Ker Groix-Noble

Une chose que l’on découvre vite, c’est que les Argentins aiment la viande. J’ai bien du perdre 15kg depuis que nous sommes arrivés ! Non, ça c’est faux heureusement…

Ici, point de petit steak fin cramé au barbecue ! On cuit une énorme pièce de bœuf lentement et à la fin (c’est long, donc il faut prendre son temps et lire tranquillement jusqu’au bout de la parenthèse), c’est délicieux. Enfin, c’est ce qu’ils disent, je n’ai pas été vérifier cette affirmation. Évidement, lors du défilé de la fiesta de la Vendimia, il y avait un char spécial Asado. Ils donnaient des morceaux de temps en temps. Je n’ai point tendus les mains !

Afin de changer un peu, voici une voiture des plus moderne. Une voiture électrique !

C’est une Peugeot Partner appartenant à l’Université National de Cuyo où je travaille tous les jours (ouvrables). Je vous vois venir, les cancres du font, avec l’université des couill… C’est pas du tout cela ! Cuyo est une région très grande de l’Argentine (Mendoza en est la plus grande ville), comme Rhône-Alpes en France, sauf qu’ici la mer est encore plus loin.

Cette voiture doit être la fierté de l’université. Je n’ai pas vu une seule autre voiture électrique en ville. Je soupçonne d’ailleurs que c’est l’unique véhicule électrique sur la province. Est-ce un mal ? Je n’en suis pas sur car malgré l’étiquette propre qu’on lui colle en France, il faut bien produire l’électricité, la stocker, puis recycler la voiture au bout. Je préfère voir un vieux moteur essence rouiller dans un coin de jardin que des batteries se promener en pleine nature…

A force de parler du fameux défilé de la fiesta de la Vendimia, on finit par en oublier le sens, les vendanges !

Autour de Mendoza et sur des centaines de kilomètres, c’est le pays du vin. Il fait très souvent beau, mais aussi froid la nuit (on m’a dis que c’était bien aussi d’avoir du froid) et il y a de l’eau grâce à l’irrigation. De plus, sur les premières pentes des Andes, le sol peut-être très rocailleux. Bref, tous les ingrédients pour avoir des vignes et du bon vin…. enfin, du vin quoi. Vu mes talents d’œnologue, je ne m’aventurerais pas à vouloir donner la moindre notes aux crus locaux.

Il y a du rouge et du blanc mais surtout du rouge il me semble… A priori, le vin blanc est plutôt pour les zones froides, nord de la France, Allemagne… alors que le rouge se vendange avec un raisin bien mur, plus adapté au climat local.

Coté cépage, nous avons surtout vu du Malbec qui a pris toute son ampleur dans cette région. Enfin, personnellement j’ai vu des vignes avec pleins de raisins (lorsqu’elles n’avaient pas encore été vendangées) car je suis incapable de distinguer un Mabec d’une Tulipe !

L’Argentine est LE pays du cheval. L’avantage avec l’article le, c’est qu’on sais pertinemment qu’il est pluriel dans ce genre de phrase. Toute l’Asie centrale le revendique aussi !

Toujours est-il qu’il ne peut y avoir de défilé de la fiesta de la Vendimia sans chevaux. Celui-là est un des premiers vu, nous étions à peine arrivé, les mains encore un peu engourdies et le réflexe clic par encore ajusté. Le résultat est là, une tenue vraiment bizarre avec cette peau très large, comme deux grandes oreilles d’éléphant ! C’est peut-être juste une tenue d’apparat mais j’en doute, seul un groupe de cavalier a défilé ainsi. On sent derrière cette image un ancrage dans un terroir bien particulier…

Depuis que nous sommes arrivés, nous aurions bien aimé nous baigner, surtout début Mars alors qu’il faisait encore très chaud.

Mais dans la province Mendoza, dès qu’il ne fait moins 45°, il fait froid et toutes les piscines extérieures basculent en mode hiver et sont fermées, interdiction d’y aller. Il fait trop froid pour se baigner d’après les gens du coin. Je veux bien qu’une majorité de personne le pense mais il est très surprenant de voir que c’est généralisé…

En France, il y a toujours quelqu’un pour se baigner, même à 13 décembre (j’allais dire un premier  janvier mais ce serait biaiser), soit dans un lac, soit en mer, soit dans un piscine. Alors qu’il fait très souvent beau donc ensoleillé (climat semi-aride), prolonger la durée d’utilisation d’une piscine avec quelques tours de tuyaux noirs sur un toit est la première chose que j’envisagerais de faire ici. Étonnant que cette pensée soit à ce point non partagé. Je suis encore manifestement encore dans un mode de pensée d’Européen…

PS : photographie de la piscine d’un des campings de la petite ville de Uspallata.

Non, la moto n’est pas plus mortelle que la voiture… Enfin si, elle l’est, il ne faut pas se cacher la face. En cas de choc, il n’y a aucune protection.

Donc ma chronique va être sur la prévention routière ? Pas du tout ! Elle ne concerne pas non plus les bobo parisien, je les rassure. Ici Bobo est un copain, un ami de Grenoble et pas mal de monde devrait rapidement l’identifier. Il faut dire que l’on aurait bien besoin d’un Bobo ici sur l’université pour monter de vaste projet de visualisation… ou d’impression !

La photo est prise sur l’ancienne route menant à Uspallata, peu de temps avant le barrage de Potrerillos. On avait pris cette route car elle était plus courte sur la carte. Mais ici, même une carte neuve peut ne pas avoir un barrage de plus de 10 ans… La route est désormais coupée et lors du demi-tour, nous sommes tombés sur la sortie du jour des vieilles motos. Il y en avait au moins une centaine… et pas deux pareils. Un spécialiste comme Bobo aurait pu les nommer vu leur vitesse de pointe au virage, j’ai personnellement identifié une Vespa et une ancienne BMW… Lamentable mais je l’assume !

Je vous met ma préférée par que, quand même, ça a de la gueule !

L’Adobe, c’est une brique de terre crue, avec un petit peu de fibres (paille, herbe…). C’est la technique de construction vernaculaire mondiale dans les zones rurales. C’est assez écolo finalement… car réutilisable à l’infini sans autre énergie que manuelle.

L’Amérique latine est riche en patrimoine d’adobe. Mais c’est pas très résistant aux séismes ainsi qu’au climat pluvieux… La ville de Mendoza a encore pas mal de construction historique en adobe,  dont les plus anciennes remontent  juste après que le séisme de 1861 ou toute la ville avait été détruite et reconstruite quelques kilomètres plus loin…

On reconnaît les bâtiments à leur soubassement en pierre.  Dans les campagnes il y a encore  de très grosses fermes/cave à vin en adobe mais on les laisse parfois se décrépir, puis mourir…  pour les remplacer par du béton ou de la mampostería encadenada, technique de maçonnerie plus efficace. On commence par le « remplissage en brique » puis on coule la structure poteau poutre ferraillé. Ainsi la « symbiose » panneau de brique/structure est plus parasismique, et le coffrage est en partie réalisé par les pignons des murs.

Lors de notre arrivée, nous sentions encore les grosses chaleurs, notamment la nuit. Cela changeait de l’hiver doux que nous avons eu cette année sur Grenoble. Les choses ont bien changé depuis, les nuits sont désormais toujours fraîches et la neige ne fond plus sur les hauts sommets. Les arbres jaunissent et perdent petit à petit leurs feuilles.

Nous avons parfois cinq jours d’affilée bien beau sans nuage, c’est l’été Argentin !

Alors qu’en France, les jours vont en diminuant de 3min par jour en septembre, la réduction de la journée ici sur Mendoza semble bien plus minime. Pas facile de dire combien de minutes de jour nous avons perdus ce dernier mois. Pas tant que cela… Et pourtant, le froid s’installe petit à petit, l’hiver vient.

Des dizaines de marque de yerba maté existe : avec ou sans les branches, bio, sucré, édulcorée, parfumée (orange, pamplemousse, citron…), et la yerba est une feuille séchée, torréfiée, déchiquetée, qui poussent dans les Misiones, province argentine proche du Brésil . On boit le maté dans tout le pourtour de cette région. Des tas de propriétés : anti-fatigue, régulateur d’appétit, anti-oxydant, anti….

C’est la boisson nationale par excellence. On peut remplir son thermos partout pour 5 pesos (50 centimes d’euro), trouver des matés complets jetables en plastique à usage unique.

La bombilla est un filtre, et c’est aussi un objet d’art artisanal, tout comme le pot à maté. Ce dernier peut être en bois, recouvert de métal pour le traditionnel, en courge-calebasse, en métal, ou être une simple tasse. Toute la famille s’y est mis…

La question du jour est : qui a copié sur l’autre ?

Vous vous rappelez, nous avons parlé ici du lièvre gardien du parc de l’Aconcagua. Et bien voila l’original, le seul, le vrai, le modèle ! L’autre n’est qu’une statue de pierre éphémère, moi je suis gardien de génération en génération, je suis là à l’année et d’année en année. J’ai mes entrées, mes tunnels, mes raccourcis. La montagne, je la connais bien, bien mieux que ces grimpeurs, tous à suivre le même chemin.

Moi et ma famille, on est les véritables gardien du sommet des Amériques…

Kesako ? Une recette de convivialité locale.

Ingrédients :

• un pot à maté ;
• de la yerba maté ;
• una bombilla ;
• azucar si quiere ;
• un thermos d’eau chaude ;
• des amis et du temps !

Verser la yerba maté dans le pot, placer la bombilla au centre, mettre un peu d’eau tiède, laisser les herbes déchiquetées gonfler un peu, ajouter l’eau chaude, le sucre éventuellement, et … déguster l’eau chaude un peu amère chacun à son tour.

Tous les jours au boulot, sans modération…

Trois avocats dix Francs !

Saperlipopette, cela fait bien longtemps que les Francs n’existent plus… Mais bon, c’est toute ma jeunesse à la sortie de la station Pyrénées et puis, avec les Euros, cela sonne moins bien. Une histoire de syllabes je pense.

Pas de métro souterrain ici dans la ville de Mendoza. Au vu du type de terrain et de la séismicité de la zone, je pense que nous n’en verrons pas de notre existence. Cela n’empêche nullement d’avoir des petits commerces un peu partout qui vendent sans problème patates, tomates, aubergines, courges et … avocats ! Il faut bien que ma chronique retombe sur ses pieds !

Ces petits commerces ont en général un pick-up pour aller chercher leur produit là ou en France, c’est généralement un Trafic. Assez souvent, je me demande comment toute cette cargaison tient et ne tombe pas au premier virage…

En Amérique latine, le café est aussi une tradition.

Café + media luna o café + tortita ; servi « cortado » ou « negro« ,  avec un verre d’eau gazeuse et parfois un mini biscuit.

La graine de café est torréfiée avec un peu de sucre blanc. Cela n’a pas pour fonction de faire un café sucré, mais plutôt un café bien noir (le nom scientifique du caramel cramé est carbone il me semble) avec très peu de café. Ce qui fait que finalement, on n’a pas de tachycardie même avec une grande consommation.

On le trouve aussi en « saquitos » à infuser directement dans le bol d’eau chaude comme le thé ; pratique pour le camping non ?

Au pays de l’or noir, les citoyens sont riches…

Certainement valable pour les pays du golfe Persique, cette affirmation semble assez éloignée de la réalité quotidienne des argentins. Soit il n’y a pas assez de pétrole dans le sous sol, soit il y a un soucis de répartition des richesses, soit…

Au sud du barrage d’El Carrizal se trouve une vaste zone pétrolifère avec de très nombreux puits reliés entres-eux par un vaste réseau de petits pipelines.

Les pistes menant dans la zone semblent toutes fermées par des barrières et les puits sont clôturés. Enfin, l’étaient car celui ou nous étions avait un large trou de plusieurs mètres…

Il y a plusieurs modèles de pompe mais toutes sont de type chevalet de pompage (pumpjack en anglais). Les différences sont minimes et sont surtout la résultante des dimensions et ou de l’âge de celle-ci…

Comment cela marche ? On vous prépare justement une petite surprise à ce sujet… En attendant, patience !

Très régulièrement (a priori quatre fois par semaine mais je ne passe pas toujours à la bonne heure et au bon endroit), l’après midi, au bout nord du lac dans le parc de San Martin, a lieu un cours de Fitness en plein air. La musique à fond et bien rythmé, cela danse en cadence. Je dirais que c’est de l’Aérobic mais n’y connaissant rien, cela pourrait être la nouvelle mode Zumba !

Je vous conseille d’aller voir tout cela sur Youtube, rien que pour vous faire une idée. Moi, j’en suis déjà épuisé ! Pas à dire, les danses traditionnelles, c’est bien plus calme, même si on me dis souvent que les danses Bretonnes sont fatigantes et parfois trop longues. Ce truc là, l’Aérobic, c’est bon pour diminuer le coût des pensions retraites !

Si vous passez par Mendoza, n’hésitez donc pas à venir. Il s’agit d’une activité officielle faisant partie d’un programme visant à développer les activités de plein air dans le parc. Bien évidement, tout est gratuit.

Ce qu’il y a de sympathique lorsqu’on arrive dans un nouveau pays, c’est que même si celui-ci a une culture assez proche de la notre, la bijection n’est pas parfaite.

Ainsi, quelques jours après notre arrivée, Sylène a trouvé lors du petit déjeuner que le miel argentin avait un arrière goût de moutarde sur ses tartines… Pas étonnant, malgré l’étiquette trompeuse pour un français, il s’agissait bien de moutarde au miel et non l’inverse !

Nous avons tous bien rigolé, Sylène la première…

C’est pas ce qui manque, les américaines. Il y en a même des quantités. Des récentes et des anciennes.

Celle-là, nous l’avons déniché au bout de la ligne de tramway (ou métro léger) Linea Verde. Au terminus Général Gutiérrez pour être encore plus précis. Elle est stationnée devant une maison peu éloignée de la gare. A mon avis, elle y est encore…

Je suis incapable de savoir le modèle de base ayant servi à ce montage. Mais une américaine modifiée en camping-car, je ne me rappelle pas en avoir jamais vu !

Le barrage d’El Carrizal n’est pas trop loin de la ville de Mendoza, direction le sud (une trentaine de bornes à vol d’oiseau, un peu plus en voiture…). Il contient les eaux du río Tunuyán depuis maintenant plus de 40 ans. C’est un barrage poids en pierre, posé les unes sur les autres.

Cette année, le niveau est au plus haut car le lac est à la limite du trop plein et pas mal d’arbre au bord du rivage ont les pieds dans l’eau. Cela est certainement du à un mois de février très pluvieux. Par chance, depuis notre arrivée, c’est beaucoup plus calme coté pluie. Une seule grosse pluie orageuse en un mois.

Les barrages ont toujours un trop plein (ou déversoir), surtout s’ils sont en pierre. En effet, si les eaux passent par dessus un barrage, les pierres se font embarqués et en quelques instants, le barrage entier part… Dans le cas  d’El Carrizal, le trop plein est vraiment impressionnant. En arc de cercle, il semble impossible de le boucher via des troncs d’arbre ou de la terre. Personnellement, je n’ai jamais vu un trop plein de cette taille… Le río Tunuyán doit être impétueux lors des orages, il faut dire qu’il a sa source au pied du grand volcan Tupungato (6570m). La hauteur du lac ne doit cependant jamais dépasser cette cote de plus de 5cm ! Cet énorme entonnoir débouche sur un toboggan qui nous réserve encore quelques surprises…

Un petit lien pour finir sur les barrages dans la province de Mendoza. Attention, j’ai détecter au moins une erreur de photo, justement sur ce barrage !

Quid ? C’est pas un titre ce machin !

La version longue est : cerro de los 7 colores, ou pour qui comme moi ne parle pas Espagnol : la montagne aux sept couleurs.

Nous sommes sur une des pistes autour de  la petite ville d’Uspallata. Il s’agit de la piste dans le prolongement de la rue principale, la plus directe vers Mendoza, mais pas forcément la plus rapide, ni la plus à même d’être empruntée avec une simple voiture… Cependant, il n’y a que les 7 premiers kilomètres à faire et notre voiture blanche l’a très bien supporté à vitesse réduite. Elle était juste une peu coloriée au retour !

Le site est absolument superbe, magnifique, sublime, génial… Vous ne pensez tout de même pas qu’il peut être résumé en quelques lignes ni en deux photos. Pourtant, c’est tout ce que vous aurez pour aujourd’hui, vous n’avez qu’à y aller… On vous a donné toutes les indications pour le retrouver sans peine !

Qui veut mes bulles, 1 pesos la bulle !

C’est encore dans le parc  de San Martin que cela se passe… Il s’en passe des choses là bas, il faut dire que ce n’est pas loin de chez nous ! Cet après midi là, un vendeur est arrivé avec son petit chariot. Oh, ce n’était pas le seul, on avait eu droit peu de temps avant à la mobylette à remorque avec une cargaison de cerf volant et autres jeux de plein air. D’ailleurs, ce dernier s’était bien installé à l’ombre d’un arbre pour tout l’après midi…

Revenons à nos moutons, ou plutôt bulle. Plutôt que de hurler et d’essayer de vendre ainsi ses baguettes magiques, notre vendeur a tranquillement sorti son pot de produit magique, fait trempé ses baguettes reliées pas une corde dans le pot et utilisé le petit vent agréable pour faire des bulles. Les premières ont ratées bien évidemment, mais très rapidement, les bulles ont défilées et portées par le vent, traversées toute la prairie. C’est irrésistible ! Tous les gamins du coin sont venus pour se faire les bulles et notre bulletier s’est vite retrouvé submergé d’enfants.

La technique a bien marché, nombreux furent les parents à prendre des baguettes et du produit pour leurs poulains… et pouliches !

Il y a quelques vendeurs de glace dans le parc de San Martin qui se déplace ainsi en vélo. Il y en a un aussi qui le fait en moto mais celui-là ne m’intéresse pas et n’aura donc pas droit à sa photo ici ! Ils ont des vélos spéciaux avec une petite roue à l’avant, ce qui leur permet de mettre leur stock de glace sur l’avant du guidon. Ce n’est pas un
cadre de vélo classique car je n’ai pas vu d’autres cyclistes avec  ce modèle là. Il est réservé à la glace !
Le parc étant grand, il le parcours de droite à gauche et sur les pelouses sur lesquels pas mal de monde jouent, n’hésitant donc pas à quitter le bitume pour venir au plus près du client potentiel. Nous n’avons pas encore testé ce type de marchand ambulant mais si la chaleur estival se poursuit, cela ne saurait tarder !

Cela ne se mange pas, c’est même assez indigeste pour les gros mangeurs ! On en voit ici ou là, pour le moment toujours en très bon état, l’aspect reluisant signe d’une peinture refaite à neuf.

La Fiat 600 est immanquable attachée pour moi au film Le grand bleu, avec Jean Reno en plongeur et chauffeur incroyable dans une scène d’anthologie (même si dans le film, c’est une Fiat 500 de seconde génération, qui est le vrai pot de yaourt, mais les deux voitures se ressemblent quand même un peu). Je sais que le fond de l’histoire est tiré d’un histoire vrai (j’ai lu dans le temps un des bouquins du vrai Jacques Mayol) mais je pense qu’il s’agit là d’une idée des scénaristes. Dans tous les cas, cette scène est tout simplement formidable. Si vous ne l’avez pas à l’esprit, c’est qu’il est temps de revoir le film…

Le second pot de yaourt a été pris sur l’un des grands ronds points à l’entrée de l’université, au bord du parc de San Martin. Ce jour là, j’étais en vélo, nous sommes arrivés ensemble sur le rond point mais avec ma conduite Grenobloise du vélo, je suis sorti largement devant me permettant de prendre le cliché. En arrière plan, on voit la diversité de la végétation du parc mais cela est une autre histoire…

Ceci est un concours… !

Celui qui me trouve le nom de la plante qui produit ces originales graines jaunes a gagné… une graine à planter.

L’habitat où nous l’avons découvert est celui des zones semi arides, mais près d’un lac de barrage, donc avec des amis moustiques. Cela a peut être une influence ?

En parallèle de la fiesta de la Vendimia, et cependant partie intégrante de celle-ci, se déroule l’élection de miss Vendimia. A priori, chaque commune de l’agglomération élit sa miss et le dimanche soir a lieu une grande soirée au grand théâtre du parc de San Martin (je vous l’ai dis, il y a tout dans ce parc !) avec le choix de LA miss, 2014 pour cette année.

Je ne suis pas sur d’avoir compris toute le procédure pour la sélection et le choix des miss, toujours est-il qu’elles sont très nombreuses et sont une partie importante des cortèges. Au début, je croyais que ce projet était porté par le journal Los Andes car toutes les filles apparaissent dedans en pleine page (il faut dire que pour un journal qui se veut local comme Le Dauphiné à Grenoble, c’est un bon filon). Cependant, en préparant cet article, j’ai trouvé rapidement un site officiel du gouvernement ! Évidemment, en 2015, le lien vers celui-ci n’aura plus le même rendu que ce jour…

Juste au dessus de la passerelle qu’on ne doit franchir que si on a le ticket ascension se trouve la gardien du parc.

Mais de quel parc parle t-on ?

Le parc de l’Aconcagua, dans lequel se trouve le plus haut sommet des Amériques.

Comment un tel animal a pu se retrouver là ? Mystère et boule de gomme. En pratique, c’est une demoiselle coiffée mais d’une forme tout à fait particulière, avec des oreilles, des yeux et une bouche. Il y a même la langue dans la bouche. Nous, on a tout de suite pensé à un lièvre, pas vous ?

De loin, on se dis que c’est artificiel, qu’un artiste est passé par là pour améliorer le rendu. Cependant, dès que l’on se rapproche du lièvre, la base est vraiment un congloméra de cailloux pourris, la tête elle même n’est pas composé d’une roche bien solide. Tout ceci ne résiste que parce que le climat est aride dans cette zone. Sous nos latitude, le lièvre aurait depuis longtemps été abattu !

Derrière chez nous, il y a un parc, San Martin, immense avec des rues (des avenues), des lacs… et surtout un grand lac. Mais bon, tout cela, je l’ai déjà dis !

Le climat sur Mendoza est semi-aride et pourtant le parc est vert. Comment arrose t-on tout cela ? Pas du tout avec les systèmes modernes, certes, on en voit à quelques endroits, mais en utilisant tout simplement la gravité. La ville, construite au pied des premiers contreforts des Andes est en légère pente (enfin en vélo et pour un Grenoblois, ça monte quand même…).

Il suffit d’un gros canal en aval, puis d’une multitude de petits canaux desservant chaque bosquet, chaque pelouse, enfin laisser l’eau se répandre a son souhait.

C’est simple, efficace, de simple vanne (plaque verticale) ouvre ou ferme manuellement les ramifications. Des petits coups de pelle ici ou là permettent de gérer les zones à humidifier. Le seul problème est que, si vous êtes pressé et voulez couper au plus court à travers bois ou champs, vous avez deux chances sur trois le matin de finir les chaussures trempées !

A la porte du Chili, mais bien en Argentine, voici le sommet des Amériques : l’Aconcagua avec ses 6962m. Et ce n’est peut être pas finit, dans cette région du globe, la terre tremble plusieurs fois par jour.

La photo est prise a environ 1km de la route nationale. Nous sommes déjà dans le parc et heureusement, les véhicules à moteur ne sont plus de mise ici. Nous sommes à environ 2950m, il reste 4000m de dénivelé jusqu’au sommet. La voie normale passe par la gauche en contournant l’arête ouest. Il reste un peu plus de 10h de marche avant d’atteindre le camp de base, Plaza de Mulas, qui est au pied. Je conseille ce récit de l’ascension qui est instructif pour qui ne fait pas de montagne… On trouve sur ce site une description plus classique de la montée.

Cette saison, il a neigé tôt, juste avant que nous arrivions. La voie normale est déjà fermée d’après les gardiens du parc qui sont en train de tout ranger… Il faut dire qu’au niveau du parking, il y a tout ce qu’il faut pour les secours en montagne, dont un hélicoptère qui semble à poste fixe.

Déjà trois semaines que nous sommes arrivés… Les horloges tournent très vite dans l’hémisphère sud !

A peine débarqué depuis 3 jours que nous voila entraînés dans la fiesta de la Vendimia, une espèce de fête locale des vendanges dans la région de Mendoza, mais cela va beaucoup plus loin (bien que je n’ai jamais participé a une quelconque fête des vendanges en France). Pendant une semaine, il y a quantité d’animation, concert… et les traditionnels défilés du vendredi soir et samedi matin. Le défilé du samedi est le plus long, partant à l’intérieur du parc de San Martin et effectuant le tour du centre ville.

Il dure plus de trois heures…

Alors, nous n’allons pas le résumé en quelques lignes, ni en deux photos. Il y aura quelques articles sur des points spécifiques ! Lors du défilé, un certain nombre de semi-remorques sont transformés en plateau ou des hôtes et des hôtesses charmantes nous envois des grappes de raisons et autres produits (bonbons, salades…). Le rapport avec les vendanges n’est pas toujours évident. L’important, c’est la fiesta !

Petit WE de 3 jours à la montagne

Une Chevrolet blanche de location et nous voila parti avec la tente Quechua et la carte routière direction Uspallata à 90 km en direction du Chili.
Première surprise, la carte, neuve, n’est pas à jour ; Et au bout de 35 km, arrivés aux thermes de Cacheuta, plus de route ; Elle est sous le barrage de Potrerillos, construit il y a 10 ans. C’était donc pour cela que il y avait si peu de monde… On profite tout de même du site, traversons le pont suspendu sur le rio Mendoza (construit il y a 50 ans) ; il lui manque quelques planches. Puis demi-tour… on profitera des thermes une autre fois, et direction LA nouvelle route ET le barrage, puis USPALLATA, une sorte d’oasis avec des peupliers gigantesques, de l’herbe au milieu du désert de pierres rouges des Andes.
Camping avec churasqueria, grand emplacement, piscine déjà vidée, poules, canards, paon, et … des tous petits chats si mignons, si mignons qu’ils ont du avoir des courbatures à force d’être caressés, malaxés, portés.

Cette Peugeot 404 n’est pas la seule que l’on rencontre dans les rues de Mendoza, même s’il peux se passer plusieurs jours sans en voir une… Mais celle-là, avec son échelle sur le toit et son look d’enfer, j’aurais été un artiste peintre que j’aurais sortie mon chevalet en pleine rue ! Je l’ai donc mitraillé le plus rapidement possible.

Bien m’en pris. Deux gentlemans sont arrivés peu de temps après, un au volant, un à l’arrière pour pousser. Je me suis précipiter pour lui donner un coup de main, mais ces anciennes voitures, ça n’a pas de couple et ça démarre donc au quart de tour super facilement. On oublie cela, nous qui avons nos monstres remplis de chevaux ! Bref, le chauffeur m’a remercié même si je n’ai pas réussi à poser la main dessus. Elle nous a quitté sans bruit le long de l’avenue…

Alors que sous nos latitudes, la mode est au vélo électrique, celle-ci semble, sur la région de Mendoza, plutôt orientée vers un kit motorisé à essence. On prends un vélo normal… bon un VTT ou un vélo à grosse roue. On évite quand même le vélo de course en carbone ! Sur ce vélo, un moteur est installé dans le triangle du cadre central et une chaîne supplémentaire entraîne, sauf débrayage, la roue arrière.

Au vu de la diversité des vélos ayant la solution, il s’agit clairement d’un kit à monter sois-même ou par un spécialiste (comprendre un marchant de vélo pas manchot des deux mains), ou encore mieux, par l’entreprise qui développe le produit. En effet, elle s’appelle Bici Motor et est basée à deux pas de chez nous sur la commune de Godoy Cruz, une proche banlieue de Mendoza (le collège des enfants est d’ailleurs sur cette commune).

Le pot d’échappement évacue vers le bas, et passe le long du cadre pour éviter les pédales. Éviter les shorts si vous ne voulez pas sentir la viande grillée ! De même, avec autant de chaîne, les pantalons ne doivent rester propre bien longtemps. On remarque aussi la grande réduction de vitesse entre le petit pignon du moteur (que l’on ne voit pas mais qui semble pas bien grand) et la roue arrière. Afin que le moteur accroche, le tendeur de chaîne est poussé à l’extrême et le tout ne doit pas avoir un rendement bien élevé.

Enfin, le bicimotor, un engin qu’on n’est pas près de voir chez nous !