Nous sommes en rase campagne, et pourtant l’autoroute est éclairée. Virtuellement éclairée car heureusement les lampadaires, très régulièrement posés, sont éteints en cette belle fin de matinée de fin juillet. Nous ne sommes plus en France mais en Belgique, en transit vers les Pays-Bas. D’ailleurs, quelques kilomètres en arrière, nous n’étions pas non plus en France mais au Luxembourg. Le Nord-Ouest de l’Europe semble compliqué, on change de pays comme de chemises tous les 50 km…
Mais que font tous ces camions sur ma route ?
Évidement, le plan de route de chaque véhicule n’est pas plaqué sur la porte arrière de la remorque, ni même latérale du tracteur. Alors ou vont-ils ? Seules des hypothèses peuvent être émises. Qu’y a-t-il qui intéresse beaucoup les camions la haut : les trois grands ports Anvers, Rotterdam et Amsterdam (du Sud au Nord). En effet, ces trois monstres doivent se nourrir chaque jour de milliers de boites à charger, à décharger. Les trains, les péniches ne suffisent pas à drainer à travers l’Europe l’intégralité tous ces produits ! Soit on les laisse sur les quais, mais au bout de quelques jours, ce sont des murs de conteneurs, trois forteresses d’acier pour nous protéger de l’envahisseur libre échangiste. Soit on évacue tout cela avec des camions et le train-train des marchandises, dont nous n’avons la plupart du temps pas besoin, continu.
Nous allons donc conclure sur une note optimiste, tout dans le septième ciel :
Temps qu’il y a du pétrole, il y aura des camions !