Le lézard vert

A priori, ce lézard est hyper classique, sa seule originalité est de s’accrocher sur un sac de couleur bleuté. Savez-vous comment s’appelle la classe regroupant les lézards et les serpents ? La squamate ! Il y a aussi tous les amphisbènes dans cette catégorie qui partagent avec ces deux-là ce nom assez magique. Tout cela vous fait certainement une belle jambe et moi aussi. À force de traîner sur l’encyclopédie libre, on en deviendrait presque bon au jeu du Scrabble.

Alors pourquoi un lézard vert ?

J’ai besoin de l’introduire dès aujourd’hui pour pouvoir en faire une référence inverse dans le futur. Mais quid du futur ? Vous pensez bien que si moi je suis capable d’un retour vers le futur, ce n’est évidemment pas votre cas. Comment pourriez-vous savoir ce que je vais vivre alors que vous n’êtes point dans ma tête ? À l’opposé, chacun est capable d’avoir un bout de son futur dans un coin de sa tête, une action claire, bien identifiée qu’il va pouvoir projeter sur l’année future.

Au-delà, cela semble très très loin, de plus en plus flou…

Ne planifions pas trop cependant, un des plaisirs est justement l’instantané de l’instant. Un instant planifié est un non instant. Ce lézard vert, qui aurait pu penser qu’il allait monter sur le poignet de portage du sac pour regarder au loin, telle une sentinelle moyenâgeuse dans sa tour de garde ? Certainement personne. Qui sait ce qu’il a fait ensuite ? Plus personne ne s’en souvient. Cela n’a pas été filmé, il n’y a pas de trace. Ce lézard des murailles est probablement reparti dans ses cailloux et c’est très bien ainsi. Pourquoi tout savoir sur tout, pourquoi vouloir tout enregistrer. Le monde est chaotique, ce n’est pas un savoir instantané qui nous donnera la position future.

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