Une ligne à très haute tension

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Sur l’autoroute en provenance de France vers Barcelone, peu après Figueres en Espagne, on longe une ligne à haute tension qui semble neuve. Elle est neuve ! Peut-être l’avez vous longé sans y prêter attention, mais ce ne fut pas mon cas pour plusieurs raisons !

  • Les aciers des poteaux brillent, on sens l’équipement qui a été mis en route il y a peu de temps ;
  • Les dimensions sont plus imposantes que la normale, on est clairement sur une ligne de très haute puissance ;
  • Sur chaque bras, il y a deux lignes de deux câbles chacune, ce qui fait en tout 24 câbles très hautes tensions, sans compter les deux terres en tête. C’est beaucoup plus que la normale…

En revenant en France, la ligne s’arrête net d’un coup à Figueres sur une aire de transformation. Pas de centrale à l’horizon, bizarre bizarre, l’électricité ne sors pas du ciel ! Et puis je me rappelle qu’une ligne a été inaugurée il y a peu entre la France et l’Espagne par le président Hollande…

Hop de retour à la maison, un p’tit coup de net pour confirmer tout cela. Il s’agit bien de la nouvelle ligne qui viens d’être ouverte, les électrons défilent dedans à vitesse grand V (c’est une image car en vrai, les électrons vont à une vitesse d’escargot). La ligne ne s’arrête pas à Figueres mais franchit bien les Pyrénées, mais sous le col du Perthus, dans la troisième galerie du tunnel TGV. Cette liaison souterraine ne pouvant être en courant alternative vu la puissance en jeu, elle est en courant continu ce qui nécessite des stations de conversion aux deux extrémités, une à Santa Llogaia (Figueres) et une à Baixas (Perpignan).

D’ailleurs depuis un vingtaine d’année, nous assistons au grand retour du courant continu qui a un intérêt économique pour les très grandes puissances (mais au delà de 600km), technique pour les très grandes distances (plus de 2000km, exemple Xiangjiaba-Shanghaï) ou les liaisons maritimes et souterraines (liaison sous la Manche) et qui permet de désynchroniser les réseaux en fréquence (par exemple entre le Canada et les USA). Il fallait juste mettre au point la transformation alternatif continu à 320kV et deux fois 1000MW en utilisant la technologie VCS.

 

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