Voila un mot à plusieurs sens, quelle tuile si je souhaite en faire un article ! Vous l’avez compris, la tuile est le truc qui vous tombe dessus et auquel vous ne vous y attendiez pas…
La tuile du jour ? Mon navigateur n’arrêtait pas de planter dès que j’essayais d’insérer cette photographie et j’ai bien cru ne jamais pouvoir finir dans les temps. Et puis, après au moins quatre relances de ce satané programme, c’est enfin passé. Les choix de la silice sont impénétrables !
Pourquoi les tuiles nous tombent-elles d’en haut ? Tout simplement parce qu’on les rangent sur les toits. Il ne faut pas chercher plus loin. Le toit nous protège de la pluie mais pas du reste… Ainsi il vous faudra supporter ma chronique quelques tuiles de plus. Tuilons la suite sans transition, donc sans sauter de paragraphe. En effet, dans les chants bretons, la technique du kan ha diskan consiste à chanter à capela, généralement à deux, et de tuiler les interventions, c’est à dire de les recouvrir. Le second chanteur démarre le chant sur la fin de la phrase du premier et ainsi de suite. Le compositeur Louis-Albert Bourgault-Ducoudray en parlait déjà si bien il y a plus de cent ans :
« Cette chanson appartient à la classe des chansons de danse alternées qui s’exécutent toujours à deux voix et dans un diapason assez élevé, La présence obligée de deux chanteurs n’a pas pour but de présenter le motif sous forme de duo, mais de rendre la fatigue moins grande, en la divisant. L’un des chanteurs entonne la première phrase, l’autre lui répond et ainsi de suite. Comme ce dialogue musical ne doit pas apporter la moindre perturbation à l’unité rythmique, chaque chanteur a soin d’attaquer, avant le début de sa phrase, les dernières notes de la phrase chantée par son partenaire. Il se produit ainsi à la fin de chaque période un rinforzando résultant de la superposition des deux voix qui imprime un nouvel élan au chant et à la danse. »
Au final, je suis complètement sorti de ma route car mon objectif initial était de ne parler que des tuiles des toits dans le Dauphiné. C’est tuile remise !