La mort du train

20140524_164809_0079_pfz200Impossible d’y échapper, la loi Macron est partout, sauf peut être à l’assemblée nationale où elle a pris la voie champêtre. S’il y a du bien et du moins bien, comme c’est malheureusement souvent le cas, il y a le dedans du très mauvais : la mort du train.

Cela fait des années que l’état Français et l’Europe semble abandonner partiellement le ferroviaire. Il est excessivement difficile d’appliquer les principes de la libre concurrence  au ferroviaire et l’infrastructure, du fait de la sécurité intrinsèque, coûte une fortune. On a donc des monopoles plus ou moins sous le contrôle des états. C’est ainsi partout dans le monde, même aux USA avec la société Amtrak, sauf au Japon qui bénéficie d’une géographie particulière, et encore.

Alors pour ne pas investir, on laisse les choses se dégrader comme on le voit ci-contre sur l’une des rares voies encore en fonctionnement de Madagascar. Vint le jour où le service ferme comme pour les trains de nuits qu’il fallait remplacer (amiante). Vint le jour de la saturation des voies (ou manque d’investissement) comme par exemple entre Lyon et Grenoble où les problèmes sont récurrents avec par exemple le choix d’un matériel peu résistant aux grands froids humides…

La solution de facilité : réserver le train au transport de marchandise qui augmente en volume d’année en année (moins vite que le camion cependant) et basculer les voyageurs sur l’avion et le car. Le bus, la solution suprême pour les régions et les entreprises, une concurrence facilité, chacun pars et arrive à l’heure qu’il veut, emprunte les autoroutes. Il n’y a qu’à construire quelques gares routière ici ou là. Cela tombe bien, celle de Grenoble se refait une santé !

20140524_164502_0074_pfz200Alors pourquoi pas ? Parce que, grâce au monopole du train sur les liaisons inter-villes, la France (avec le Japon) est (était) un des leaders du secteur. Parce que le ferroviaire permet d’aller vite, en sécurité et pour un bilan carbone bien meilleur qu’en car ou qu’en avion. Sans service publique ferroviaire, le train meure. En Amérique du Sud, quasiment tous les lignes ont fermées ces derniers 20 ans. On ne résiste pas au bus sur la seule base de la libre concurrence. Voila où sont les trains Argentin aujourd’hui !

Nous n’avons pas besoin de ligne de bus régionale, nous n’avons pas besoin d’aéroport ici ou là. La France a besoin de grand chantier d’investissement, un plan ferroviaire pour les 100 ans qui vienne. Ce n’est pas avec le car et l’avion qu’on franchira l’échéance climatique ! Ou sont nos vrais engagements dans la COP21 ?

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