, la vue de l’oasis vu du ciel est surprenante. On voit bien que nous ne sommes pas en zone tempérée et il ne fait pas de doute que c’est l’hiver. San Juan comme Mendoza est une province très viticole et les vignes sont noires.

Malheureusement, les photographies prises d’avions sont souvent nulles comparées aux images rétiniennes mais celle-ci est quand même pas mal je trouve !

Oh la belle cascade ! Non, oh les magnifiques cascades…

Il n’y en a ni une, ni deux ni cinq ni dix ni vingt ni cent, il y en a des quantités phénoménales (275 parait-il, je ne les ais pas comptés). Les chutes d’Iguazú sont de vastes cataractes situés entre l’Argentine et le Brésil mais quand même principalement en Argentine. C’est une des sept merveilles naturelles du monde et la première fois qu’on les voit, on en a la larme aux yeux.

Situé dans un coude du rio Iguaçu, les cataractes s’étendent sur plus de 3 km de large. Selon les saisons et aussi un peu la chance, il peux y avoir plus ou moins d’eau et plus ou moins claire. A notre arrivée, elles étaient marrons et franchement bien pleine des pluies des jours précédents. Parfaites pour les photographies. On les verra une autre fois bien plus calme et blanche…

Comme il y a beaucoup d’eau, ça fume pas mal… et cela mouille aussi ! Sur la seconde photographie, on aperçoit un nuage au fond à droite, il s’agit du nuage généré par le groupe principal que l’on aperçoit en première photo. Cela vous donne une idée des distances…

Mais que faire de ses poubelles ? Assez rapidement, au bout de quelques jours, il faut bien faire quelque chose de ces poches plastiques qui commencent à s’entasser dangereusement dans un coin de la cuisine… Lorsqu’on est à l’hôtel, le problème ne se pose guère. D’abord on a moins de déchet car on mange le plus souvent au restaurant, et puis on les laisse le plus souvent dans sa chambre en partant.

Mais là, nous sommes chez nous dans notre petit îlot au beau milieu de l’oasis et il n’y a pas technicien de surface pour nous entretenir la maison !

La poubelle, c’est un petit rien de la vie de tous les jours mais on voit rapidement que nous ne sommes pas dans la même culture. Il n’y a pas ici de grosses poubelles en plastiques sur roulettes comme chez nous, sauf parfois dans l’hypercentre au pied des gros immeubles…

Heureusement, il y a dans les rues des cages en fer, de toutes tailles et de toutes formes, certaines de luxe avec un couvercle. Elles sont toutes à environ 1 m du sol. Soit il s’agit d’un procédé anti chien, chat et boa constricteur, soit les inventeurs de ce système ont pensé aux dos des éboueurs, soit ce sont les deux raions ! Chaque maison a la sienne, je soupçonne que c’est à sa charge de la mettre et de l’entretenir et non à la ville. Devant chez nous, il n’y a rien alors nous squattons les cages les plus proches…

Alors que la France parle de ses nouvelles régions (découpe réalisé aux dés il faut bien le dire) et que le Brésil a déjà un pied dans le foot, Mendoza met en route son nouveau Trolleybus, fabrication maison !

En effet, il y a 6 lignes ce qui fait qu’il est assez courant de voir un trolleybus en ville. Contrairement à l’agglomération de Grenoble qui démonte ses lignes aériennes, le réseau est encore en extension avec récemment le raccordement de l’université. Mais le véritable scoop, c’est que deux nouveaux trolleybus sont mis en route ce jour et nous en avons déjà croisé un en taxi lors de notre retour de l’aéroport (mais ce voyage est une autre histoire). C’est d’ailleurs le chauffeur qui nous l’a signalé. A priori, ce sont des bus neufs Mercedes modifiés en Argentine pour être des trolleybus. La société Materfer serait sur le coup ainsi qu’une entreprise de Mendoza… On n’en sais pas plus pour le moment.

En métropole, c’est assez classique d’avoir du matériel neuf mais ici, les derniers venaient de Vancouver. D’ailleurs, en général, les matériels roulant dans les transports en communs de ville (on ne parle pas ici des cars inter-ville parfois ultra moderne) sont des secondes voire des troisièmes mains. Enfin, cela reste plus moderne que dans d’autres pays !

La photo n’est pas terrible mais le temps d’ouvrir la fenêtre du taxi et d’allumer l’appareil photo, l’angle de vu était déjà très petit… Nous les reverrons plus tard et ferons un comparatif avec les anciens engins que nous avons déjà en stock dans nos archives !

L’ESA a effectué le 3ème tir de la fusée Vega sur le site de Kourou en Guyane. Celui-ci a eu lieu à 01h35 GMT le matin du 30 avril 2014 et à envoyé un satellite d’observation de la Terre Kazakhs. En réalité, elle a décollé à 22h35 heure locale,  le 29 donc, ou 03h35 heure de Paris… L’avantage du soir est qu’on voit les moteurs de la fusée dans la nuit ! L’autre avantage est que nous avons pu voir depuis Mendoza le décollage en direct sur internet. Après l’échec de le Lune, on n’allait pas raté ça !

Il est possible de revoir le décollage. Évidement, c’est différent que de le voir en direct sur la chaîne de télévision de l’ESA… A noter que sur cette vidéo, le français semble être la langue officielle dans la salle de contrôle. Pour les vieux de la vielle comme moi, la fusée Vega utilise le pas de tir de la fusée Europa, l’ancêtre de notre programme européen de fusée.

Et le rapport avec la choucroute de tout cela ?

Il y a un centre de suivis des satellites appartenant à l’ESA ici au sud de Malargüe. Il est dans un coin paumé, un désert entouré de Volcan et d’une lagune immense, à l’abri de toute lumière et onde électromagnétique (si c’est encore possible ?). L’ESA a ainsi quelques stations un peu partout dans le monde. L’antenne sur le site de Malargüe est particulièrement impressionnante en taille !

Les enfants ont des uniformes dans les écoles. Je ne mettrais pas ma main au feu que 100% des écoles l’imposent car ma main vaut plus que cela mais cela semble vrai dans quasiment toutes les écoles que nous avons vu, tant publiques que privées.

D’un certain coté, les tenues sont tout à fait correctes, de type survêtement de sport en coton avec polo blanc à petit col, un liseré bleu pour les garçons et rouge pour les filles ! Le polo peut être à manche longue ou à manche courte. La tenue est la même que l’on soit en maternelle ou au lycée (il est interdit de changer, du coup au lycée, le pantalon arrive au dessus des genoux et comporte toujours plusieurs trous dans les fesses !).

Afin d’éviter d’acheter 3 tenues par enfant même si le coût est raisonnable, chaque vendredi soir après l’école, c’est la course pour se changer, laver le bleu en premier puis le blanc et espérer que tout soit sec le lundi matin… Comme il ne fait pas toujours beau les WE, parfois même il pleut (si si), le séchage finit parfois sur les rebords des chaises de la pièce principale…

Au parc de San Martin mais aussi ailleurs dans la ville de Mendoza, on trouve des arbres, des petits arbres comparés aux grands arbres, un peu de la taille d’un pommier pour se donner un ordre d’idée, qui ont des fruits verts d’une taille à mi chemin entre la balle de tennis et le ballon de handball. Le fruit n’est pas un sphère lisse mais ressemble a un assemblage de milliers de petites billes coller les unes aux autres.

A l’automne, les fruits tombent au sol, exactement comme les pommes…

Extérieurement, c’est très jolie mur mais dès que cela commence à pourrir, c’est nettement moins ragoutant. Couper en deux, c’est rempli de fibre et ce fruit ne donne alors plus du tout envie d’être mangé. D’ailleurs, ils pourrissent petits à petits à même le sol, aucun animal n’y prêtant la moindre intention.

Si l’un de vous connais le nom de ces fruits verts, cela nous intéresse…

Les fresques murales, ce n’est pas ce qui manque ici. Ça a un coté artistique et populaire des plus sympathiques.

Celle-ci se trouve dans la petite ville d’Uspallata, dernière commune digne de se nom sur la nationale 7 avant la frontière avec le Chili…

Il a parfois des messages pédagogiques pas toujours compréhensibles pour nous… Celui-ci semble contre le dynamitage de la planète… et la préservation des Andes (il y a de nombreuses mines dans celles-ci).

Que faire pendant les longs trajets en voiture à par buller ?

Voici une question des plus critiques si on veux préserver un minimum de cohérence sociale à bord… Cependant, le phénomène bulle est un effet secondaire d’un autre effet bien plus important : le changement d’altitude. En effet, avec des cols à plus de 4000m, les oreilles en prennent un coup à chaque trajet en voiture, tant à la montée qu’à la descente, il est donc important de régulièrement faire l’équilibre des pressions au niveau des tympans. Et quoi de mieux qu’un chewing-gum pour que l’opération se réalise sans même en avoir conscience !

On a donc fait un stock de Beldent, une marque manifestement Argentine dont j’ignorais complètement l’existence avant de venir ici. Ils ont fait une étude sociologique amusante au muséum de Buenos Aires, je vous laisse apprécier la vidéo.

PS : la photo est un égoportrait de et par Sylène. Pas mal je trouve !

En ces jours de vote en Europe et plus particulièrement en France pour ce dimanche 25 mai, il y a au sein de l’Université Nationale de Cuyo un pro européen affiché. Il est si fier de ses idées qu’il les placarde tous les jours sur sa motocyclette. C’est la classe !

A quand une Europe des Andes ?

Des choses avancent… Nous avons lu dans le journal Los Andes la semaine dernière qu’il y avait des négociations en cours avec le Chili pour améliorer la libre circulation des personnes et des biens…

Revenons à notre motocyclette. Si on lit un peu rapidement le pare vent, on crois lire ‘Gaby‘ mais je vous rassure de suite, ce n’est pas ma moto. Je n’ai pas le permis pour ces engins de mort… Coté sécurité, malgré que cela soit obligatoire, de nombreux motards ne mettent pas de casque, mais notre Cabj en herbe en met clairement un sur la tête.

Il n’y a pas qu’en Europe ou en Asie qu’il y a eu des empires titanesques. Un des empires les plus étranges, l’empire Inca, nous l’avons mis à bas lorsque nos ancêtres européens sont arrivés ici (et se sont appropriés les richesses, notamment du sous sol). Bilan : plus de 10 millions de mort coté Andin…

Cette civilisation n’a rien à voir avec les Mayas et les Aztèques qui sont eux dans la zone du Mexique, donc pas du tout en Amérique du sud ! Les Incas , centré sur Cuzco au Pérou, vont dominer l’immense territoire des Andes du nord de l’Équateur au sud de Mendoza. Ce n’est pas non plus une civilisation comme les Égyptiens ou les Romains qui avaient crée des empires qui se sont maintenus plusieurs siècles. Les européens ont rencontré les peuples des Andes très peu de temps après une expansion foudroyante, à la Alexandre le Grand (sauf qu’ici, les enfants ont plus participé) ! A un ou deux siècles près, nous aurions parlé d’autres empires…

Toujours est-il que l’empire Inca n’est pas maritime et à haute altitude… sur des zones semi arides pour certaines. Presque partout sur ce territoire, la gestion de la ressource en eau est cruciale. Comme tout empire, le contrôle des routes est capitale : Caminos del Inca.

Et à coté de tout chemin, des tombes… Ici, à environ 20km au nord de Uspallata.

Pas de répits pour le peso, la monnaie locale dont on voit ici le billet de 100. Ou plutôt les deux billets de 100. A gauche, l’ancien et le plus répandu, à droite, le nouveau.

Pour faire simple, un euro égale environ dix peso actuellement mais l’euro monte régulièrement. Ce rapport de 1 pour 10, c’est à peu près ce qu’on l’on a lorsque nous allons tirer de l’argent au distributeur. On nous a signaler des taux de change de 1 pour 15 avec des billets en Euro lors de change à la sauvette dans la rue. Nous sommes cependant partis sans Euro alors nous ne pourrons pas faire l’expérience.

Le temps de la parité avec le Dollar entre 1992 et 2001 est loin derrière. Lors de la faillite de l’état en 2002, le peso est alors dévalué de 75% (sans personne pour venir les aider). Il y a encore des citoyens contre l’Euro dans la salle ?

Après une relative stabilité jusqu’en 2011, le peso est en train de reprendre la tangente avec une belle dévaluation de 18% en janvier 2014… Nous avons remarqué que certains prix sont en dents de scie, montant puis descendant en grande surface. En général, les prix semblent tout de même être réajuster à la hausse en chaque début de mois et nous pensons, parce que cela fait la une des journaux, que tout le monde se cale sur le prix de l’essence à la pompe.

Un troupeau de chèvres sur une route, en transhumance vers la pampa plus accueillante pour la saison d’hiver que les hauts alpages sous la neige et le froid, et voila que notre chauffeur pressé quitte la route pour dépasser le troupeau par le bas coté de droite… Mais celui-ci n’est pas parfaitement stabilisé et par ailleurs, complètement détrempé par les récentes chutes de neige de la veille. Bilan, impossible de sortir de là sans aide… et pourtant, sur la photographie, cela pourrait sembler facile.

Étant déjà bien loin lors de l’épilogue de cette petite aventure, nous ne sauront pas vous la raconter avec précision. En tout cas, nous, nous avons pris le temps d’admirer le pelage et les grimaces des chèvres.

La morale de cette histoire, c’est que lorsqu’on conduit, il faut savoir rester zen et profiter des belles choses qui nous passe sous le nez ! A Madagascar, ils appellent cela être Mora Mora, afin que tout se passe bien, doucement, en harmonie et dans le calme.

Renault est très bien implanté en Argentine en partie parce qu’il y a une usine de fabrication à Córdoba, la grande ville industrielle au centre de l’Argentine. Le modèle le plus à la mode a du être pendant des années la R12 car il en reste visible dans les rues en très grande quantité, soit en version break, soit en version berline.

Le modèle break m’a immédiatement rappelé de nombreux souvenirs d’enfance qui ont eu lieu lors de vacances en Normandie dans la seconde moitié des année 70 (début de la R12 en métropole en 1969). Je suis presque certain que mon oncle Roger avait une R12 beige. Ils habitaient alors de l’autre coté de la France, on ne les voyaient donc pas à chaque vacance, et voir la voiture signifiait jouer avec les cousins !

Wikipedia confirme mon impression qui se dégage depuis nos deux mois passés ici. Cette voiture est bien la star du losange, Renault a fabriqué plus de 400 000 exemplaire de la R12 à Córdoba, et c’est très largement le modèle en tête de la marque. La dernière voiture est sorti des chaînes de fabrication en 1994 (1980 en métropole, 2004 en Roumanie), il y a donc maintenant 20 ans. Cela ne nous rajeunit pas !

Le WE de pâques, nous étions à Rodeo, non pas pour faire du cheval ou un concours de vachette, mais pour aller au Paso de Agua Negro (cf les oeufs)… Nous aurions pu dormir dans un village voisin (le plus proche doit être à 10km) mais bon, c’est ainsi, nous avons dîné et (mal) dormi à Rodeo.

Au moment de payer le restaurant du soir, grand bruit dans la rue. Je me précipite entraînant une bonne partie de la clientèle et des serveurs derrière moi… La scène du Christ traversant la ville avec sa croix sur le dos est rejouée par les chrétiens du coin. Je pense qu’il doit en être de même dans un peu toutes les communes. La foule (peu immense il faut être honnête) remonte ainsi la rue principale de la ville. Je ne saurais dire quel évangile a été récité mais je me souviens très bien que dans les textes, il fait encore jour !

Deux solutions s’offraient alors : s’éclipser en suivant la foule ou rentrer dans le restaurant payer la note ? Sacré dilemme…

indispensable !

C’est un jeu de mot assez usité sur DLFP, un forum informatique sur lequel je traîne parfois.

Nous sommes à Cacheuta, un petit village à 1245 m (400 m au dessus de Mendoza, nous avons monté sans même nous en rendre compte).

Alors qu’il y a encore 15 ans, nous étions au même endroit sur la route historique pour le Chili, le barrage de Potreillios a coupé la vallée et la route ! Maintenant, la route nationale 7 en direction du Chili contourne et passe au Nord du massif que l’on voit à droite sur la photographie. Nous sommes donc en bout de la route et deux ponts sont là sans grande utilité. L’ancien pont du chemin de fer utilisé par 3 maisons et la passerelle pour les touristes. J’espère que vous appréciez la planéité de la plate-forme. Ni le béton ni les ferrailles ne sont de premières jeunesses mais cela semble tenir pour encore quelque temps !

Le mardi 15 avril a eu lieu une éclipse totale de Lune. La terre est alors placée entre le soleil et celle-ci, on appelle cela une éclipse lunaire. C’est un phénomène relativement courant qui se produit environ deux ou trois fois par cycle de trois ans environ mais qui n’est pas visible de partout. Par exemple, celle du 15 avril dernier n’était pas visible d’Europe mais depuis Mendoza et ces environs, c’était parfait !

Sauf que, sauf que nous ne l’avons su que deux jours après, le jeudi 17 avril en visitant par hasard l’observatoire astronomique Félix Aguilar (université nationale de San Juan) situé dans le parc national El Leoncito, près de la petite ville de Barreal. On a donc raté la lune rousse et on ne le se pardonne pas !

Karel a tout de même profité de la visite de nuit pour faire quelques belles photographie de la Lune avec son petit compact. Ça marche mieux qu’avec un reflex car l’appareil ne se pose pas 36000 questions concernant les réglages, il suffit de le mettre pas loin du viseur et de faire clique !

La transhumance n’a rien à voir avec la musique traditionnelle même si on trouve sur Grenoble un super groupe folk ayant pris ce nom (normal, ce sont des amis !). La transhumance, c’est le fait de se déplacer, de changer de lieu entre l’été et l’hiver. C’est un mode de vie ancestral en montagne avec la vie en alpage l’été et au fond des vallées, ou dans la plaine l’hiver…

Ici l’hiver approche à grand pas désormais, été et hiver sont inversés avec l’hémisphère Nord. Avec les premières grosses chutes de neige du 1 et 2 mai, les alpages les plus haut se sont vidés et les bergers descendent avec leur troupeau de vache mais surtout de chèvre vers la pampa. Souvent accompagnés d’un ou plusieurs chiens omniprésents, les bergers sont toujours montés à cheval.

Il arrive fréquemment de voir un cheval à la longe derrière celui du cavalier. Nous ne savons exactement pourquoi. Une hypothèse est que les journées sont longues et le cavalier peut ainsi changer de cheval sans que celui-ci ne s’épuise, une autre piste est que le second cheval est jeune et qu’il apprend ainsi le métier…

Le taxi, c’est bien, mais  on aimerait bien prendre de temps en temps le bus pour être indépendant, pouvoir aller à droite ou à gauche au grès des interconnexions…

Malheureusement, lorsqu’on arrive à Mendoza, les bus sont tout simplement incompréhensible !  La première idée est d’essayer d’avoir un plan du réseau, soit en cherchant le terminal de la société, soit à l’office du tourisme… Peine perdue, il n’y a pas de plan papier du réseau de bus. On moins, vous aurez récupérer un plan de la ville !

Donc, pour savoir où vont les bus, il faut aller sur internet, par exemple sur ce site officiel. Encore faut-il avoir internet, ce qui, à moins d’avoir un téléphone 3G, est assez rare lorsqu’on se promène en ville. Lorsque nous sommes arrivés, l’ADSL n’a pas marché pendant une semaine environ. Pour les bus, c’était donc impossible. Par ailleurs, avoir un tracé des lignes est intéressant mais la ville, relativement récente, est un peu construite au carré avec 90% des rues à sens unique… Donc la plupart des lignes de bus font des boucles. Or les plans sur internet n’indiquent pas les sens uniques, ni le sens de parcours des lignes, c’est donc souvent pas utilisable par un nouvel arrivant. Il y a cependant deux lignes spéciales qui sont faciles à prendre et avant ce WE, c’était les deux seules que nous avions empruntés.

Dernière difficulté pour ce parcours du combattant, se procurer un billet avant de monter. On nous a dis en arrivant d’en acheter car les tickets ne serait pas vendus dans les bus, mais au final, cela s’est avéré impossible. Aucun magasin ne vend cela. Il est par contre possible d’acheter une carte prépayée, dite Red-Bus, valable sur tout le réseau. Facile à recharger un peu partout, il n’est pas du tout facile de trouver un magasin qui vende ladite carte ! En pratique et malgré ce que l’on nous avez dis (ou que nous avions compris), il est tout a fait possible de payer son ticket dans le bus sur un automate, il faut par contre la monnaie en pièce… ce qui est loin d’être évident si on veux pouvoir payer 10 tickets ! En effet, en Argentine, 99% des règlements se font en billet.

Bref, munie de notre carte Red-Bus, nous allons maintenant pouvoir partir à l’aventure…

Parfois le paysage des montagnes donne l’impression d’une superposition de calque, technique très utilisée dans les anciens dessins animés et de très nombreux animes japonais (là, parfois ils abusent sur le nombre d’image par seconde). Cette technique s’appelle le cellulo. Vous ne connaissiez pas ce mot, moi non plus ! Comme quoi écrire une chronique sur le web  de manière régulière fait apprendre des choses à tous, moi le premier…

Pour que l’effet fonctionne sur une photo, il faut en général des montagnes ayant des arêtes parallèles, les plus petites devants, ainsi qu’une plaine en premier plan afin d’avoir une grande profondeur de champs. Les Andes sont pour cela parfaites et offrent de nombreuses possibilités pour les photographes en herbes.

Un souffleur de feuilles est une machine horrible qui pullule en Europe. C’est lourd, ca fait du bruit, ca pue et ca consomme du pétrole. Bref, cela emmerd… tout le monde, même celui qui le manipule.

Quand j’étais petit, il n’y en avait pas !

Dans la région autour de Mendoza, nous n’avons pas vu une seule de ces horreurs. Les gens balaient devant leur porte et des personnels de la ville balaient aussi ici ou là, parfois avec des tiges de palmier transformé en balai super performant. C’est si simple qu’on se demande parfois pourquoi ça n’a pas pris chez nous !

Nous étions dans la petite ville d’Uspallata, dernier gros bourg sur la grande route vers le Chili. De notre coté, nous allions vers le Nord lors du WE prolongé de Pâques. Mais cela est une autre histoire.

A cette halte où nous avons bien mangé, on a retiré un peu d’argent à la banque. La ville est touristique et on ne sais pas trop si les villages suivant auront des distributeurs. Comme c’est un peu long car on ne peut retirer que 1500 pesos par opération, Karel a commencer à regarder par terre et oh surprise, la lumière du soleil diffracte entre deux parois de verres due aux chanfreins au niveau des bordures, tout comme un prisme (normal, c’en est un).

Hop, ni une ni deux, l’arc en ciel est dans la boite !

Jeux cadeau bonus : mettre le nom du propriétaire sur chaque chaussure !

Cette année, il y a eu 4 jours pour le pont du 1er mai. Il n’a pas fait bien beau sur les Andes, notamment le jeudi et le vendredi, en parti du à un système nuageux en provenance du Chili particulièrement virulent… Tous les sommets étaient pris dans les nuages, mêmes les petits et la visibilité était très faible. Cependant, si on restait suffisamment loin dans la pampa, il ne pleuvait pas et c’est peut être le plus important.

Le samedi, le temps étant de nouveau plus clair ainsi que les prévisions météorologiques l’annonçaient, nous avons piqué dans la vallée du Cerro Torrecillas de afin de remonter jusqu’à la station de skis de Las Leñas (prononcer Las Légnas à peu près), une des plus grandes d’Argentine. La route poursuit bien au delà mais il y avait déjà 20cm de neige fraîche à 2000m. On n’est donc pas allé plus loin !

Ces fortes chutes de neige de début de saison, cela donne souvent de la neige très humide et lourde. En scandale, parce que je le vaut bien, c’est tout aussi froid qu’en France.

A noter que la neige a exactement le même goût dans l’hémisphère Sud que dans l’hémisphère Nord !

Le courrier adressé chez nous à Meylan arrive directement ici par paquet ! Cela ne fonctionne que si le paquet fait moins de 300g.  C’est un des multiples services de la poste Française. Pour six mois, cela vous en coûte la modique somme de 45€ (oui, quand même).

Ce qui est bien, c’est qu’on a reçu les feuilles de déclaration pour les impôts, nous allons donc pouvoir faire la déclaration en ligne ! On a aussi reçu le programme politique des candidats aux municipales 15 jours après… Ça, c’était peut-être de trop !

Le facteur donne le courrier à la pharmacie, qui ouvre une fenêtre et le balance dans la cour intérieure (heureusement, il ne pleut guère). Nous ne savons pas à quoi ressemble un facteur car nous n’en avons encore jamais vu. Il y a régulièrement des lettres pour des inconnus dont nous ne savons pas que faire, les adresses étant bien trop vagues. Exemple : Mme Machin, Paso de los Andes, Mendoza. Ok, mais cette rue fais environ 2km de long avec des petites habitations tout du long. Si au moins, il y avait un nom aux portes mais il n’y a aucun nom nulle part… Je ne sais pas comment les facteurs arrivent à délivrer la moindre lettre. Enfin, pour nous, cela semble marcher !

En conclusion, si vous voulez nous écrire, écrivez à notre adresse à Meylan !

Les taxis sont facilement reconnaissable sur Mendoza : noir et jaune. Ils sont tous pareils. On en a bien vu deux qui étaient noir et blanc mais, bien garés a leur terminus, il était pour une destination plus lointaine que l’agglomération. Chaque taxi est numéroté et celui-ci est unique. Nous avons vu le numéro 002 il y a dix jours mais pas encore le 001. De toute manière, le 002 est à éviter, le conducteur fume comme un pompier !

Les taxis ne sont pas en général des véhicules trop vieux, il ne faut donc pas s’attendre ici à avoir une voiture conçu dans les années 1970. Cependant, c’est pas le top à bord tout le temps et certains sont plus usagés qu’il n’y parait.

Entre chez nous et l’hypercentre, il faut compter en 20 et 25 pesos à 5 donc environ 2,5€. C’est tout à fait acceptable pour un transport rapide et pas beaucoup plus cher que 5 tickets de bus. On est juste un peu serré à 4 sur la banquette arrière !

Nous avons établi un record familiale le samedi 19 avril. En effet, nous avons fais une chasse aux œufs à haute altitude, à 4780m ! Les contraintes du calendrier nous ont imposé le samedi. En effet, les cols aussi haut ne sont pas à 10min de Mendoza et travaillant le lundi, il fallait revenir dès le dimanche soir pour rendre la voiture.

Les jours fériés de Pâques ne sont pas tout à fait les mêmes ici en Argentine qu’en France. En Argentine, le vendredi de Pâques est férié, le lundi est travaillé et dans la fonction publique (ou l’enseignement, ce n’est pas très clair pour moi), le jeudi de Pâques est non travaillé (mais ce n’est pas non plus un jour férié). Au bilan, nous avons eu un pont de 4 jours (je résume pour ceux qui ont du mal en Mathématiques).

Nous sommes donc partis vers le Nord de la cordillère histoire de remonter le Paso de Agua Negra sur la nationale 150. On en reparlera car la route est exceptionnelle… Enfin, c’est plutôt le paysage qui est inoubliable !

Arrivé au col, Dominique cache rapidement les œufs, enfin 1/3 des œufs seulement. Il n’y a pas 50 cachettes possibles mais surtout, il y a beaucoup de vent et il fait très frais ! Il s’agit donc de ne pas faire trop durer le plaisir !

On mangera un peu plus bas, vers 3800m, bien plus à l’abri du vent… Une seconde partie de chasse (photographie numéro 2) est organisée avec juste trois œufs, mais trois gros ! Ils sont un peu mieux caché et la partie dure largement aussi longtemps que la première.

L’autre jour, un samedi, lors d’une sortie au centre ville, nous tombons sur un magasin Musimundo. Cela ne vous parle pas, moi non plus avant de rentrer dedans. D’après Dominique, c’est une sorte de disquaire comme la Fnac a ses débuts. Cela ressemble plus à un Darty orienté électronique même s’il reste un rayon CD audio un peu noyé il est vrai par les DVD.

J’ai cherché Tri-Yann (j’allais pas chercher les Sonerien Du quand même) mais je vous rassure de suite, je ne les ai pas trouvé, ni même le moindre CD d’un français ou d’un groupe francophone. Pourtant, la Mano Negra a bien marché par ici…

Puis au rayon DVD, calme plat aussi sauf ce magistral film de Georges Lautner :  Le Professionnel, en plein centre de rayon ! Un film français, c’est tout en tout et pour tout… Heureusement, Bebel est excellent et cela fait plaisir que cela ne soit pas un navet franchouillard qui représente notre cinéma.

En parlant cinéma, il est passé au cinéma art et essai de l’université (il est au centre ville mais s’appelle ainsi) une pépite française : L’inconnu du lac d’Alain Guiraudie. Évidement, nous l’avons conseillé à notre entourage car ce film est vraiment envoûtant, même plusieurs mois après…

C’était le dimanche 13 avril, il y a déjà quelques temps… C’est fou comme les semaines passent vite ! Nous avions le midi un Asado donc pas question de traîner sur un 5000… Il fallait faire vite.

Nous sommes donc aller dans la vallée de la réserve d’El Manzano Histórico. Dominique a vu sur la gauche un sommet sympathique et peut être atteignable… Nous avons donc posé les voitures près du premier ranch à droite de la piste après le village, vers 1780m et pris les sacs à dos contenant l’eau (ne pas oublier l’eau sinon c’est fatal par ici). Après avoir lâché les plus petits au premier palier au bout de 30min, nous avons finit au sommet du Cerro Manzano de la cruz (ou Cerro San Pedro, ou… il semble que ce petit sommet ait de très nombreux noms) au bout d’une heure trente. Nous sommes alors a 2200m d’altitude. Il n’y a pas vraiment de chemin par où nous sommes passés, sauf lors d’un passage un peu plus technique et exposé où clairement tout le monde passe au même endroit.

Quel ne fut pas notre surprise de trouver une piste rejoignant le sommet par l’autre face… Enfin, c’est une piste pour 4×4 utilisée l’été pour l’école de parapente et de deltaplane. En effet, le sommet est un spot parfait pour ces sports.

Le plus surprenant est tout de même cette croix vraiment immense. Dans les villages alentours, il suffit d’évoquer une grande croix blanche pour que les personnes sachent de quel sommet il s’agit. La petite flèche jaune indique le bon somment sur la photo que nous avions prise en arrivant sur le site. Il fait minuscule ainsi, mais du sommet, je vous assure que la vue y est superbe !

Cette photo a été prise au tout début de notre séjour, avant les dernières pluies et le froid de l’automne. Les sommets doivent être bien plus banc désormais. Cependant, depuis que nous sommes arrivé, la neige ne semble pas bouger ni vers le bas, ni vers le haut… Nous sommes au sud de Mendoza, sur l’ancienne route menant au Chili, au niveau de la commune de Vistalba.

Les sommets montent régulièrement à 6000m dans ce coin de la cordillère. N’étant pas complètement sur de moi, il doit y avoir au fond, entouré de tous ses copains, le Cerro Marmolejo et le gros sommet à gauche du panneau de limitation de vitesse doit être le Cerro Negro Pabellon (6070m). Pas facile de trouver des cartes fiables et de faire de la triangulation dessus. Heureusement, avec internet, on arrive à croiser pas mal d’informations et d’images mais le doute parfois persiste !