Hauts plateaux

Ce sont les histoires de deux films tournés sur les plus hauts plateaux. Hauteur de la qualité du cinéma, hauteur en altitude…

Centaure

C’est l’histoire de Centaure, un personnage fictif vivant dans un petit village au Kirghizistan. Il est ouvrier maçon et la vie va … jusqu’au jour où !

Marié à une femme sourde, on lui prête parfois une liaison qu’il n’a pas avec un femme qui tient un étal au bord de la route et chez qui il boit tous les jours du Maksym ayant de partir travailler.

Ils ont un petit garçon qui a décidé de ne pas parler. Centaure lui raconte pleins d’histoires sur les légendes du pays, légendes ou le cheval Kirghize à une place prédominante. Déjà un peu en marge de sa société, Centaure bascule ainsi sur une idée fixe, protéger l’ancien mode de vie, retrouver son identité culturelle, libérer de nouveau les chevaux dans les grands espaces ouverts.

La mécanique est enclenchée pour que cet homme intègre, certainement trop intègre, se fasse broyer par le système. On assiste ainsi, le temps d’un film et par petite touche, à la mutation d’un petit village d’un ancien mode de fonctionnement très collectif à notre mode actuel plus individuel et plus consommateur.

Tharlo

Ce film chinois se passe au Tibet. Il n’est tendre ni avec les chinois ni avec les tibétains. Je dirais qu’il essaye de tirer un portrait assez représentatif de la dureté de vivre sur ces hauts plateaux loin de tout. D’ailleurs, c’est presque un film en noir et blanc avec une immense maîtrise des lumières et des ombres.

Tharlo est donc un berger âgé ayant la quarantaine qui vit seul dans son ermitage. Il garde des moutons, les siens qui sont ses économies, son seul capital et ceux d’autres personnes.

Au village plus bas, le chef de la police, qui ne fout rien de rien…, est impressionné par cet home qui peut réciter par cœur intégralement Le petit livre rouge de Mao. Mais la loi change, il faut désormais toujours avoir sur soi une carte d’identité avec sa photo.

Hop, le piège infernal s’est refermé. Tharlo pars donc sur sa moto à la ville la plus proche, une ville assez horrible sale bruyante et délabrée, où il rencontre une jeune fille, une tibétaine, qui lui parle et lui montre les joies de sa vie de citadine.

Tharlo arrivera t-il à conjuguer le choc des deux mondes ? Comment vivre en ville et à son ermitage ?

En conclusion, ces deux films qui parlent un peu de la même chose mais de manière totalement différente sont absolument à voir. Les couleurs, les paysages, l’ambiance… n’ont que peu de rapport. Et pourtant, au final, les identités de nos deux héros se rejoignent en de nombreux points. Ce choc des civilisations, nous en sommes un peu responsable, chacun au fond de nous même.

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