Il est des années où il n’y a point de neige à Noël. Cela n’arrive certes pas souvent, une fois par décennie environ. Il est des régions où la neige tombe à l’automne puis ne tombe plus ensuite avant le printemps : la Sibérie, le centre de l’Alaska… Ce sont des climats continentaux avec des hivers très froids donc sec. En effet, plus il fait froid, moins il y a de l’humidité dans l’air. Il est possible de visualiser cela avec la courbe de saturation de l’eau dans l’air (point de rosée) ou plus finement avec un diagramme de Mollier.
Comment lire cela ? En quelques mots, pour une pression donnée, le taux d’humidité possible dans l’air diminue avec la température. Lorsque la température baisse, l’air chargé d’eau se déplace horizontalement de la droite vers la gauche. Si elle franchit la barrière des 100% (point de rosée), l’eau condense et donc une partie de l’eau quitte l’air ! Évidement, cette eau en général tombe au sol…
Bilan, dans le froid Sibérien de l’hiver, par -20°, l’air ne peut pas transporter beaucoup d’eau, il y a donc quasiment aucune chance qu’il pleuve ou qu’il neige ! S’il ne neige pas à l’automne, pas de neige de tout l’hiver.
20Dans les Alpes iséroises, la neige est bien arrivée. Déjà, ou seulement selon les points de vue, 30 cm au col de Porte d’après la balise nivose du Centre d’Étude de la Neige (CEN). Ce n’est déjà pas si mal. Quelques stations ont d’ailleurs ouvert des pistes de skis sur leur domaine. Mais en cas de réchauffement (tempête d’ouest, vent du sud…), chose relativement classique sous nos latitudes début décembre, il risque de ne plus rester beaucoup de blanc à Noël.
Les deux photographies ont été prises samedi dernier et dévoilent un Belledonne magnifique de pureté.