Le miracle du Saint Inconnu

Un film commence par son affiche. Celle-ci est des plus réussis. Pas de blabla, pas de surcharge, un homme seul un sac à la main et une colline bien équilibrée.

En pratique, le film ne commence pas tout à fait comme cela. Nous sommes à bord d’une caisse (voiture) qui roule dans cet arrière-pays un peu (carrément) désertique du Maroc. C’est la panne sèche. Saperlipopette se dit notre chauffeur aux aguets, il prend un sac dans son coffre, une pelle qui avait la chance d’être là, monte au sommet de la colline la plus proche, enterre son magot, l’entoure de cailloux afin de lui donner la forme d’une tombe, balance la pelle à l’opposé et redescends de sa colline. La police arrive, fin du premier acte qui dure peut-être 5 min max !

Acte 2, la porte de la prison s’ouvre, notre voleur (Younes Bouab excellent) retrouve sa liberté. Bien sur, il n’a pas oublié qu’un sac bien remplit l’attends au chaud. Un taxi le déposera au pied de la colline.

Un mausolée siège en haut de celle-ci !

À peine 10 min sur les 1h 40 min du film se sont déroulées dans la bobine…

À quelques distances de là, un village de paysan a vu presque tous ses habitants changer de logement afin de s’installer au pied du mausolée du Saint Inconnu. Car là-haut, il se passe des miracles au pied de cette tombe… Notre voleur va appeler un collègue un peu bête, le cerveau, afin de récupérer le magot. Par malchance, celui-ci est surveillé jour et nuit. En parallèle, parmi nos paysans (et un peu plus), il reste quelques Gaulois qui résistent à cette nouvelle religion.

On l’aura compris, le film est rempli d’humour et d’autodérision. Malgré la température locale, c’est un bain de fraîcheur. À la fin tout est bien qui finit bien. Mais pas forcément comme on pourrait le penser ! Bref, un super premier film pour Alaa Eddine Aljem.

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