Utilisez votre voie

Les photographies sont ce qu’elles sont, pas de bonnes qualités, prises au travers de la vitre d’une bus roulant un jour de pluie mais l’essentiel est là. On devine tout de même à travers cette ambiance brumeuse ce qui est écrit sur ces panneaux autoroutiers.

Use su carril

En français dans le texte, cela donne le titre : « Utilisez votre voie. » Ce code de la route où chacun doit utiliser sa voie n’est pas une règle courante chez nous. Il y a bien d’après mes souvenirs une consigne explicite (ou implicite) précisant que les camions n’ont pas le droit d’aller sur la voie de gauche, la plus rapide en rase campagne, sur les autoroutes à trois voies. Cependant, un système à vitesse variable : 60 à 90, 100, 110, 120 deux fois et 130 sur six voies en parallèle, je n’avais jamais vu cela. Sur le papier, ce n’est pas idiot car il est clair qu’on roule plus vite, sauf en cas de bouchon, sur la gauche de l’autoroute que sur la voie de droite, surtout lorsque les bretelles d’entrée/sortie sont nombreuses.

Cependant, ce système en place sur l’une des autoroutes de la banlieue de Buenos Aires en Argentine (nous n’avons pas emprunté les autres axes qui sont donc peut-être équipé des mêmes signaux) permet et autorise au final un différentiel assez élevé entre les véhicules. Alors que nous essayons péniblement et pour le moment sans succès de passer sous la barre des 3000 morts par an sur l’ensemble du territoire Français, il est fort improbable qu’un tel système soit proposé un jour sur nos voies rapides… qui passent lentement mais sûrement du 110 au 90 puis au 70 comme sur le périphérique de Paris.

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Le menhir Chartreux

Après la visite de quelques menhirs bretons cet été, en voici un qui en bouche un coin ! Certes, ce monolithe n’est pas vraiment Celtes, pas vraiment pierre levée, pas vraiment vrai quoi… Il faut dire qu’un Chartreux Celtes, cela aurait de quoi retourner le pape sur son Saint-Siège.

Mais quelle élégance dans cet élancement vers le ciel ne trouvez-vous pas ?

Où où où ?

Mais où se cache-t-il donc ? Certainement pas dans les mystères de l’Ouest ! Ou alors, dans les mystères de l’Ouest de l’Est ! En ce bas monde, presque tout est relatif… Forcément qu’il n’est pas loin du grand monastère sinon tout cela n’aurait aucun sens…

À vrai dire, on devrait plutôt parler de dent plutôt que de menhir dans le cas présent mais vu que cette dent est sur les pentes d’une énorme molaire, le vocabulaire standard en perds son latin (et moi ma chronique). Ainsi, vite vite, savez-vous combien y a-t-il de dents en Chartreuse ? Wikipédia retourne rapidement une réponse avec deux beaux pâtés :

Vous allez me dire : « mon œil, je ne te crois pas, tout cela est pipeau depuis le premier mot ! »

Et bien vous auriez tord car si ce menhir n’a effectivement rien de Celtes ni de Chrétien, il n’en reste pas moins qu’il a un œil sur tout ce qui se passe dans les vallées environnantes, ne perdant ni une conversation et ni une rencontre, ni un chant grégorien et ni un silence… C’est ainsi que le monolithe de l’Œille, son vrai nom dans la vrai vie, trône au dessus des batailles humaines depuis quelques millénaires…

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40 / 24

D’un point de vu mathématiques, ce titre pourrait se traduire par :

40 / 24 = 5 / 3 = 1,6666666…

Cela vous fait une belle jambe et moi aussi !

Ainsi, ce titre n’est pas forcément mathématiques mais pourrait être juste déclaratif. Et si 40 signifiait 40mm d’eau dans le pluviomètre et 24 pour 24h, tout simplement.

C’est en effet la quantité d’eau tombée en 24h sur Grenoble entre le jeudi 31 août 7h30 du matin et le vendredi 1er septembre même heure. Rien d’extraordinaire au vu de certaines intempéries ailleurs dans le monde mais un gros changement de temps après des bonnes chaleurs sans humidité (mais un peu trop de moustiques). Il faut noter que cette quantité journalière, certes importante, est assez classique sous nos tropiques et peut se produire plusieurs fois dans l’année et parfois durant deux ou trois jours d’affilés (ce qui n’est pas le cas de cet épisode ci).

Au final, un événement climatique assez classique, plutôt bon pour les pelouses et les potages mais qui heureusement ne devrait pas durer !

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La croix a un doigt

Il est étonnant de voir une croix montrer du doigt ?

C’est pourtant ce qui se passe régulièrement si vous vous promenez du coté du Charmant Som. Petit sommet placé relativement au centre du massif de la Chartreuse, il a une vue imprenable sur les alentours et même sur les cieux ! Il faut dire qu’avec le nombre de monastère (pas toujours très plein) qui l’entoure, pas étonnant qu’il y ait un contact spécial entre le sol et l’air…

Ainsi la croix possède, en son extrémité haute, une tige unique en son genre à ma connaissance. Celle-ci placée verticalement aurait pu faire office de paratonnerre, placée à 45° vers le bas, on aurait pu y voir un cadrant solaire. Mais là, orienté vers le haut à 45° de l’horizon, il est clair que ce doigt est là pour pointer un truc particulier dans le ciel.

À cet instant précis de l’histoire, un parapente rose du père Noël s’est pointé pile poil au bon endroit pour faire un repérage estival. Cela parait incroyable mais c’est pourtant vrai !

Comme tout le monde le sait, les relations entre le père Noël et la papauté romaine n’étant pas toujours au beau fixe, l’atterrissage diplomatique s’est fait en douceur et sans encombre sur le bras de ladite croix, suivi d’une descente en rappel au bas de celle-ci. Nous avons ensuite perdu les traces du parapentiste ailé dans les dédales des lapias du sommet et nous avons poursuivis notre chemin guère surpris par cette rencontre peu commune.

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Réservoir de Valle Grande

 

Deux rivières convergent vers l’oasis de San Rafael, le río Diamante et le río Atuel. Ces deux là puisent leurs eaux dans les glaciers des Andes puis serpentent dans des canyons vers le fameux oasis verdoyant. Comme tout le monde le sait, un canyon peut-être coupe gorge à toute sorte d’embuscade et c’est ce qui leur est arrivé. Trois barrages pour le premier, quatre sur le second leurs ont coupé le chemin…

Et cela donne ?

Quelques lacs magnifiques évidements ! Nous en avons eu quelques aperçu lors des photographies de quelques uns des barrages de la région. Dans le cas présent, nous allons faire les choses à l’envers et montrer le réservoir avant de montrer, un jour peut-être, le barrage !

Certains contreforts autour du lac sont assez classiques mais tout de même très jolis, d’autres sont tout de rouge verdoyant. Le contraste entre les deux est saisissant et est une invitation à remonter plus haut dans le canyon qui, sur certaines parties, n’est que pur bonheur.

Au milieu du lac, plus ou moins rouge selon les capacités de l’objectif et de la cellule de la chambre noire, résiste un sous marin rappelant les courbes de niveau de l’ancien temps, le temps d’avant 1964. Son petit et magnifique nom est isla submarino. Je trouve cela super gentil et mignon pour un île hyper photogénique (sauf à la saison des pluies) que l’on retrouve sur tous les prospectus et dans tous les blogs !

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Entraînement aux vols

Petit exercice physique en cette fin été alors qu’il y a toutes les chances que nous soyons tous, fin de vacances obligent, au sommet de notre forme : faire un parcours imposé avec des boutons pressoirs à activer en différent lieu d’une pièce sans se faire toucher par un rayon laser.

Évidement, le temps est compté ! Inutile de s’aventurer dans le jeu en mode petit vieux avec une cane est des cousins pour les genoux… Il faut plonger sous les lasers, les enjamber tels des barbelés, se redresser, refaire craquer ses genoux et ainsi de suite telle une machine qui reboote trois ou quatre fois. Ni plus ni moins afin de ne pas rendre ce parcours du combattant des temps modernes trop difficile mais surtout pour ne pas avoir une queue gigantesque de bambins voulant le faire…

Justement, afin de préserver à cette queue une taille raisonnable, je me suis limité à tirer le portrait des jeunes acteurs. Nous avons ici un Karel en pleine action avec un plongeon radical dans la non poussière de la pièce.

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Ski nautique aérien

La photographie n’est pas du tout de bonne qualité mais, n’ayant pas eu l’occasion de la refaire, je n’en ai pas d’autre à vous proposer. Il faut dire que contrairement à ce qu’il peut sembler, le temps passait très vite derrière l’objectif.

En effet, nous n’avons pas du tout affaire ici à du ski nautique classique. En effet, on voit généralement du bi-ski pratiqué notamment par les débutants (mais pas que) et du  monoski, planche plus ou moins large selon l’usage que le skieur souhaite en faire (slalom ou figures). En monoski, le skieur a un pied devant l’autre, ce qui n’est pas le cas du skis alpins où les pieds sont posés cote à cote en monoski et l’un devant l’autre en skwal. Bref, le vocabulaire entre les deux sports se ressemblent fortement mais parfois dissonent.

Sur l’image, le skieur a bien les deux pieds cote à cote mais il est aussi assis sur l’arrière de la planche qui flotte au dessus de l’eau. Nous sommes donc dans une session de skis nautique hydrofoil. Si cela semble intéressant en planche à voile, on peut se poser la question de l’intérêt dans le cas présent, à moins que cela ne permette à un bateau peu puissant de tracter un skieur à une allure rapide… suffisamment rapide pour sortir du cadre rapidement !

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Les ailes du désir

Voila un film génial réalisé en 1987 par Wim Wenders. Je ne sais pas qui a eu l’idée extraordinaire de donner une vue en noir et blanc pour les anges éternels et de n’avoir la couleur que pour les humains capables d’amour et soumis à la finitude des jours. À partir de là le film, très souvent improvisé d’après les dires des spécialistes, enchaîne des histoires entre les deux mondes dans un Berlin sombre d’avant chute du mur.

En un peu plus de 2h et quelques apparitions de Peter Falk en train de tourner son propre rôle de Colombo et de Nick Cave avec son groupe australien, on finit par bien apprécier le sang rouge qui coule dans nos veines.

Et là, hop une affiche lors d’un festival concernant une pièce de théâtre ayant le même nom. Forcément, avec une telle affiche, le lien est posé d’emblée. Une petite recherche plus tard, on se rends compte que ce film a inspiré un grand nombre d’adaptation sur les planches. Je serais curieux d’en voir une. Il me semble que c’est plus souvent l’inverse qui se produit, une bonne pièce est adaptée au cinéma tel le dîner de cons.

En réfléchissant un peu longuement à ce cas particulier, l’univers des ailes du désir étant si riche, je ne suis guère surpris par ces pièces de théâtre mais je suis étonné qu’avec la mode actuelle des séries télévisées, personne n’ai songé à positionner un série sur celui-là. À mon avis, on doit pouvoir tenir plusieurs saisons avec quelques scénaristes (et scénarios) de talents.

 

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Ventouses flottantes

Voila deux photographies prisent exactement au même endroit et a exactement 1 an moins 1 jour d’écart (donc 364 jours). C’est la joie du calendrier que d’avoir un nombre de jour dans l’année et un nombre de jour dans la semaine premiers entre eux. Les dimanches se décalent d’un jour chaque année (365 = 52 x 7 + 1) et de deux jours les années bissextiles !

L’objectif n’est pas de présenter le bâtiment à l’arrière plan qui a une forme caractéristique et qui nous as coûté un max !

L’objectif n’est pas non plus de parler du ciel et de la météo du jour, avec des températures encore plus chaude en 2017 qu’en 2016…

En regardant en grand format les images de ce mois de juin, notamment l’image de droite, je me suis dis que ce serait trop énorme si le premier plan était le même l’année d’avant.

Bingo !

Les quatre péniches sont les mêmes, dans le même ordre, avec les mêmes orientations et les mêmes écartements entre elles. À se dire qu’elles n’ont point bougé d’une semelle en un an. J’imagine que ce sont des restaurants touristiques mais il faudrait aller voir de plus près pour s’en assurer. Sur la page Wikipédia du musée des Confluences, on aperçoit déjà dès 2012 certaines de ces péniches lors de la construction de celui-ci. Ce sont donc peut-être tout simplement des appartements ou des ventouses flottants ?

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Pertes en ligne

Le transport à longue et moyenne distance des électrons passe le plus souvent par des lignes à hautes tensions.

Pourquoi ?

Il faut revenir à ses cours d’électricité. Dans un conducteur, la tension dU entre les deux extrémités (et non la tension entre le fil conducteur et la terre) d’un fil électrique est relié à l’intensité I du courant dans ce fil par la relation :

dU = R . I

avec R la résistance du conducteur. La puissance P ou la perte dissipée dans le câble est alors :

P = dU . I = R . I²

Ainsi, la perte P dans un câble électrique entre deux points est proportionnelle au carré de l’intensité I. Ainsi pour une même puissance disponible entre le câble et la terre, plus la tension (entre le câble et le sol) est élevé, plus l’intensité est faible et plus les pertes dans le transport sont alors faibles. Ainsi, en passant la tension de 5V au 50V, on diminue l’intensité I du courant par 10 et on divise les pertes P par 100 ! Un conséquence indirecte est que la chute de tension sur la ligne est elle-aussi d’autant plus  faible que l’intensité est faible.

Bingo, il n’y a plus qu’à monter en tension…

Ce n’est pas pour rien que le courant est transporté à moyenne distance en 20.000V (de village en village) et n’est transformé en 400V triphasé (soit le 230V monophasé) que sur les derniers hectomètres.

Sauf que les choses ne sont pas aussi simples. Les formules précédentes fonctionnent bien en courant continue et c’est pourquoi je me suis arrêté à la valeur de 50v considérée comme le maximum non dangereux pour l’homme sans avoir à mettre de protection (110V en alternatif). Mais dans la vrai vie, nous sommes le plus souvent en courant alternatif (les transformateurs sont beaucoup plus faciles à fabriquer) avec un décalage possible en temps entre la tension et le courant (le fameux cosinus phi) et surtout trois phases décalées à 120°, le non moins fameux triphasé (qui de manière imagé tourne). Par ailleurs, à très haute tension, il y a aussi des problèmes de rayonnement, d’isolation… qui font qu’il n’est pas possible de monter la tension à des valeurs infinis…

Cependant, entre le petit transformateur du coin pour les derniers kilomètres et le gros transformateur en sortie de barrage pour envoyer le courant à plus de 500km, il y a plus qu’une nuance, il y a une différence !

Je vous laisse donc admirer cette installation électrique du barrage de Los Reyunos situé au abord de San Rafael (Argentine) et dont nous avons déjà évoqué l’embonpoint ! À la taille des isolateurs, on voit qu’il est préférable de ne pas approcher de trop près, à la taille des câbles en aluminium, on devine que la tension est plus élevé à gauche (départ vers les lignes à hautes tensions) qu’à droite (arrivé en provenance du barrage). Plus la tension est élevée, plus le courant est faible donc moins de perte, moins d’échauffement et moins besoin de matière première. CQFD.

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Verte poubelle

Dans notre rubrique poubelle, voici une cuve verte bien feuillue.

Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi, dans de nombreux endroits, les poubelles pour recycler les cartons et les plastiques ont un couvercle jaune. Quel est le rapport entre le jaune et le recyclage ? Dans notre cas passé (la photographie date un peu), il est tout de même dommage de voir traîner un magazine 100% papier par terre sous la poubelle verte alors qu’il serait bien mieux dessus ou dedans ! Il est aussi étonnant sur la poubelle en arrière plan, sur laquelle est écrit Bizarre dit le chien, de voir une grande affiche mise négligemment dedans.

Avec Je protège l’environnement, le Grand Avignon aura de quoi faire fin juillet lors de la fin de son festival d’une vingtaine de jours. Quand on voit la pile de carton qui encombre les rues, pas sur qu’une seule poubelle suffise a elle seule à remettre la ville en vert.

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Le cousin du Cardon

Ce n’est pas la première fois que nous parlons du Cardon mais la troisième et toujours avec les mêmes racines. Ce sera cependant la dernière car celles-ci n’ont pas résisté aux températures très fraîches de ce mois de janvier. Bilan, un plan de courgette les as remplacé.

A priori, aucun rapport entre le Cardon et les Courgettes, ce qui ne va pas nous avancer dans notre résolution de l’énigme du titre !

Cela dit, est-ce vraiment une question difficile ? À la vue des ces photographies, peu de personnes auraient dis que nous avions ici des fleurs de Cardons. A la vue de celles-ci, nulle doute qu’on pense tous immédiatement à l’Artichaut. Ce n’est pas étonnant, l’artichaut est un cardon sauvage domestiqué, nos trois lascars formant ainsi la famille des Cynara cardunculus qui est une toute petite branche de la grande famille des chardons.

Si nous n’avons jamais goûté la fleur de cardon, les feuilles s’avérant petites et piquantes, nos pupilles en ont bien profité vu sa couleur bleue profonde et légèrement teintée de violet. Une petite merveille à regarder le matin après le petit déjeuner afin de bien commencer la journée.

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Peinards

Voila bien un couple peinards sous son arbre, un à droite, l’autre à gauche du tronc, selon le point de vu. L’un au dessus, l’autre au dessous selon la gravité. Tout est relatif nous enseigne Poincaré !

Une autre question de relativité, peut-être elle aussi polémique, est la position relative de l’arbre dans l’image. Est-il trop centré, trop à gauche, trop haut, trop trop ? Si vous avez une réponse claire, détaillée et pédagogique, j’attends votre réponse au galop.

Personnellement, j’aime bien dans la composition la grande branche qui tombe et viens chapeauter, mais sans toucher, le petit arbre en arrière plan. J’aime bien aussi que le sol ne soit pas plat et que nous ne soyons pas sur une colline mais sur les contreforts de la Chartreuse. Un arbre seul sur une colline, c’est d’un banal…

Le blanc à l’arrière plan n’est pas forcément du meilleur effet mais difficile d’éliminer la neige des massifs dès le printemps. Heureusement qu’il nous en reste encore un peu malgré le réchauffement climatique. Peut être que dans 20 ans, ce sera mon tour d’être sous l’arbre à lire un livre et que le lointain sera d’un vert foncé presque uniforme. Quelle tristesse seront les images du futur sans cette balance des blancs !

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Kóblic

Encore un film Argentin me direz-vous. Oui, la saison est bonne alors autant en profiter ! Pour cette fois, pas de capitaux français parmi les promoteurs et pas un mot de français à l’écran. Rien que de l’espagnol. D’ailleurs en Espagne, il est sorti avec un nom légèrement différent mais heureusement, le titre français est identique au titre argentin à l’accent près…

Kóblic actuellement sur plusieurs grands écrans, mais sorti officiellement il y a un peu plus d’un an, évoque la triste période de 1977, tout juste 40 ans en arrière. La dictature de la junte militaire assassine alors ses opposants par tous les moyens dont les horribles vols de la mort consistant à jeter deux-ci dans le vide au dessus du Río de la Plata depuis un avion…

Le film, plutôt que de prendre la voie de la facilité des gros bras des blockbusters américains, évoque ce sujet hyper sensible de manière légèrement décalée, par petite touche pastel en forme de flash-back. Ainsi, ces morts survolent l’intégralité de ce film sans se mettre au premier plan. Génialissime idée.

Que viens faire notre héros Tomas Kóblic (Ricardo Darín, excellent, un des acteurs du fameux Les Nouveaux Sauvages) avec ses spectres dans ce petit village perdu d’Argentine ? C’est évidement la question que va se poser le commissaire Velarde (Oscar Martínez, Citoyen d’Honneur il y a peu, lui aussi Sauvages et tout simplement méconnaissable dans ce rôle de vieux méchant moche), petit dictateur local que la boue n’effraie pas. À cela s’ajoute au moins deux petites histoires parallèles, l’un avec un jeune assez crédible, l’autre avec une jeune, moins crédible sous sa forme d’affiche mais certainement très réaliste dans de nombreux quotidiens…

Non, je ne ferais aucun révélation donc vous n’avez plus qu’une seule chose à faire, sortir de votre passionnant roman ou de votre internet trop entreprenant pour aller voir cette tranche de vie terrible qui pourrait très bien se passer chez nous un jour…

Contrairement à l’impression donné dans le film, San Antonio de Areco n’est pas un si petit village que cela. Situé à 115km de la capitale, cette petite ville de la pampa de plus de 22000 âmes est un centre touristique assez prisé avec balades en chevaux. Le monde a bien changé en 40 ans.

 

 

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Patrouille de France

Voila certainement la patrouille la plus connue en France qui était dans l’Isère il y a tout juste un an. Même si je ne suis pas fanatique de ces démonstrations militaires, il faut avouer que ces Alpha Jet ont une sacré gueule en formation. Parmi la pile d’images tricolore, j’en ai extrait quelques unes qui auraient pu être prises un peu partout sauf ici ! En effet, on ne voit nulle part les montagnes et un petit ciel de traîne tachette le ciel ce qui est relativement rare dans le Nord Grésivaudan.

La Patrouille de France, équipé de 12 avions mais n’en utilisant que 8 lors des meetings aériens, ne vole pas toujours en formation serré, même si c’est le cas sur ces instantanés. Cependant, pas besoin d’un œil expert pour voir que les configurations sont différentes. On en remarque 3 qui ont chacune leur petit nom que j’ai oublié dès que le speaker les as nommées vu la qualité du son exécrable dans ce genre d’événement et de ma mémoire faible de ce genre de détail… Bilan, je viens de chercher sur le net la solution et je vous laisse faire de même et trouver les noms de figures en exercice

On remarque aussi qu’ils ne volent pas toujours en bleu blanc rouge. Cela repose aussi !

Pour avoir vu aussi ce jour là une autre patrouille, les Alpha Jet, malgré leur moteur à réaction qui les rendent très (parfois trop) rapides, sont impeccablement alignés sur leur leader. Les écarts sont rares et rarement visibles. Pas à dire, ce sont tous d’excellent pilotes de chasse !

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Stop aux raccourcis

Que se passe t-il lorsque 10.000 personnes marchent et passent exactement au même endroit ? Il se passe qu’une sente étroite se forme… Avec le temps et encore un peu de passage, elle devient il et prends l’appellation de sentier, petite étape sur la route du futur chemin !

Dans les bois, les bêtes, sauvages ou pacifiques, prennent elles-aussi souvent les mêmes itinéraires et il est classique de tomber sur une sente quelques dizaines de mètres avant qu’elle ne disparaisse de nouveau. En montagne, le nombre de chemins différents est souvent plus réduit menant ainsi tout le monde sur le même sentier.

Cependant, à force de vouloir gagner du temps, certains montent tout droit ou coupent les épingles à la descente. Ni une ni deux, voila rapidement des saignées dans un écosystème d’altitude où la végétation a besoin de temps pour grandir. Aussi, pour rajouter du noir au tableau, surtout par temps d’orage, la pluie ravine les zones sans végétation et renforce les raccourcis.

Que faire pour préserver la nature et empêcher les pressés de tout casser ?

Il y a plusieurs solutions à cette question. L’une d’elle consiste à éduquer en essayant de faire prendre conscience à ces VIP de la vitesse que prendre son temps pour suivre le chemin est un bonne chose pour nos suivants. C’est la voie choisie par le parc de la chartreuse au Charmant Som pour tenter de protéger son alpage sommital de la ruée journalière des randonneurs. Ainsi devant chaque raccourci, chaque zone menant à une route directe verticale, un petit panneau de plastique Natura 2000 nous rappelle que la pelouse a juste besoin de temps et non de chaussures pour protéger les sols d’une érosion certaine et rapide.

Après quelques années de pédagogie, la route directe le long de la crête, si souvent empruntée par le passé par votre humble serviteur, est enfin en train de disparaître. Le marquage au sol s’efface un peu plus d’année en année. Mais dans les lacets de la route principales, les voies directes sont légions. Espérons qu’elles aussi s’effacent comme la pluie dilue l’encre de chine sur une page blanche…

Un point négatif cependant à cette chronique d’espérance. Que fait un VTT sur ces alpages fragiles ? Pourquoi aucun panneau n’en interdit l’accès ? Je pense que ces cyclistes des cimes ne se rendent pas compte, de même que nous il y a 10 ans, des ravages des pneumatiques sur la flore…

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APER

Et si l’initiation au code de la route se faisait dès le plus jeune âge ? En effet, avec le nombre toujours très important, même si heureusement bien plus faible qu’il y a 30 ans, des accidents mortels, vivre avec la route est un savoir tout aussi capital de nos jours que savoir faucher il y a 100 ans !

En tant que parents, la formation des petits passe dès le plus jeune âge, j’ai presque envie de dire dès les premiers pas, via le plus souvent des injonctions parentales : regarde des deux cotés avant de traverser, fait attention, ne cours pas… L’école a aussi, de son coté, commencé la mise en place d’un programme répondant au doux nom de continuum éducatif lors d’un comité interministériel sur la sécurité routière fin novembre 1997. Bref, cette année là, cela faisait déjà quelques temps que, de mon coté, j’étais sorti du système !

Après une première couche à la maternelle, le cycle du primaire délivre (enfin) en fin de CM2 l’Attestation de Première Éducation à la Route (APER). Le programme continuum continu ensuite au collège, au lycée et même à l’université… L’APER, inscrite officiellement dans les programmes depuis la rentrée 2002, permet l’apprentissage du comportement et des règles en usage sur les routes via des situations que l’enfant croise au quotidien : chemin de l’école, déplacements en voiture… Si chaque enseignant doit mettre en place des activités d’éducation aux risques de la circulation dans sa classe, il peut fort heureusement être aidé par les forces de l’ordre dont une des missions est tout de même la prévention.

Sur notre commune, c’est à la police municipale que reviens en partie cette tâche citoyenne. Les ayant vu de loin et de moins loin, ils le font très bien avec beaucoup d’investissements et d’implications. Ils préparent des parcours, des plots, des chicanes… Ainsi nos bambins, plus si petits que cela (CM2), prennent leur deux roues à pédales et parcourent les épreuves avec sérieux et bonne humeur en cette fin d’année scolaire. C’est effectivement une bonne idée que de mettre cette formation 15 jours avant le départ des grandes vacances, temps des parents qui foncent sur l’autoroute, temps des promenades familiales à pieds ou à vélos, temps…

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Patagonia, el invierno

C’est une bonne saison pour les films Argentins, on pourrait même dire l’été du cinéma pour un film dont le titre est l’hiver !

L’action se déroule en Patagonie comme le titre français le suggère. Nous sommes directement plongé au cœur de ce territoire sans fin, venté, dans une pampa sans arbre avec ses lacs et ses montages (pas si lointaines) enneigées. Nous sommes aussi dans l’antre des gauchos, ces cow-boys sud américain qui, à l’inverse des westerns spaghettis de nos amis plus au nord, ne passent pas leur temps à flinguer leurs semblables mais à garder les vaches… Ici, ils ont plus un rôle de berger car un berger garde des berges … oups des moutons.

Au début du film, c’est le printemps et commence la tonte des moutons par des travailleurs saisonniers piloté par le vieil homme Evans, gardien de l’estancia. Il se fait secondé et forme Jara, un amérindien d’origine Guarani. Noël passe durant l’été, puis c’est l’automne et l’hiver arrive enfin. Les saisonniers repartent et la relève, impitoyable, tranche de son couperet ce grand bout de coin tranquille.

Ah l’hiver seul dans une baraque isolée de tout et les collines enneigées… L’ambiance idéale pour quelques légendes, et un brin de stress avec une mort rampante dans le froid et le vent. C’est aussi l’occasion d’avoir une relation avec la terre, le territoire, qui nous prends au plus profond des tripes !

Voila un premier film, réalisé par Emiliano Torres, plus que dépaysant. La vie est dure mais la vie est belle. Les acteurs sont tous parfaits et crédibles, notamment nos deux héros dont on n’aurait pu imaginer mieux. Alejandro Sieveking, 81 ans lors du tournage, est un Evans incroyable de ténacité et de vérité. Cristian Salguero s’imprègne immédiatement du rôle de Jara et de l’immensité de la solitude du sud. Il y a bien un mystère qui l’aide à tenir … mais dont nous n’en dirons rien ici !

Un film à voir sur grand format.

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Chinchikuma

Il se pourrait que cette photographie ait été prise au lieu dit Chinchikuma (ou peut être sur la crête précédente à quelques centaines de mètres). Cependant, en se plongeant dans les cartes sur le web, il est possible de trouver quelques images de ce lieu là et ce n’est pas très ressemblant ! Certes notre photographie a 20 ans mais il y a quelques problèmes de relief, d’arbres ainsi que d’emplacement des cabanes qui ne sont plus du même coté…

Sur les images du net, on trouve un relais pour se reposer. Il faut dire que le sentier que l’on voit est le Salcantay Trek, ça c’est sur ! L’itinéraire pars du petit village de Mollepata au Pérou, se dirige en montant au pied du Salcantay avant de tourner à gauche rejoindre les petits village de Chaullay et Collpapampa. Nous n’avons jamais fait cette dernière partie car nous avons tourner à droite sous le magnifique 6271m… et pris un itinéraire bien plus sauvage.

Déjà il y a 20 ans, c’était un trek mais il n’y avait quasiment personne l’hiver (l’été chez nous). De nos jours, les arrêts semblent aménagés avec des tables et des toilettes. Il y a des hôtels, des refuges et des campings… Est-on encore au Pérou d’avant ou le tourisme a ici aussi grignoté un bout de la société paysanne ? Il faut dire que la zone n’est pas inconnue. La redescente du Salcantay versant Est mène directement sur le Machu Pichu ! Il y a donc de quoi se promener dans cette surprenante cordillère de Vilcabamba.

Adresse géographique : geo:-13.4514,-72.5491?z=16.

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Après la vie

Pas de risque de trouver ici des réponses à ce titre pour des questions existentielles. Je serais bien en mal de vous fournir une philosophie adaptée et profonde qui aille un peu plus loin que la notion d’agglomérat d’atomes nous formant !

Mais un arbre ?

Tout dépend de l’aléatoire de la mère nature, s’il est en bord de mer, à la montagne, sous les tropiques ou aux pôles… Dans notre cas présent, nous sommes au Roc d’Arguille, un petite bosse à 1768m proche de la Dent de Crolles. Nous sommes peut-être plus sur les pentes du mont Pravouta mais comme les deux sont comme deux frères siamois, difficile de dire qui est à l’un, qui est à l’autre.

Grâce au peu d’oxygène ainsi qu’au soleil, les souches et les troncs durent, durent des années, blanchissent comme nos cheveux pour former des teintes de gris intemporelles. Les noeuds forment des yeux, on imagine une bouche, un museau ou une crinière ici ou là.

Ces deux arbres ont du perdre leurs feuilles il y a déjà des années de cela. Il serait amusant de les retrouver dans la montagne et voir comment ils se portent 6 ans après ? Le principal hic est justement leur position… Ils sont la haut mais où ? Voila un mystère à essayer de résoudre lors d’un prochaine sortie…

 

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Tuiles

Voila un mot à plusieurs sens, quelle tuile si je souhaite en faire un article ! Vous l’avez compris, la tuile est le truc qui vous tombe dessus et auquel vous ne vous y attendiez pas…

La tuile du jour ? Mon navigateur n’arrêtait pas de planter dès que j’essayais d’insérer cette photographie et j’ai bien cru ne jamais pouvoir finir dans les temps. Et puis, après au moins quatre relances de ce satané programme, c’est enfin passé. Les choix de la silice sont impénétrables !

Pourquoi les tuiles nous tombent-elles d’en haut ? Tout simplement parce qu’on les rangent sur les toits. Il ne faut pas chercher plus loin. Le toit nous protège de la pluie mais pas du reste… Ainsi il vous faudra supporter ma chronique quelques tuiles de plus. Tuilons la suite sans transition, donc sans sauter de paragraphe. En effet, dans les chants bretons, la technique du kan ha diskan consiste à chanter à capela, généralement à deux, et de tuiler les interventions, c’est à dire de les recouvrir. Le second chanteur démarre le chant sur la fin de la phrase du premier et ainsi de suite. Le compositeur Louis-Albert Bourgault-Ducoudray en parlait déjà si bien il y a plus de cent ans :

« Cette chanson appartient à la classe des chansons de danse alternées qui s’exécutent toujours à deux voix et dans un diapason assez élevé, La présence obligée de deux chanteurs n’a pas pour but de présenter le motif sous forme de duo, mais de rendre la fatigue moins grande, en la divisant. L’un des chanteurs entonne la première phrase, l’autre lui répond et ainsi de suite. Comme ce dialogue musical ne doit pas apporter la moindre perturbation à l’unité rythmique, chaque chanteur a soin d’attaquer, avant le début de sa phrase, les dernières notes de la phrase chantée par son partenaire. Il se produit ainsi à la fin de chaque période un rinforzando résultant de la superposition des deux voix qui imprime un nouvel élan au chant et à la danse. »

Au final, je suis complètement sorti de ma route car mon objectif initial était de ne parler que des tuiles des toits dans le Dauphiné. C’est tuile remise !

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Loterie solaire

En ce jour, c’est a priori la dernière élection de l’année. Les français en ont soit disant marre de voter, on leur demande trop leur avis. Cela pourrait expliquer en partie le fort taux d’abstention…

C’est amusant comme une fois encore les journalistes, pour la plupart, ne font pas leur boulot et sont bien trop liés aux grands groupes économiques. Une majorité de français seraient pour le politique Macron.

  1. En France, ce n’est pas le président qui gouverne mais le premier ministre (avec ses ministres et sous le contrôle des assemblées). Le président n’a pas le pouvoir de se défaire de son premier ministre (ni d’un ministre).
  2. Le vote majoritaire du second tour de la présidentielle n’est pas un vote d’adhésion au programme. Le mode de scrutin oblige à choisir entre deux personnes dont l’une n’a manifestement ni les compétences ni de programme fraternel. Macron est donc président pour représenter la France mais son programme ne nous représente pas.
  3. Le succès plus que probable aux élections législatives va donner une couleur jaune à l’assemblée nationale. Mais encore une fois, cette majorité n’est pas une majorité de Français, tout au plus 25 à 30%. Un français sur deux ne s’est pas déplacé et peu sont aux premiers tours les candidats ayant dépassés les 50% !

Qu’à des fins de stabilités politique on avantage le vainqueur, cela pourrait-être compréhensible mais croire et faire croire que cette majorité dans une assemblée correspond à une majorité sur le territoire, il y a un pas à franchir que trop enjambent. La carte n’est pas le territoire.

Bref, revenons à mon titre mais comme je vois que les lignes défilent. Je n’aurais donc pas le temps de traiter du sujet sur ce billet. Cependant, au vu de la représentativité des nos chambres depuis des années et d’un certain mépris des citoyens par ces instances parisiennes, une certaine forme de loterie en remplacement des élections ne feraient peut être pas de mal ?

Vous avez 4h pour rendre votre copie !

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Iris

Voila une fleur au nom presque commun tellement il est devenu à la mode. Iris par ci, iris par là, dans le monde multimédia d’aujourd’hui, tout un tas de service plus ou moins proche de l’imagerie s’appelle ainsi. Il y a un certain fondement à cela tellement le visuel a pris de l’importance dans notre quotidien. Nous sommes dans la course à la dernière vidéo, aux écrans 4K, aux méga-pixels… L’œil a-t-il pris sur les quatre autres sens : l’audio, le tactile, le goût et l’odorat. Les Beatles, les Stones and Co sont déjà bien loin de nous et parfois sous une pierre.

Fermer les écoutilles, bienvenue dans la pupille !

Facile me direz-vous. Certes, mais encore fallait-il le faire. Lorsque le toucher des mots fait plaisir à l’oreille, quitte à piquer sous la langue, c’est que du bonheur !

En fait, quittons nos yeux à vue stéréoscopique pour admirer l’autre extrémité de cette tige de photons qui nous bombarde à tout instant. Et là, oh bonheur, un iris ouvert, au soir couchant après une petite averse, une de face, l’autre de profil. Le bonheur des gouttes d’eau qui s’accrochent sur les pétales. Ils sont bien beau ces iris je trouve…

Je serais bien à la peine de vous nommer le nom exact de ces iris. En effet, l’iris n’est pas une fleur à proprement parlé mais une espèce végétal contenant 210 variétés ! La plupart des cases dans Wikipedia sont vides d’image, impossible alors de savoir si ce sont des iris oncocyclus, acutiloba, barnumae, cedreti, damascena, grossheimii, heylandiana, iberica, kirkwoodi, lortetii, meda, nectarifera, petrana, schelkownikowii, westii… et j’en passe des quantités et des meilleurs !

Bilan : l’iris est un peu le nombril du monde moderne mais ce n’est pas forcément tant mieux !

PS : mon écouteur me signale que ce sont des Lys et non des Iris… Mon inculture floral est mis à mal ! À dire vrai, le mieux serait de changer à terme les photographies car le texte est très bien ainsi.

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Fausse patte-d’oie

On pourrait se croire à l’embranchement de deux routes importantes, ou secondaires.

C’est presque le cas mais cela n’est pas !

En effet, la mythique route provinciale RP52 que nous avons sous les yeux pars de Mendoza et mène au sympathique village d’Uspallata en ayant traversé le hameau Villavicencio. Au niveau de la photographie, à 2800m d’altitude, nous sommes presque au col (2950m) qu’on aperçoit presque droit devant et qui est un fantastique mirador sur l’Aconcagua. La piste est tout simplement en fond de vallon dans la rivière mais je vous rassure, sauf à la saison des pluies, il n’y a quasiment pas d’eau… La vraie RP52 arrive par le tronçon de gauche, le chemin qui viens de la droite s’arrête à quelques mètres de là.

Pourquoi ?

Parce qu’il y a un verrou dans la montagne et que la falaise est alors infranchissable. Le point s’appelle « el mirador del balcón ». Ne cherchez pas trop sur internet ce balcon, vous risquez de vous embarquer pour un très beau voyage vers Grande Canarie !

Il y a une autre patte-d’oie 1km en amont environ, une vraie celle-là mais moins photogénique, qui permet de rejoindre le fond de ce même vallon après le passage du verrou et de descendre ainsi dans une immense boucle vers Mendoza. Nous n’avons pas encore testé cette piste qui semble brute de brute. Un 4×4 est peut être nécessaire pour cet itinéraire là.

 

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Un hiver après

En réalité, cela fait presque 1 an et demi que le pilier Nord-Ouest du mont Granier s’est partiellement effondré. Nous étions allé voir celui-ci en 2016 depuis le col du Granier et c’était assez impressionnant !

Et cela l’est toujours…

Pas moyen de faire un tour dans la Chartreuse sans voir la balafre à plus de 20 bornes à la ronde. Évidement, si et seulement si le pilier est dans le champs de vision… Du seul coup d’un seul, la montagne n’est pas devenue translucide. Autour du col de Porte, il suffit de regarder vers le Nord-Est pour voir l’immense zone jaunâtre qui descend bien plus bas que le haut de la forêt. Quasiment aucun arbre n’y a échappé.

Nous allons bien voir en combien d’année la mère nature va reprendre le dessus car l’herbe reviendra, les arbres reviendront. Une seule année, c’est clairement trop court pour un ravage de cet ampleur.

 

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Le papier de pierre

En naviguant et en piochant parmi mes anciennes photographies, je tombe par hasard sur cette image qui a presque 10 ans jour pour jour car elle a été prise un 4 juin 2007.

Bonne anniversaire !

Dans le dossier dans laquelle se trouvait cette image ne figure aucune autre nature morte ou minérale comme celle-là. Il n’y a que des portraits ou des paysages… A dire vrai, nous étions dans une promenade pique-nique entre le lac artificiel de Saint-Guérin (1560m) et le tout petit lac naturel des Fées (1900m). Tout ce petit monde se trouve dans le Beaufortain pour ceux qui n’aurait pas encore fait le rapprochement géographique !

A la vue de ce bout de roche, on ne peut qu’être admiratif du nombre de volumes encyclopédiques empilés et compactés pour former ce massif. Des millions et des milliards… Avec la pression du poids et des âges, tout le savoir des anciens s’est transformé en roche, une roche qui semble cependant se déliqueter fébrilement au contact de l’air et de l’eau.

Au vu du complexe hydroélectrique situé dans ce massif avec trois barrages reliés par des dizaines de galeries, on espère qu’il n’y a pas de fuite d’eau entre les feuilles de roches. Comment rendre ce mille-feuille  étanche sans injecter des tonnes de colle, oups de béton et de bentonite dans les sous sols ? En voila une bonne question !

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Cul par-dessus tête

Non ce n’est pas le bordel comme pourrait laisser supposé le titre. En réalité, si l’expression « cul par-dessus tête » est surtout employé de nos jours pour dire « sens dessus dessous« , historiquement elle signifiait qu’une chose ou qu’une personne est « à l’envers » ou « renversée« .

Je trouve que c’est assez représentatif de ce tronc d’arbre tombé au milieu du chemin. On pourrait se croire sur une piste assez fréquentée alors qu’en réalité pas du tout. Quelque 100m plus loin, la piste s’arrête d’un coup mais surtout,  nous sommes légèrement sur un col au niveau d’un crête, assez loin de la première route goudronnée et surtout inaccessible à toute voiture sauf peut être à quelques puissants 4×4. L’arbre est tombé et son poids l’a carrément arraché du sol, les racines sont coupées nettes. On passe dessous sans soucis. Il est bien stable et ne bouge pas d’un poils. En pratique, ce genre de chose est assez rare car il faut une configuration du terrain propice et ensuite l’événement climatique bien orienté pour faire tomber l’arbre dans le bon secteur. Dans notre cas de figure, un arbre enraciné à quelques mètres à droite ou  gauche de celui-là n’aurait jamais soulevé son embase comme ici. Il est vraiment tombé du mauvais coté !

Pour les curieux qui souhaiteraient le voir avant qu’il ne se fasse saucissonner en rondelle, il faut partir du col de Porte et monter à la Pinéa. C’est un petit sommet de la Chartreuse mais caractéristique car bien élancé vers le ciel. Il est très facile à faire sauf les quelques derniers mètres que l’on finit en s’aidant des mains.

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Terminal 2E

Voila un mur original formé de latte horizontale et verticale. Peut-être auraient-elles dues être entrelacées comme les tisserands savaient si bien faire. Avec ces bouches d’aération grises rondes légèrement orientés vers le haut, cela fait un assez bel effet.

Où sommes nous ? Dans le terminal 2E de Roissy ouvert en 2008. Ré-ouvert car malheureusement, ce terminal, un des plus récent et des plus moderne du monde lors de sa conception par l’architecte Paul Andreu avait été construit en 2003 puis s’était effondré de lui même moins d’un an plus tard en 2004 (voir le journal télévisé du soir sur le site de l’INA). Quatre morts tout de même, cela fait un peu bizarre d’y penser lorsqu’on y pénètre…

On se croirait presque sous terre dans cet espèce de tube. La forme fait rapidement penser à celle du métro parisien, principalement des stations de celui-ci. Pourtant, posé sur un pilotis de béton, rien que de l’air nous entoure. L’image que l’architecte voulait nous faire penser est peut-être plus celle d’un vaisseau spatial ? Un vaisseau, de nuit, est finalement assez proche de l’ambiance d’un métro !

Toute la voûte fine en béton de 2003 a été détruite et remplacé par une ossature en poutre d’acier. A priori, faire un voile fin de béton sur une forme complexe comme celle-ci était hors de portée des ingénieurs, tant coté conception que fabrication. À l’époque, on a certainement voulu en mettre, encore une fois, plein la vue avec notre béton aux étranger en visite chez nous. Affaire réglée, retour à Eiffel et aux fondamentaux. Les treillis métalliques sont esthétiques, maîtrisables, et résistants ! Pour le pavage extérieur, les mêmes plaques de verres ont été reposées, comme quoi la re-conception est compatible avec économie. Il faut dire qu’il aurait été ballot de mettre plus de 600m linéaire de toiture à la poubelle.

Ainsi, le Terminal 2E d’aujourd’hui a une belle structure acier-verre-bois, tout aussi chouette que le verre-béton originel.

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Un champs de cailloux

Il y a quand même des paysans motivés ! Lorsqu’on passe devant un champs, on arrive parfois à se rendre compte que certains semblent de moins bonnes qualités. Ce n’est pas toujours facile à voir car pour un non spécialiste, il peut-être compliqué de juger à l’œil nu de la qualité d’une terre. Cependant, lorsque il y a des cailloux, ce n’est souvent pas difficile de les voir, surtout lorsqu’ils sont apparents.

Éliminons de suite les champs à rochers, on ne parle ici que de cailloux. En effet, nous sommes dans la Bièvre, aux portes de Faramans et la zone est clairement formée des moraines des anciens glaciers des Alpes, prises en sandwich entre celui de l’Isère et celui du Rhône. Bref, la plaine de la Bièvre est remplie de galets, de centaines, de milliers, de millions et de milliards de galets !

Les champs classiques sont remplis de petit galet. Dans le cas présent, le champs pris en photographie comporte un très grand nombre de gros galet, de la taille d’un avant bras, chacun entouré de dizaines de petits cailloux. Dans certaines zones, la densité de ces gros galets augmente et semble dépasser la notion même de champs ! On imagine bien les tracteurs modernes avec leurs multiples socs capable de retourner ces blocs dans un bruit de métal épouvantable mais pour quoi faire ? Que peut-on bien planter la dedans ? Les machines à semer ne doivent pas sortir indemnes de ces zones… Quelles céréales poussent lorsque la terre semble quasi-invisible ?

Dans ces sols post-glaciaires, la variabilité est terrible et à 100m, il est tout à fait possible de trouver un champs normal, marron après labour comme ailleurs en France. Un petit conseil pour conclure. Surtout ne pas acheter dans cette région un hectare de terre arable sans venir analyser sa composition de ses propres yeux…

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Barge bordelaise

Pas évident de savoir ce que fait cette barge au milieu de la Garonne en plein centre ville de Bordeaux, à quelques mètres du pont de pierre d’où est pris la photographie.

Un treuil sur pont roulant, un rouleau de gros câble de type électrique, deux beaux pares battages blanc comme neuf, quatre systèmes à moteur électrique au quatre coins, pour manipuler quatre pompes ou quatre pieux ? Impossible de savoir à quoi sers exactement cet engin de chantier sans plus de précision. Cette barge est probablement là pour participer à la pose d’un câble de liaison, informatique ou de puissance, entre les deux rives. Elle est dans tous les cas prévue pour résister au courant du fleuve, soit par un système de pieux, soit pas un système autre d’ancrage sous marin, soit par une solution mixte…

Bien annoncé par un ensemble de bouées jaunes, proche d’une balise verte du chenal menant à Toulouse, l’ensemble avec un petit rayon de soleil de milieu d’après midi est des plus sympathiques. Pas à dire, la technique, même quand on ne la comprends pas complètement, a parfois du beau.

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Citoyen d’Honneur

Voila un film qui redonne du punch. Le cinéma Argentin sors de temps en temps des pépites telles Les Nouveaux Sauvages il y a trois ans. En voila une nouvelle, certes un peu plus classique, mais qui fait du bien partout. A noter que l’acteur principal, Oscar Martínez, était aussi un des sauvages… A noter que Dady Brieva (Antonio, l’ami d’antan) est lui aussi excellent ! En voila deux que nous allons revoir rapidement au cinéma.

Voici un bout de la trame telle qu’elle est mise en place dès les 5 premières minutes du film. Daniel Mantovani, un écrivain ayant grandi à Salas, un petit village de la pampa Argentine, vit à Barcelone depuis 40 ans. Il obtient le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre centrée sur des personnages vivant autour de Salas. Qu’y a-t-il de vrai, qu’y a-t-il de romancé, qu’y a-t-il d’inventé ? Cela n’aurait pas forcément d’importance sauf que Daniel décide, contre l’avis de son entourage et pour la première fois depuis l’enfance, de retourner la bas présider un petit festival local… L’engrenage est mis en place pour raconter une belle histoire !

Le cadre des romans virtuels (ils n’existent pas pour de vrai) de Daniel m’a rappelé immédiatement certains romans d’un autre Daniel, Daniel Pennac, avec sa série Malaussène tournant autour de la rue Ramponeau (bas Belleville).

Avec cela en tête, on découvre un bout d’Argentine, la Pampa, non pas par le biais de la capitale mais via les campagnes formant une vision plus réaliste du quotidien des argentins. Ainsi l’ambiance, les prises de vues, les rues, les maisons, les voitures, les rencontres… sont typiquement à l’image de ce que nous avons rencontré lors de nos séjours le long des Andes. Il y a un vrai âme Argentine et ce film la montre de manière impressionnante.

Tout n’est pas beau dans ce mode de vie, il y a une certaine violence latente. Mais notre mode à nous est-il plus nickel ? Personnellement, je trouve passionnant cette diversité et cette créativité. La culture Coca-Cola est loin d’avoir gagné !

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